Sahih Al Boukhari – 23 – Livre des Funérailles

D’après Ibrahim : On apporta à ‘Abder Rahman Ibn ‘Awf (qu’Allah l’agrée) un repas alors qu’il jeûnait (1) et il dit alors : Mous’ab Ibn ‘Oumayr (qu’Allah l’agrée) a été tué alors qu’il était meilleur que moi.
C’est une tunique qui lui a servi de linceul et lorsque sa tête était couverte ses pieds se découvraient et lorsque l’on couvrait ses pieds sa tête se découvrait. (2)
Hamza (qu’Allah l’agrée) (3) a également été tué alors qu’il était meilleur que moi.
Puis il nous a été donné de la vie d’ici-bas ce qui nous a été donné et je crains que ce soit les récompenses de nos bonnes actions qui nous aient été avancées puis il se mis à pleurer au point où il délaissa le repas (4).
(Rapporté par Boukhari dans son Sahih n°1275)

(1) C’est à dire au moment de la rupture du jeûne.

(2) C’est à dire que la pauvreté était telle qu’ils n’ont pas pu lui trouver un tissu assez grand pour faire un linceul correcte.

(3) Il s’agit de Hamza Ibn Abdel Moutallib (qu’Allah l’agrée) qui était l’oncle du Prophète (que la prière d’Allah et Son salut soient sur lui).

Lui et Mous’ab Ibn ‘Oumayr (qu’Allah les agrée tous les deux) sont morts durant la bataille de Ouhoud qui a opposé les musulmans aux associateurs durant la troisième année après l’émigration du Prophète (que la prière d’Allah et Son salut soient sur lui) de La Mecque vers Médine.

(4) C’est à dire qu’il a craint que la récompense de ses bonnes actions ne lui ai été accordée dans la vie d’ici-bas et que ceci le prive de la récompense dans l’au-delà car lui a connu la richesse après avoir connu la pauvreté contrairement aux deux compagnons qu’il a mentionné qui eux n’ont connu que la pauvreté et qu’il considérait comme étant meilleurs que lui.
(Voir par exemple Charh Sahih Al Boukhari de Cheikh Rajihi vol 3 p 248)

عن إبراهيم أنَّ عبدَ الرحمنِ بنَ عوفٍ رَضِيَ اللهُ عنهُ أُتِيَ بطعامٍ وكان صائمًا فقال : قُتِلَ مصعبُ بنُ عميرٍ رَضِيَ اللهُ عنهُ وهو خيرٌ مِنِّي كُفِّنَ في بُرْدَةٍ إن غُطِّيَ رأسُهُ بدتْ رجلاهُ وإن غُطِّيَ رجلاهُ بدا رأسُهُ
وقُتِلَ حمزةُ رَضِيَ اللهُ عنهُ وهو خيرٌ مِنِّي ثمّ أُعْطِينا من الدنيا ما أُعْطِينَا وقد خشيت أن تكونَ حسناتنا عُجِّلَتْ لنا ثمّ جعل يبكي حتّى تركَ الطعامَ
(رواه البخاري في صحيحه رقم ١٢٧٥)
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D’après Zaynab (qu’Allah l’agrée), le Prophète (que la prière d’Allah et son salut soient sur lui) a dit: « Il n’est pas permis à une femme qui croit en Allah et au jour dernier de faire le deuil pour un mort au delà de trois jours sauf pour le mari pour lequel le deuil est de 4 mois et dix jours ».
(Rapporté par Boukhari dans son Sahih n°1280)

Rapporté également par Mouslim dans son Sahih n° 1486d

Il n’est pas permis à la femme de se marier durant la période de deuil

Allah a dit: « Ceux d’entre vous que la mort frappe et qui laissent des épouses; celles-ci doivent observer une période d’attente de 4 mois et 10 jours. Passé ce délai, on ne vous reprochera pas comment elles disposeront de leurs propres personnes d’une manière convenable. Et Allah est parfaitement connaisseur de ce que vous faites ».
(Sourate Al Baqara n°2 verset 234)

عن زينب رضي الله عنها قال رسول الله صلى الله عليه و سلم : لا يحل لامرأة تؤمن بالله واليوم الآخر أن تحد على ميت فوق ثلاث إلا على زوج فإنها تحد عليه أربعة أشهر وعشرا
(رواه البخاري في صحيحه رقم ١٢٨٠)
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D’après ‘Omar Ibn Al Khattab (qu’Allah l’agrée), le Prophète (que la prière d’Allah et Son salut soient sur lui) a dit: « Le mort est châtié dans sa tombe à cause des lamentations qui sont faites sur lui ».
(Rapporté par Boukhari dans son Sahih n°1292)

