۞ Badhl Al Ma’oun Fi Fadl At Ta’oun ۞

Badhl Al Ma’oun Fi Fadl At Ta’oun par l’imam Ibn Hajar


D’après Sa’id Ibn Joubeyr, ‘Abdallah Ibn ‘Abbas (qu’Allah les agrée lui et son père) a dit à propos de ce verset : « Ils étaient quatre mille et sont sortis pour fuir le ta’oun.
Ils ont dit : Nous allons aller sur une terre dans laquelle il n’y a pas la mort.
Puis lorsqu’ils étaient à tel ou tel endroit (1), Allah leur a dit : Mourrez !
Plus tard (2), un Prophète parmi les Prophètes est passé vers eux et a invoqué Son Seigneur pour qu’Il les fasse revivre et alors Il les a ressuscité ».
(Rapporté par Ibn Jarir Tabari dans son Tefsir vol 4 p 414 et authentifié par l’imam Ibn Hajar dans Badhl Al Ma’oun Fi Fadl At Ta’oun p 233, Hadith Isnad Sahih)

(1) C’est à dire qu’il a mentionné le nom de l’endroit où ils étaient.

(2) Il a été rapporté dans un récit authentique que leur mort a durée des années puisqu’ils sont par la suite retournés dans la terre qu’ils avaient quitté et ils ont trouvé que leurs enfants qui étaient restés ont eu eux aussi des enfants.
(Voir Badhl Al Ma’oun Fi Fadl At Ta’oun de l’imam Ibn Hajar p 236)

Allah a dit dans la sourate Al Baqara n°2 verset 243 (traduction rapprochée du sens du verset) : « N’as-tu pas vu ceux qui sont sortis de leurs demeures par crainte de la mort alors qu’ils étaient plusieurs milliers ? Allah leur a dit : Mourrez ! Puis Il les a ressuscité.
Certes Allah accorde Ses faveurs aux gens mais la plupart des gens ne remercient pas ».

قال الله تعالى : أَلَمْ تَرَ إِلَى الَّذِينَ خَرَجُوا مِن دِيَارِهِمْ وَهُمْ أُلُوفٌ حَذَرَ الْمَوْتِ فَقَالَ لَهُمُ اللَّهُ مُوتُوا ثُمَّ أَحْيَاهُمْ إِنَّ اللَّهَ لَذُو فَضْلٍ عَلَى النَّاسِ وَلَٰكِنَّ أَكْثَرَ النَّاسِ لَا يَشْكُرُونَ
(سورة البقرة ٢٤٣)

Cheikh ‘Otheimine : « Le sens du verset est qu’ils sont sortis de leurs demeures par crainte de la mort à cause d’une épidémie qui a touché leur pays.
Ainsi, ils sont sortis afin de fuir le décret d’Allah et Allah a voulu leur montrer qu’il n’est pas possible de fuir Son décret ».
(Tefsir Sourate Al Baqara vol 3 p 195)

عن سعيد بن جبير قال عبدالله بن عباس رضي الله عنهما في قول الله ألم تر إلى الذين خرجوا من ديارهم وهم ألوف حذر الموت : كانوا أربعة آلاف خرجوا فرارا من الطاعون قالوا : نأتي أرضا ليس فيها موت
حتى إذا كانوا بموضع كذا وكذا قال لهم الله : موتوا
فمر عليهم نبي من الأنبياء فدعا ربه أن يحييهم فأحياهم
(رواه ابن جرير الطبري في تفسيره ج ٤ ص ٤١٤ وصححه الحافظ ابن حجر في بذل الماعون في فضل الطاعون ص ٢٣٣)

حكم : إسناده صحيح

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D’après ‘Orwa : Un jour, alors qu’il y avait un autre enfant avec moi, je suis allé vers Zoubayr (qu’Allah l’agrée) (*) et il y avait vers lui un homme lépreux.
J’ai voulu toucher cet homme mais Zoubayr (qu’Allah l’agrée) m’a fait signe de ne pas le faire et m’a ordonné de partir car il détestait le fait que je le touche.
(Rapporté par Al Bayhaqi dans Chou’ab Al Iman n°1296 et authentifié par l’imam Ibn Hajar dans Badhl Al Ma’oun Fi Fadl At Ta’oun p 288, Hadith Isnad Hasan)

(*) ‘Orwa était le fils du compagnon Zoubayr Ibn Al ‘Awam (qu’Allah l’agrée).

Note : Le fait de pratiquer les causes médicales afin qu’Allah préserve la personne de la maladie
Il faut limiter au maximum les contacts et les regroupement entre les gens et s’écarter tout particulièrement des gens malades.
Il faut également prendre les médicaments ou faire les injections qui sont bénéfiques pour être protégé de la maladie.
Ceci est montré par les textes authentiques et les paroles des savants.

D’après Chourahbil Ibn Chouf’a : Le ta’oun est apparu et alors ‘Amr Ibn Al ‘As (qu’Allah l’agrée) a dit : « C’est certes un châtiment qui est venu. Vous devez vous disperser pour être protégés de lui (2) ».
(Rapporté par l’imam Ahmed dans son Mousnad n°17755 et authentifié par Cheikh Shou’ayb Arnaout dans sa correction du Mousnad)

Et dans une autre version, il a dit : « Ceci est certes un châtiment qui est venu. Vous devez le fuir (1) en vous rendant dans les routes entre les montagnes et dans les vallées (2) ».
(Rapportée par l’imam Ahmed dans son Mousnad n°22136)

(1) Cela ne signifie pas le fait de fuir de la région mais simplement que les gens doivent se disperser et ne pas rester regroupés.

(2) Il a été rapporté que ‘Omar Ibn Al Khattab (qu’Allah l’agrée) a été informé de la parole de ‘Amr Ibn Al ‘As (qu’Allah l’agrée) et qu’il l’a approuvé.
(Voir Tarikh Tabari p 655/656 ; Al Bidaya Wa Nihaya de l’imam Ibn Kathir vol 10 p 43)

عن شرحبيل بن شفعة أنَّ الطَّاعونَ وَقَع فقال عمرو بن العاص رضي الله عنه : إنَّه رِجز فتفَرَّقوا عنه
(رواه الإمام أحمد في مسنده رقم ١٧٧٥٥ و صححه الشيخ شعيب الأرناؤوط في تحقيق المسند)

وفي رواية أخرى قال : إنَّ هذا الرِّجزَ قد وَقَعَ ففِرُّوا منه في الشِّعابِ والأوْديةِ
(رواها الإمام أحمد في مسنده رقم ٢٢١٣٦)

Cheikh ‘Otheimine a dit : « Il n’y a pas de mal à ce que la personne utilise des médicaments et des injections qui protégent de l’épidémie ou afin d’en être guéri.
Ceci ne constitue pas un manque dans la confiance en Allah et au contraire ceci fait partie de la confiance en Allah.
En effet, pratiquer les causes qui permettent d’être protégé de la perdition et du châtiment est une chose qui est demandée.
Et celui qui s’en remet à Allah, ou prétend s’en remettre à Allah, mais ne pratique pas les causes ne place pas, en réalité, sa confiance en Allah ».
(Charh Riyad Salihin vol 6 p 572)

عن عروة قال : أقبلت إلى الزبير رضي الله عنه يوما وأنا غلام وعنده رجل أبرص فأردت أن أمسه فأشار إلي الزبير رضي الله عنه فأمرني أن أنصرف كراهة أن أمسه
(رواه البيهقي في شعب الإيمان رقم ١٢٩٦ وحسنه الحافظ ابن حجر في بذل الماعون في فضل الطاعون ص ٢٨٨)

حكم : إسناده حسن

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