Sunan Nasa’i – 26 – Livre du Mariage

D’après Abou Houreira (qu’Allah l’agrée) : Quelqu’un a dit au Prophète (que la prière d’Allah et Son salut soient sur lui) : Quelle est la meilleure épouse ?
Le Prophète (que la prière d’Allah et Son salut soient sur lui) a dit : « Celle qui réjouit son mari lorsqu’il la regarde (1), qui lui obéit lorsqu’il ordonne (2) et qui ne s’écarte pas de lui dans ce qu’il déteste concernant sa personne (3) et son argent (4) ».
(Rapporté par Nasai dans ses Sounan n°3231 et authentifié par Cheikh Albani dans Sahih Nasai, Hadith Sahih)

(1) C’est à dire qu’elle le réjouit par sa beauté extérieure ou par ses bons comportements et le fait qu’elle soit toujours dans l’obéissance d’Allah.

(2) C’est à dire dans ce qui n’est pas une désobéissance à Allah.

(3) C’est à dire qu’elle ne permet à personne de faire la fornication avec elle.

(4) C’est à dire qu’elle ne dépense son argent que dans les choses permises.

(Ces commentaires sont tirés de Charh Sounan Nasai de Cheikh Al Etiopi vol 27 p 113)

عن أبي هريرة رضي الله عنه قال : قيل لرسول الله صلى الله عليه وسلم : أي النساء خير ؟
قال رسول الله صلى الله عليه وسلم : التي تسره إذا نظر وتطيعه إذا أمر ولا تخالفه في نفسها ومالها بما يكره
(رواه النسائي في سننه رقم ٣٢٣١ و صححه الشيخ الألباني في صحيح النسائي)

حكم : صحيح

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D’après Khansâ’ bint Khidhâm (al-ansâriyya) vint se plaindre au Prophète (ﷺ) que son père l’avait mariée contre son gré, alors qu’elle était Thayyib (*). Le Prophète annula alors son mariage.

(Rapporté par Nasai dans ses Sounan n°3268 et authentifié par Cheikh Albani dans Sahîh Nasai, Hadith Sahîh)

(*) C’est à dire qu’elle avait déjà connu le mariage

عَنْ خَنْسَاءَ بِنْتِ خِذَامٍ، أَنَّ أَبَاهَا، زَوَّجَهَا وَهِيَ ثَيِّبٌ فَكَرِهَتْ ذَلِكَ فَأَتَتْ رَسُولَ اللَّهِ صلى الله عليه وسلم فَرَدَّ نِكَاحَهُ
(رواه النسائي في سننه رقم ۳۲۶۸ و صححه الشيخ الألباني في صحيح النسائي)

حكم : صحيح

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D’après Abou Al ‘Ajfa, ‘Omar Ibn Al Khatab (qu’Allah l’agrée) a dit : « Certes vous ne devez pas exagérer dans les dots des femmes (1) car certes si cela était un signe de noblesse dans la vie d’ici-bas ou de la taqwa auprès d’Allah (2) alors le Prophète (que la prière d’Allah et Son salut soient sur lui) aurait été le premier à le faire.
Le Prophète (que la prière d’Allah et Son salut soient sur lui) n’a pas donné comme dot à l’une de ses femmes, ni on a donné comme dot à l’une de ses filles plus que douze ouqiya (3).
(Rapporté par Nasai dans ses Sounan n°3349 et authentifié par Cheikh Albani dans Sahih Nasai, Hadith Sahih)

(1) La dot est la somme d’argent ou autre que doit donner l’homme à son épouse suite à la conclusion de l’acte de mariage.

(2) C’est à dire une bonne action par laquelle la personne atteint un certain degré de noblesse auprès d’Allah.

(3) Ceci représente l’équivalent de 480 dirham.
Cela est l’équivalent de 1430 grammes d’argent, soit aujourd’hui environ 900 euros.
(Charh Sounan Nasai de Cheikh Al Etiopi vol 28 p 44)

Il faut également mentionner que le Prophète (que la prière d’Allah et Son salut soient sur lui) a encouragé à faciliter les choses au niveau du paiement de la dot en informant que la meilleure dot est celle qui est la plus faible.
(Fayd Al Qadir, hadith n°4020)

عن أبي العجفاء قال عمر بن الخطاب رضي الله عنه : ألا لا تغلوا صدق النساء فإنه لو كان مكرمة في الدنيا أو تقوى عند الله كان أولاكم به النبي صلى الله عليه وسلم
ما أصدق رسول الله صلى الله عليه وسلم امرأة من نسائه ولا أصدقت امرأة من بناته أكثر من ثنتي عشرة أوقية
(رواه النسائي في سننه رقم ٣٣٤٩ و صححه الشيخ الألباني في تحقيق سنن النسائي)

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D’après Anas Ibn Malik (qu’Allah l’agrée) : Le Prophète (que la prière d’Allah et Son salut soient sur lui) s’est marié et a consommé son mariage alors ma mère Oum Souleym (qu’Allah l’agrée) a préparé du hays (1).
Je l’ai apporté au Prophète (que la prière d’Allah et Son salut soient sur lui) et j’ai dit : Certes ma mère te passe le salam et elle te dit : Ceci est pour toi un modeste présent de notre part.
Le Prophète (que la prière d’Allah et Son salut soient sur lui) a dit : « Pose le » puis il a dit : « Pars et appelle untel et untel et ceux que tu rencontreras » et il a cité des noms de personnes.
J’ai donc appelé ceux qu’il a nommé et ceux que j’ai rencontré.
Al Ja’d a dit : J’ai dit à Anas (qu’Allah l’agrée) : Combien étaient-ils ?
Anas (qu’Allah l’agrée) a dit : Environ trois cent.
Le Prophète (que la prière d’Allah et Son salut soient sur lui) a dit : « Faites des groupes de dix et que chacun mange ce qu’il y a devant lui ».
Ils ont mangé jusqu’à satiété alors ce groupe est sorti et un autre groupe est rentré. (2)
Le Prophète (que la prière d’Allah et Son salut soient sur lui) a dit : « Ô Anas ! Enlève le plat ».
Alors j’ai enlevé le plat et je ne sais pas s’il était plus rempli quand je l’ai enlevé ou quand je l’ai posé (3).
(Rapporté par Nasai dans ses Sounan n°3387 et authentifié par Cheikh Al Albani dans Sahih Nasai, Hadith Sahih)

(1) C’est le nom d’un plat.

(2) C’est à dire que cela s’est reproduit plusieurs fois jusqu’à ce qu’ils aient tous mangé.

(3) C’est à dire qu’après que les trois cent personnes aient mangé, la nourriture présente dans le plat n’a pas diminué et était même peut-être plus abondante.
Ceci est un miracle du Prophète (que la prière d’Allah et Son salut soient sur lui) qui est une preuve de la véracité de sa prophétie.

عن أنس بن مالك رضي الله عنه : تزوج رسول الله صلى الله عليه وسلم فدخل بأهله وصنعت أمي أم سليم رضي الله عنها حيسا
فذهبت به إلى رسول الله صلى الله عليه وسلم فقلت : إن أمي تقرئك السلام وتقول لك : إن هذا لك منا قليل
قال رسول الله صلى الله عليه وسلم : ضعه ثم قال : اذهب فادع فلانا وفلانا ومن لقيت وسمى رجالا
فدعوت من سمى ومن لقيته
قال الجعد : قلت لأنس رضي الله عنه : عدة كم كانوا ؟
قال : يعني زهاء ثلاثمائة
فقال رسول الله صلى الله عليه وسلم : ليتحلق عشرة عشرة فليأكل كل إنسان مما يليه
فأكلوا حتى شبعوا فخرجت طائفة ودخلت طائفة
قال لي رسول الله صلى الله عليه وسلم : يا أنس ! ارفع
فرفعت فما أدري حين رفعت كان أكثر أم حين وضعت
(ررواه النسائي في سننه رقم ٣٣٨٧ و صححه الشيخ الألباني في صحيح النسائي)

حكم المحدث:صحيح

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D’après Anas Ibn Malik (qu’Allah l’agrée) : Le Prophète (que la prière d’Allah et Son salut soient sur lui) a établi la fraternité entre Qouraych et les Ansars et il a fait de Sa’d Ibn Rabi’ et ‘Abder Rahman Ibn ‘Awf deux frères (qu’Allah les agrée tous les deux).
Sa’d (qu’Allah l’agrée) a dit à ‘Abder Rahman (qu’Allah l’agrée) : J’ai certes beaucoup d’argent et il est donc maintenant en deux partie : la moitié pour moi et la moitié pour toi.
Et j’ai deux femmes, regarde celle qui te plaît le plus alors je la divorce et lorsqu’elle devient permise (1) tu te maries avec elle. (2)
‘Abder Rahman (qu’Allah l’agrée) a dit : Qu’Allah mette une bénédiction dans ta famille et dans ton argent (3). Montrez moi le marché ! (4)
Il n’est pas revenu avant d’avoir fait comme bénéfice de la graisse et du fromage sec.
Le Prophète (que la prière d’Allah et Son salut soient sur lui) a vu sur lui une trace de jaune (5).
Il lui a dit : « Qu’est-ce qui t’arrives ? ».
‘Abder Rahman (qu’Allah l’agrée) a dit : J’ai épousé une femme des Ansars.
Le Prophète (que la prière d’Allah et Son salut soient sur lui) a dit : « Fait un repas, ne serait-ce qu’avec une brebis ». (6)
(Rapporté par Nasai dans ses Sounan n°3388 et authentifié par Cheikh Albani dans Sahîh Nasai, Hadith Sahîh)

(1) C’est à dire lorsque son délai de viduité est terminé.

(2) C’est à dire que le sentiment de fraternité entre eux était tellement fort qu’il était prêt à lui donner la moitié de son argent et à divorcer une de ses femmes pour qu’ensuite il puisse se marier avec elle.

(3) Dans certaines versions, il a dit qu’il n’avait besoin ni de son argent si de sa femme.

(4) C’est à dire qu’il voulait aller au marché afin de travailler, vendre et acheter, ainsi il pouvait par lui-même subvenir à ses besoins et se passer de l’aide proposée par Sa’d (qu’Allah l’agrée).
Ceci nous montre la motivation que doit avoir le musulman pour travailler et qu’il ne doit pas faire preuve de fainéantise en se contentant de ce que les gens peuvent lui donner.

(5) C’est à dire du parfum.

(6) Ceci nous montre l’importance de faire un repas de mariage.

(Voir Charh Sounan Nasai de Cheikh Al Etiopi vol 28 p 168)

عن أنس بن مالك رضي الله عنه قال : آخى رسول الله صلى الله عليه وسلم بين قريش والأنصار فآخى بين سعد بن الربيع وعبد الرحمن بن عوف رضي الله عنهما
فقال له سعد رضي الله عنه : إن لي مالا فهو بيني وبينك شطران ولي امرأتان فانظر أيهما أحب إليك ؟ فأنا أطلقها ! فإذا حلت فتزوجها
قال عبد الرحمن رضي الله عنه : بارك الله لك في أهلك ومالك . دلوني على السوق
فلم يرجع حتى رجع بسمن وأقط قد أفضله ورأى رسول الله صلى الله عليه وسلم عليه أثر صفرة فقال : مهيم ؟ قال عبد الرحمن رضي الله عنه : تزوجت امرأة من الأنصار
فقال رسول الله صلى الله عليه وسلم : أولم ولو بشاة
(ررواه النسائي في سننه رقم ٣٣٨٨ و صححه الشيخ الألباني في صحيح النسائي)

حكم : صحيح

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