Rapporté également par Mouslim dans son Sahih n°927

Ce hadith concerne la personne qui a laissé comme consigne que l’on fasse des lamentations sur lui après sa mort ou qui n’a pas laissé la consigne de ne pas faire de lamentations sur lui alors qu’il savait que les gens le font généralement.
(Ahkam Al Janaiz vol 1 p 41)

عن عمر بن الخطاب رضي الله عنه قال رسول الله صلى الله عليه وسلم : الميت يعذب في قبره بما نيح عليه
(رواه البخاري في صحيحه رقم ١٢٩٢)
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D’après ‘Abdallah Ibn Mass’oud (qu’Allah l’agrée), le Prophète (que la prière d’Allah et Son salut soient sur lui) a dit: « Ne fait pas partie de nous celui qui se frappe les joues, déchire ses vêtements et appelle par les appels de la période pré-islamique ».
(Rapporté par Boukhari dans son Sahih n°1294)
عن عبدالله بن مسعود رضي الله عنه قال النبي صلّى الله عليه و سلّم : ليس مِنَّا من لطمَ الخدودَ وشَقَّ الجيوبَ ودعا بدَعْوَى الجاهليَّةِ
(رواه البخاري في صحيحه رقم ١٢٩٤)
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D’après Abou Moussa Al Ach’ari (qu’Allah l’agrée):« Abou Moussa, atteint d’un certain mal, perdit connaissance alors qu’il avait la tête dans le giron de l’une des ses proches, laquelle femme se mit à pleurer sans qu’il n’ait pu lui dire quoi que ce soit. Cependant, après qu’il eut repris ses esprits, il dit: Je dis ceux que le Prophète (que la prière d’Allah et Son salut soient sur lui) a dit « Je me désavoue de celle qui élève sa voix, qui rase sa tête et de celle qui déchire ses vêtements lors des malheurs ».
(Rapporté par Boukhari dans son Sahih n°1296)
عن أبي موسى الأشعري رضي الله عنه قال النبي صلى الله عليه و سلم : وَجِعَ أَبُو مُوسَى وَجَعًا فَغُشِيَ عَلَيْهِ، وَرَأْسُهُ فِي حَجْرِ امْرَأَةٍ مِنْ أَهْلِهِ، فَلَمْ يَسْتَطِعْ أَنْ يَرُدَّ عَلَيْهَا شَيْئًا، فَلَمَّا أَفَاقَ قَالَ أَنَا بَرِيءٌ مِمَّنْ بَرِئَ مِنْهُ رَسُولُ اللَّهِ صلى الله عليه وسلم، إِنَّ رَسُولَ اللَّهِ صلى الله عليه وسلم بَرِئَ مِنَ الصَّالِقَةِ وَالْحَالِقَةِ وَالشَّاقَّةِ
(رواه البخاري في صحيحه رقم ١٢٩٦)
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D’après Anas Ibn Malik (qu’Allah l’agrée) : Je suis rentré avec le Prophète (que la prière d’Allah et Son salut soient sur lui) chez Abou Sayf Al Qayn dont la femme allaitait Ibrahim (*).
Le Prophète (que la prière d’Allah et Son salut soient sur lui) l’a pris, l’a embrassé et l’a senti.
Puis nous sommes rentrés chez lui plus tard alors que Ibrahim était à l’agonie.
Alors les yeux du Prophète (que la prière d’Allah et Son salut soient sur lui) ont pleuré.
‘Abder Rahman Ibn ‘Awf (qu’Allah l’agrée) a dit: Même toi ô Messager d’Allah?
Le Prophète (que la prière d’Allah et Son salut soient sur lui) a dit: « Ô Ibn ‘Awf ! Ceci est certes une miséricorde ».
Puis il a dit: « Certes l’oeil pleure et le coeur est triste mais nous ne disons que ce qui satisfait notre Seigneur. Et nous sommes certes très tristes de nous séparer de toi ô Ibrahim ».
(Rapporté par Boukhari dans son Sahih n°1303)

(*) C’est à dire Ibrahim, le fils du Messager d’Allah (que la prière d’Allah et Son salut soient sur lui) qui est mort alors qu’il était petit.

عن أنس بن مالك رضي الله عنه قال : دخلنا مع رسول الله صلى الله عليه وسلم على أبي سيف القين وكان ظئرا لإبراهيم
فأخذ رسول الله صلى الله عليه وسلم إبراهيم فقبله وشمه
ثم دخلنا عليه بعد ذلك وإبراهيم يجود بنفسه فجعلت عينا رسول الله صلى الله عليه وسلم تذرفان فقال له عبد الرحمن بن عوف رضي الله عنه : وأنت يا رسول الله ؟
فقال رسول الله صلى الله عليه وسلم : يا ابن عوف ! إنها رحمة
ثم أتبعها بأخرى فقال رسول الله صلى الله عليه وسلم : إن العين تدمع والقلب يحزن ولا نقول إلا ما يرضي ربنا وإنا بفراقك يا إبراهيم لمحزنون
(رواه البخاري في صحيحه رقم ١٣٠٣)
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D’après`Abdur Rahman ibn Abi Laila:
Sahl Ibn Hounayf et Qais ibn Saad (qu’Allah les agrées) étaient assis dans la ville d’Al-Qadisiya. Un convoi funéraire passa devant eux et ils se sont levés.

On leur a dit que c’est le cortège d’un homme du pays, c’est-à-dire un « dhimmî », (un non-musulman « protégés », sous la protection des musulmans)

Ils eurent alors cette réponses : « Un convoi funéraire passa près du Prophète (ﷺ) alors il s’est levé.
Quelqu’un a dit: C’est certes le convoi funéraire d’un juif.
Le Prophète (ﷺ) a dit: « Ne s’agit-il pas d’une âme ? ».
(Rapporté par Boukhari dans son Sahih n°1312)

La parole du Prophète (que la prière d’Allah et Son salut soient sur lui): -Ne s’agit-il pas d’une âme ?- doit être comprise au regard de tous les hadiths rapportés sur le sujet:

– Voir Boukhari dans son Sahih n°1311 et Mouslim dans son Sahih n°960

– Il y a dans la mort une frayeur et ceci qu’il s’agisse du convoi funéraire d’un musulman ou d’un mécréant

عن عبد الرحمن بن أبي ليلى، قال كان سهل بن حنيف وقيس بن سعد قاعدين بالقادسية، فمروا عليهما بجنازة فقاما‏.‏ فقيل لهما إنها من أهل الأرض، أى من أهل الذمة فقالا إن النبي صلى الله عليه وسلم مرت به جنازة فقام فقيل له إنها جنازة يهودي‏.‏ فقال ‏ «‏ أليست نفسا »‏‏.
(رواه البخاري في صحيحه رقم ١٣١٢)
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D’après Abou Houreira (qu’Allah l’agrée), le Prophète (que la prière d’Allah et Son salut soient sur lui) a informé de la mort du Najachi le jour où il est mort.
Il est sorti avec ses compagnons à l’endroit de la prière, les a mis en rang et a prié sur lui 4 tekbir.
(Rapporté par Boukhari dans son Sahih n°1333)

La prière mortuaire (salat janaza) est une prière qui se prie debout, sans faire d’inclinaison ni de prosternation et elle se compose de 4 tekbir (c’est à dire qu’on dit 4 fois -Allahou Akbar-)

Rapporté également par Mouslim dans son Sahih n°951

عن أبي هريرة رضي الله عنه أن رسولَ اللهِ صلَّى اللهُ عليه وسلَّم نَعَى النَّجَاشِيَّ في اليومِ الذي ماتَ فيهِ وخرج بهم إلى المُصَلَّى فصفَّ بهم وكبَّرَ عليهِ أربعَ تكبيراتٍ
(رواه البخاري في صحيحه رقم ١٣٣٣)
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D’après Anas Ibn Malik (qu’Allah l’agrée), le Prophète (que la prière d’Allah et Son salut soient sur lui) a dit: « Certes lorsque le serviteur est placé dans sa tombe, ses compagnons s’écartent de lui et il entend le bruit de leurs chaussures lorsqu’ils s’en vont.
Alors deux anges viennent à lui. Ils le font asseoir et lui disent: Que disais-tu concernant cet homme Muhammad ?
Le croyant dit: J’atteste qu’il est le serviteur d’Allah et son Messager.
Alors il lui est dit: Regarde ta place dans le feu, Allah te l’a changée pour une place dans le paradis; et il les verra toutes les deux (*).
Par contre s’il s’agit d’un mécréant ou d’un hypocrite il va dire: Je ne sais pas ! Je disais sur lui ce que les gens disaient.
Alors il lui sera dit: Tu n’as pas eu de connaissances et tu ne t’es pas instruit.
Puis il sera frappé d’un coup de barre de fer entre les deux oreilles et va pousser un cri qui est entendu par toute chose sauf par les humains et les djinns ».
(Rapporté par Boukhari dans son Sahih n°1338)

(*) C’est à dire qu’il voit sa place au paradis et la place qui lui était réservée en enfer s’il y était entré.

عن أنس بن مالك رضي الله عنه قال النّبي صلّى الله عليه وسلّم : إنّ العبد إذا وُضع في قبره وتولّى عنه أصحابه وإنه ليسمع قرع نعالهم
إذا انصرفوا أتاه ملكان فيقعدانه فيقولان له : ما كنت تقول في هذا الرجلِ محمد ؟
فأما المؤمن فيقول : أشهد أنه عبدالله ورسوله
فيُقال له : انظر إلى مقعدك من النار أبدلك الله به مقعدًا من الجنة ؛ فيراهما جميعا
وأما الكافر أو المنافق فيقول : لا أدري ! كنت أقول ما يقول الناس فيه
فيُقال : لا دريت ولا تليت ثم يُضرب بمطرقة من حديد ضربة بين أذنيه فيصيح صيحة يسمعها من يليه إلا الثقلين
(رواه البخاري في صحيحه رقم ١٣٣٨)
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D’après Abû Hurayra a dit: « L’ange de la mort fut envoyé à Moïse (Salut sur eux). Mais il fut frappé durement par ce dernier dès son arrivée, (qui lui a fait sortir son oeil), Alors, il retourna à Allah et lui dit: « Tu m’as envoyé à un homme qui ne veut pas mourir! » Allah lui rendit son oeil et lui dit:

“Reviens vers lui et dis-lui de mettre sa main sur les poils d’un taureau ; il aura pour chaque poil que sa main couvrira, une année de plus à vivre“.

« [L’ange ayant transmis le message], lorsque Moïse entendit ces propos. il dit : “Et qu’y aura-t-il après ?”
L’ange de la mort lui répondit : “La mort”. Moïse dit alors : “Alors, autant mourir maintenant“. Il demanda, cependant, à Allah de le rapprocher à un jet de pierre de la Terre sainte. »

Abû Hurayra ajouta : « L’Envoyé d’Allah (ﷺ) a dit : “Si j’étais là-bas (près de la Terre sainte), je vous aurai montré sa tombe sur le bord du chemin près la dune rouge.” »
(Rapporté par Boukhari dans son Sahih n°1339)

عَنْ أَبِي هُرَيْرَةَ ـ رضى الله عنه ـ قَالَ ‏ »‏ أُرْسِلَ مَلَكُ الْمَوْتِ إِلَى مُوسَى ـ عَلَيْهِمَا السَّلاَمُ ـ فَلَمَّا جَاءَهُ صَكَّهُ فَرَجَعَ إِلَى رَبِّهِ فَقَالَ أَرْسَلْتَنِي إِلَى عَبْدٍ لاَ يُرِيدُ الْمَوْتَ‏.‏ فَرَدَّ اللَّهُ عَلَيْهِ عَيْنَهُ وَقَالَ ارْجِعْ فَقُلْ لَهُ يَضَعُ يَدَهُ عَلَى مَتْنِ ثَوْرٍ، فَلَهُ بِكُلِّ مَا غَطَّتْ بِهِ يَدُهُ بِكُلِّ شَعْرَةٍ سَنَةٌ‏.‏ قَالَ أَىْ رَبِّ، ثُمَّ مَاذَا قَالَ ثُمَّ الْمَوْتُ‏.‏ قَالَ فَالآنَ‏.‏ فَسَأَلَ اللَّهَ أَنْ يُدْنِيَهُ مِنَ الأَرْضِ الْمُقَدَّسَةِ رَمْيَةً بِحَجَرٍ ‏ »‏‏.‏ قَالَ قَالَ رَسُولُ اللَّهِ صلى الله عليه وسلم ‏ »‏ فَلَوْ كُنْتُ ثَمَّ لأَرَيْتُكُمْ قَبْرَهُ إِلَى جَانِبِ الطَّرِيقِ عِنْدَ الْكَثِيبِ الأَحْمَرِ ‏ »‏‏.‏
(رواه البخاري في صحيحه رقم ۱۳۳۹)
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D’après Thabit Ibn Dahak (qu’Allah l’agrée), le Prophète (que la prière d’Allah et Son salut soient sur lui) a dit: : « Celui qui jure par une voie autre que l’islam en mentant et en faisant cela volontairement alors c’est comme il a dit et celui qui tue sa propre personne avec un morceau de fer sera châtié avec dans le feu de l’enfer ».
(Rapporté par Boukhari dans son Sahih n°1363)
عن ثابت بن الضحاك رضي الله عنه قال رسول الله صلى الله عليه و سلم : من حلف بملة غير الإسلام كاذبا متعمدا فهو كما قال . ومن قتل نفسه بحديدة عذب بها في نار جهنم
(رواه البخاري في صحيحه رقم ١٣٦٣)
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D’après ‘Abdullah, Le Prophète (ﷺ) a dit, « Celui qui s’étrangle lui-même (1), s’étranglera en Enfer, et celui qui se poignarde (2), se poignardera lui-même en Enfer.»
(Rapporté Par Al Boukhari dans son Sahih n°1365)

(1) Celui qui se suicide par étranglement
(2) Celui qui se suicide en se poignardant

عَنْ أَبِي هُرَيْرَةَ ـ رضى الله عنه ـ قَالَ قَالَ النَّبِيُّ صلى الله عليه وسلم ‏ « ‏ الَّذِي يَخْنُقُ نَفْسَهُ يَخْنُقُهَا فِي النَّارِ، وَالَّذِي يَطْعُنُهَا يَطْعُنُهَا فِي النَّارِ
(رواه البخاري في صحيحه رقم ۱۳۶۵)
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D’après Ibn Omar (qu’Allah les agrée), le Prophète (que la prière d’Allah et Son salut soient sur lui) a dit:
« Certes lorsque l’un d’entre vous meurt, il est présenté à sa place le matin et le soir. Si il fait partie des gens du paradis alors il est dans le paradis et si il fait partie des gens du feu alors il est dans le feu et il lui est dit: Ceci est ta place jusqu’à ce qu’Allah te ressuscite le jour du jugement ».
(Rapporté par Al Boukhari dans son Sahih n°1379)
عن بن عمر رضي الله عنهما قال رسول الله صلى الله عليه و سلم : إن أحدَكم إذا مات، عُرِضَ عليه مقعدُه بالغداةِ والعشيِّ، إن كان من أهلِ الجنةِ فمن أهلِ الجنةِ ، وإن كان من أهلِ النارِ فمن أهلِ النارِ، فَيُقالُ: هذا مقعدُك حتى يبعثَك اللهُ يومَ القيامةِ.
(رواه البخاري في صحيحه رقم ١٣٧٩)
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D’après Abou Sa’id Al Khoudri (qu’Allah l’agrée), le Prophète (que la prière d’Allah et Son salut soient sur lui) a dit: « Lorsque la dépouille d’un mort est posée et que les hommes la portent sur leurs épaules, si la personne était pieuse elle dit: -Avancez moi, avancez moi!- (1) et si la personne n’était pas pieuse elle dit: -Ô malheur à moi, où m’emmenez vous!- (2). Toute chose entend sa voix sauf les hommes et s’ils l’entendaient ils seraient foudroyés ».
(Rapporté par Boukhari dans son Sahih n°1380)

(1) C’est à dire : Avançez moi vers ce qu’Allah m’a préparé comme bienfaits et récompenses.
La personne pieuse quitte la vie de l’ici-bas vers ce qui est meilleur car en effet lors de sa mort il a reçu la bonne nouvelle et il est dit à son âme : -Reçois la bonne nouvelle de la miséricorde d’Allah et de sa satisfaction-. Ainsi il est pressé et impatient d’obtenir ce qui lui a été promis.

(2) C’est une parole de regret de la personne qui sait qu’elle est amenée vers les châtiments de la tombe.
Parmi ces châtiments le fait que la tombe va se resserrer sur lui au point où ses côtes vont se croiser et une porte vers le feu lui sera ouverte.

(Voir Charh Riyad Salihin de Cheikh ‘Otheimine, hadith n°942)

عن أبي سعيد الخدري رضي الله عنه قال رسول الله صلى الله عليه وسلم : إذا وضعت الجنازة فاحتملها الرجال على أعناقهم فإن كانت صالحة قالت : قدموني قدموني ! وإن كانت غير صالحة قالت : يا ويلها أين يذهبون بها ! يسمع صوتها كل شيء إلا الإنسان ولو سمعها الإنسان لصعق
(رواه البخاري في صحيحه رقم ١٣٨٠)
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D’après Abou Hurayra (qu’Allah l’agrée), