Fath Al Bari – Volume 3

D’après Safiya : Qila Bint Makhrama (qu’Allah l’agrée) a dit : Ô Messager d’Allah ! J’ai certes mis mon fils au monde puis il a combattu avec toi le jour de Al Rabda (1) et ensuite il a été touché par la fièvre et est mort. Et c’est alors que j’ai commencé à pleurer.
Le Prophète (que la prière d’Allah et Son salut soient sur lui) a dit:
« Il ne convient pas que l’un d’entre vous soit bon avec son petit compagnon (2) dans la vie d’ici-bas puis quand il meurt alors cette personne change (3).
Je jure par Celui qui détient l’âme de Muhammed dans Sa Main ! L’un d’entre vous pleure et son petit compagnon est châtié (4). Ainsi, ô serviteur d’Allah, ne châtiez pas vos morts ! ».
(Rapporté par Tabarani dans Al Mou’jam Al Kabir vol 25 p 7 et authentifié par l’imam Ibn Hajar dans Fath Al Bari 3/185, Hadith Isnad Hasan)

(1) Al Rabda est le nom d’une ville qui est à environ 150 km de Médine.
Ceci fait allusion ici à la campagne militaire de Tabouk qui a eu lieu la neuvième année après l’émigration du Prophète (que la prière d’Allah et Son salut soient sur lui) vers Médine.

(2) Cette formulation arabe indique l’amour et la compassion entre les deux personnes.

(3) C’est-à-dire que, dans l’ici-bas, cette personne était bonne avec son compagnon mais après sa mort elle devient la cause de son châtiment.

(4) Tout d’abord, il faut savoir que les savants sont tous d’accord sur le fait que ce type de texte concerne des lamentations et des pleurs excessifs et pas le simple fait d’avoir des larmes qui coulent à cause de la tristesse car cela fait partie de la miséricorde.
(Charh Sahih Mouslim de l’imam Nawawi, hadith n°927)

Ensuite, ces textes concernent deux types de personnes :
– la personne qui savait que ses proches allaient faire des lamentations et des pleurs excessifs après sa mort mais ne le leur a pas interdit de son vivant
– la personne qui a demandé que l’on fasse cela sur lui.
(Voir Ahkam Al Janaiz de Cheikh Albani p 41)

عن صفية قالت قيلة بنت مخرمة رضي الله عنها : يا رسول الله ! قد ولدت ابني فقاتل معك يوم الربذة ثم أصابته الحمى فمات ونزل علي البكاء
فقال رسول الله صلى الله عليه وسلم : أيغلب أحدكم أن يصاحب صويحبه في الدنيا معروفا وإذا مات استرجع فوالذي نفس محمد بيده إن أحدكم ليبكي فيستعبر إليه صويحبه فيا عباد الله لا تعذبوا موتاكم
(رواه الطبراني في المعجم الكبير ج ٢٥ ص ٧ وحسنه الحافظ ابن حجر في فتح الباري ١٨٥/٣)

حكم : إسناده حسن

.
D’après ‘Ata : ‘Abdallah Ibn ‘Omar (qu’Allah les agrée lui et son père) restait debout entre les stèles (1) pour une durée équivalente au temps qu’un homme met à réciter la sourate Al Baqara (2).
(Rapporté par Ibn Abi Chayba dans son Mousannaf n°14553 et authentifié par l’imam Ibn Hajar dans Fath Al Bari 3/584, Hadith Isnad Sahih)

(1) C’est à dire pour invoquer entre la première stèle et la seconde puis entre la seconde et la troisième.

(2) Il s’agit de la sourate n°2 qui est la plus longue des sourates du Coran.

عن عطاء قال : كان عبدالله بن عمر يقوم بين الجمرتين مقدار ما يقرأ الرجل سورة البقرة 
(رواه ابن أبي شيبة في المصنف رقم ١٤٥٥٣ و صححه الحافظ ابن حجر في فتح الباري ٥٨٤/٣)

حكم : إسناده صحيح

.
D’après ‘Abdallah Ibn ‘Abbas (qu’Allah les agrée lui et son père) a dit: « Les jours connus sont les dix jours, Les jours déterminés sont les jours du tashriq ».
(Rapporté par Al Bayhaqi et authentifié par Ibn Hajar dans Fath Al Bari 3/941, Hadith Isnad Sahih)

Allah a dit dans la sourate Baqara n°2 verset 203: « Et invoquez Allah pendant un nombre de jours déterminés ».

قال الله تعالى : واذكروا الله في أيّام معدودات

حديثُ ابنِ عبَّاسٍ : الأيَّامُ المعلوماتُ أيَّامُ العشرِ ، والمعدوداتُ أيَّامُ التَّشريقِ
(رواه البيهقي و صححه الحافظ ابن حجر في فتح الباري ۳/۹۴۱)

حكم : إسناده صحيح

.