Sunan Nasa’i – 19 – Livre de la prière des deux fêtes

D’après Jabir Ibn Abdillah (qu’Allah les agrée lui et son père) : J’ai assisté au ‘Id avec le Prophète (que la prière d’Allah et Son salut soient sur lui). Il a commencé par la prière avant le sermon sans faire de adhan ni d’iqama (1).
Puis quand il a terminé la prière, il s’est levé en s’appuyant sur Bilal (qu’Allah l’agrée).
Il a loué Allah, Lui a fait des éloges, a exhorté les gens, leur a fait un rappel, les a encouragé à l’obéissance d’Allah.
Ensuite il est parti vers les femmes avec Bilal (qu’Allah l’agrée).
Il leur a ordonné la taqwa d’Allah (2), les a exhorté, leur a fait un rappel.
Il a loué Allah et Lui a fait des éloges puis il les a encouragé à l’obéissance d’Allah et a dit ensuite : « Faites l’aumône car certes la plupart d’entre vous (3) sont le combustible de la géhenne ».
Une femme qui était au milieu des autres femmes et avait les joues rougeâtres a dit : Pourquoi ô Messager d’Allah ?
Le Prophète (que la prière d’Allah et Son salut soient sur lui) a dit : « Car vous vous plaignez beaucoup et faites de la mécréance vis-à-vis de l’époux (4) ».
Alors elles ont enlevé leurs colliers, leurs boucles d’oreilles et leurs bagues et elles les lançaient dans le vêtement de Bilal (qu’Allah l’agrée) comme aumône.
(Rapporté par Nasai dans ses Sounan n°1575 et authentifié par Cheikh Albani dans Sahîh Nasai, Hadith Sahîh)
عن جابر، قال شهدت الصلاة مع رسول الله صلى الله عليه وسلم في يوم عيد فبدأ بالصلاة قبل الخطبة بغير أذان ولا إقامة فلما قضى الصلاة قام متوكئا على بلال فحمد الله وأثنى عليه ووعظ الناس وذكرهم وحثهم على طاعته ثم مال ومضى إلى النساء ومعه بلال فأمرهن بتقوى الله ووعظهن وذكرهن وحمد الله وأثنى عليه ثم حثهن على طاعته ثم قال ‏«‏ تصدقن فإن أكثركن حطب جهنم ‏»‏ ‏.‏ فقالت امرأة من سفلة النساء سفعاء الخدين بم يا رسول الله قال ‏«‏ تكثرن الشكاة وتكفرن العشير ‏» ‏.‏ فجعلن ينزعن قلائدهن وأقرطهن وخواتيمهن يقذفنه في ثوب بلال يتصدقن به ‏.‏
(رواه النسائي في سننه رقم ۱٥۷٥ و صححه الشيخ الألباني في صحيح النسائي)

حكم : صحيح

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D’après Jabir Ibn Abdillah (qu’Allah les agrée), le Prophète (que la prière d’Allah et Son salut soient sur lui) avait l’habitude de dire dans ses sermons après avoir loué Allah et lui avoir fait des éloges par ce qu’il mérite: « Celui que Allah guide personne ne peut l’égarer, et celui que Allah a égaré personne ne peut le guider. Certes la parole la plus véridique est le livre d’Allah et la meilleure guidée est la guidée de Muhammad. Certes les plus mauvaises choses sont les choses nouvelles et chaque chose nouvelle est innovation, et chaque innovation est égarement et chaque égarement est en enfer ».
Puis il disait: « J’ai été envoyé alors qu’il y a entre moi et l’Heure comme cela (1) ».
Et lorsqu’il mentionnait l’Heure ses joues devenaient rouges, il levait sa voix et son énervement s’intensifiait comme si il prévenait qu’une armée ennemie arrivait ce matin ou cette après-midi puis il disait: « Celui qui laisse de l’argent alors il est pour sa famille (2) et celui qui laisse des dettes ou une famille alors c’est moi qui suis le responsable et je suis le plus en droit vis-à-vis des croyants (3) ».
(Rapporté par Nasai dans ses Sounan n°1578 et authentifié par Cheikh Albani dans Sahîh Sounan Nasai, Hadith Sahîh)

(1) Il y a dans une version dans Sahih Mouslim (n°867) un ajout qui vient expliqué cela lorsque le compagnon a dit: « et il a mit côte à côte son index et son majeur ».

(2) C’est à dire celui qui meurt sa famille va hériter de lui.

(3) C’est à dire que si la personne meurt sans argent et laisse des dettes et une famille pauvre alors c’est le Messager d’Allah qui va se charger de s’occuper de cela (que la prière d’Allah et Son salut soient sur lui).

عن جابر بن عبدالله رضي الله عنهما : كانَ رسولُ اللَّهِ يقولُ في خُطبتِهِ ، يحمدُ اللَّهَ ويثني عليْهِ بما هوَ أَهلُهُ ثمَّ يقولُ من يَهدِهِ اللَّهُ فلا مضلَّ لَهُ ومن يضللْهُ فلا هاديَ لَهُ إنَّ أصدقَ الحديثِ كتابُ اللَّهِ ، وأحسنَ الْهديِ هديُ محمَّدٍ وشرَّ الأمورِ محدثاتُها وَكلَّ محدثةٍ بدعةٌ وَكلَّ بدعةٍ ضلالةٌ وَكلَّ ضلالةٍ في النَّارِ ثمَّ يقولُ بُعثتُ أنا والسَّاعةُ كَهاتين وَكانَ إذا ذَكرَ السَّاعةَ احمرَّت وجنتاهُ وعلا صوتُهُ واشتدَّ غضبُهُ كأنَّهُ نذيرُ جيشٍ يقولُ صبَّحَكم مسَّاكُم ثمَّ قالَ من ترَكَ مالًا فلأَهلِهِ ومن ترَكَ دَينًا أو ضَياعًا فإليَّ أو عليَّ وأنا أولى بالمؤمنينَ
(رواه النسائي في سننه رقم ١٥٧٨ و صححه الشيخ الألباني في صحيح النسائي)

حكم : صحيح

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