Sahih Mouslim – 37 – Livre des Vêtements et parures

D’après ‘Abdallah Ibn ‘Amr (qu’Allah les agrée lui et son père) : Le Prophète (que la prière d’Allah et Son salut soient sur lui) m’a vu alors que je portais deux habits teints en rouge alors il a dit: « Certes cela fait partie des vêtements des mécréants ainsi ne les porte pas (*) ».
(Rapporté par Mouslim dans son Sahih n°2077)

(*) C’est à dire que le vêtement qu’il portait était un vêtement spécifique aux mécréants, comme un de leurs signes distinctifs.
(Minnatoul Moun’im Charh Sahih Mouslim vol 3 p 394)

عن عبدالله بن عمرو رضي الله عنهما قال : رأني رسول الله صلى الله عليه وسلم وعلي ثوبين معصفرين فقال : إن هذه من ثياب الكفار فلا تلبسها
(رواه مسلم في صحيحه رقم ٢٠٧٧)
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D’après Jabir Ibn ‘Abdillah (qu’Allah les agrée), le Prophète (ﷺ) a dit: « Un lit pour l’homme, un lit pour sa femme (1), le troisième pour l’invité et le quatrième pour le Chaytan (2)».
(Rapporté par Mouslim dans son Sahih n°2084)

(1) Cheikh ‘Otheimine a dit : « Fait partie du bon comportement entre les époux que l’homme et son épouse soient ensemble dans un seul lit, ceci est la voie du Prophète (que la prière d’Allah et Son salut soient sur lui) mais il n’y a pas de mal à ce que de temps à autre ils dorment dans un lit seul.
Reste que la base est que l’homme et son épouse dorment dans le même lit ».
(As’ila Al Ousra Al Mouslima p 32)

L’imam Nawawi (mort en 676 du calendrier hégirien) a dit dans son explication de ce hadith qu’il n’y a pas de mal à ce qu’il y ait un lit pour le mari et un pour l’épouse car chacun d’entre eux peut en avoir besoin en cas de maladie ou autre.
(Charh Sahih Mouslim)

(2) L’imam Nawawi a classé ce hadith dans Charh Sahih Mouslim dans le chapitre: -Le caractère détestable de ce qui dépasse ce dont on a besoin au niveau de la literie et des habits-.

عن جابر بن عبدالله رضي الله عنهما قال النبي صلى الله عليه و سلم : فراش للرجل وفراش لامرأته والثالث للضيف والرابع للشيطان
(رواه مسلم في صحيحه رقم ٢٠٨٤)
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D’après Abou Houreira (qu’Allah l’agrée), le Prophète (que la prière d’Allah et Son salut soient sur lui) a dit: « Les sons de cloche sont les flûtes de Chaytan ».
(Rapporté par Mouslim dans son Sahih n°2114)

Le Cheikh Safi Rahman Al Moubarakafouri a dit: Le fait que la cloche soit la flûte de Chaytan montre l’interdiction d’en avoir ou son caractère très détestable.
(Minatoul Moun’im Charh Sahih Mouslim vol 3 p 415)

عن أبي هريرة رضي الله عنه قال النبي صلّى الله عليه و سلّم : الجرسُ مزاميرُ الشيطانِ
(رواه مسلم في صحيحه رقم ٢١١٤)
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D’après ‘Aicha (qu’Allah l’agrée), une jeune femme parmi les ansars s’est mariée, alors elle est tombée malade et ses cheveux sont tombés. Ils ont alors voulu lui rajouter des cheveux et ont interrogé le Prophète (que la prière d’Allah et Son salut soient sur lui) sur cela. Il a dit : « Allah maudit celle qui rajoute des cheveux et celle pour qui on les rajoute ».
(Rapporté par Mouslim dans son Sahih n°2122)

Rapporté également par Boukhari dans son Sahih n°5934

عن عائشة رضي الله عنها أنَّ جاريةً من الأنصارِ تزوجت ، وأنها مرضتْ فتمرَّطَ شعرُها . فأرادوا أن يَصلُوه . فسألوا رسولَ اللهِ صلَّى اللهُ عليهِ وسلَّمَ عن ذلك فلعن الواصلةَ والمستوصلةَ .
(رواه مسلم في صحيحه رقم ٢١٢٢)
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‘Abdoullâh Ibn Mas’oûd (qu’Allah l’agrée) a dit : « Allah a maudit les femmes qui tatouent et celles qui se font tatouer, les femmes qui épilent (aux autres femmes) le visage ou les sourcils et celles qui s’épilent le visage ou les sourcils, celles qui se liment les dents pour se rendre plus belles en dénaturant l’œuvre d’Allah ». Une femme des Banû ‘Asad, surnommée ‘Umm Y’aqûb, qui récitait le Coran, ayant eu courant de cela, vint trouver ‘Abdoullâh et lui dit: « On m’a dit que tu avais maudit celles qui tatouent, celles qui se font tatouer, celles qui épilent (aux autres femmes) le visage ou les sourcils et celles qui s’épilent le visage ou les sourcils et celles qui se liment les dents par coquetterie parce qu’elles changent la Création d’Allah ». Il lui répondit : « Pourquoi ne maudirais-je pas celles que l’Envoyé d’Allah (paix et bénédiction d’Allah sur lui) lui-même a maudites, d’après le Livre d’Allah? ». – « J’ai lu, répliqua-t-elle, tout ce qui est entre les deux planchettes du Mushaf (c.-à-d., le Coran dont les feuillets étaient reliés à l’aide de deux planchettes qui formaient une sorte de reliure) et je n’y ai rien trouvé de tout ce que tu dis ». – « Si tu l’avais vraiment lu, tu l’y aurais trouvé, reprit ‘Abdoullâh. Allah – à Lui la puissance et la gloire – a dit : Prenez ce que le Messager vous donne; et ce qu’il vous interdit, abstenez-vous en;… La femme rétorqua : « Cependant, je vois une chose de cela sur ta femme ». Il lui dit alors : « Eh bien! Va voir ». La femme se rendit chez la femme de ‘Abdoullâh et comme elle n’a rien trouvé de ce qu’elle supposait, elle revint lui dire : « Je n’en ai rien trouvé ». Il lui répondit : « Si elle pratiquait cela, nous ne trouverions plus dans une même maison ».
(Rapporté par Mouslim dans son Sahih n°2125)

Rapporté également par Boukhari dans son Sahih n°5931

عن عبد الله، قَالَ لَعَنَ اللَّهُ الْوَاشِمَاتِ وَالْمُسْتَوْشِمَاتِ وَالنَّامِصَاتِ وَالْمُتَنَمِّصَاتِ وَالْمُتَفَلِّجَاتِ لِلْحُسْنِ الْمُغَيِّرَاتِ خَلْقَ اللَّهِ ‏.‏ قَالَ فَبَلَغَ ذَلِكَ امْرَأَةً مِنْ بَنِي أَسَدٍ يُقَالُ لَهَا أُمُّ يَعْقُوبَ وَكَانَتْ تَقْرَأُ الْقُرْآنَ فَأَتَتْهُ فَقَالَتْ مَا حَدِيثٌ بَلَغَنِي عَنْكَ أَنَّكَ لَعَنْتَ الْوَاشِمَاتِ وَالْمُسْتَوْشِمَاتِ وَالْمُتَنَمِّصَاتِ وَالْمُتَفَلِّجَاتِ لِلْحُسْنِ الْمُغَيِّرَاتِ خَلْقَ اللَّهِ فَقَالَ عَبْدُ اللَّهِ وَمَا لِيَ لاَ أَلْعَنُ مَنْ لَعَنَ رَسُولُ اللَّهِ صلى الله عليه وسلم وَهُوَ فِي كِتَابِ اللَّهِ فَقَالَتِ الْمَرْأَةُ لَقَدْ قَرَأْتُ مَا بَيْنَ لَوْحَىِ الْمُصْحَفِ فَمَا وَجَدْتُهُ ‏.‏ فَقَالَ لَئِنْ كُنْتِ قَرَأْتِيهِ لَقَدْ وَجَدْتِيهِ قَالَ اللَّهُ عَزَّ وَجَلَّ ‏{‏ وَمَا آتَاكُمُ الرَّسُولُ فَخُذُوهُ وَمَا نَهَاكُمْ عَنْهُ فَانْتَهُوا‏}‏ فَقَالَتِ الْمَرْأَةُ فَإِنِّي أَرَى شَيْئًا مِنْ هَذَا عَلَى امْرَأَتِكَ الآنَ ‏.‏ قَالَ اذْهَبِي فَانْظُرِي ‏.‏ قَالَ فَدَخَلَتْ عَلَى امْرَأَةِ عَبْدِ اللَّهِ فَلَمْ تَرَ شَيْئًا فَجَاءَتْ إِلَيْهِ فَقَالَتْ مَا رَأَيْتُ شَيْئًا ‏.‏ فَقَالَ أَمَا لَوْ كَانَ ذَلِكِ لَمْ نُجَامِعْهَا ‏.‏
(رواه مسلم في صحيحه رقم ٢١٢٥)
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D’après Abou Houreira (qu’Allah l’agrée), le Prophète (que la prière d’Allah et son salut soient sur lui) a dit:
« Il y a deux catégories des gens de l’enfer que je n’ai pas vu:
– Des gens qui ont avec eux des fouets comme des queues de vaches avec lesquels ils frappent les gens (1).
– Des femmes habillées mais qui sont nues (2) qui font pencher les gens et qui elles même penchent (3).
Leurs têtes sont comme des bosses de chameau penchées (4). Elles ne rentreront pas au paradis et n’en sentiront pas l’odeur et certes son odeur se sent d’une durée de ceci et ceci ».
(Rapporté par Mouslim dans son Sahih n°2128)

(1) Ceci est apparu dans la police de la plupart des pays (il s’agit évidemment de ceux qui font preuve d’injustice).

(2) C’est à dire qu’elles sont nues malgré qu’elles soient habillées soit parce qu’elles portent des vêtements transparents, soit des vêtements serrés qui montrent la forme des membres, soit des vêtements qui sont trop court et laissent apparaître ce qui devrait être caché comme le haut de la poitrine, les épaules, les avants-bras, le bas des jambes…Ceci s’est généralisé dans certains pays de nos jours.

(3) C’est à dire qu’elles penchent vers la désobéissance et font aussi pencher vers la désobéissance.

(4) Le sens est qu’elles grossissent leur têtes avec leurs cheveux soient qu’elles se rajoutent des cheveux.

Ces explications viennent de l’ouvrage Minnatoul Moun’im Fi Charh Sahih Mouslim du cheikh Safi Rahman Moubarakafouri vol 3 p 421

عن أبي هريرة رضي الله عنه قال رسول الله صلى الله عليه و سلم: صنفان من أهل النار لم أرهما . قوم معهم سياط كأذناب البقر يضربون بها الناس . ونساء كاسيات عاريات مميلات مائلات . رؤوسهن كأسنمة البخت المائلة . لا يدخلن الجنة ولا يجدن ريحها . وإن ريحها لتوجد من مسيرة كذا وكذا
(رواه مسلم في صحيحه رقم ٢١٢٨)
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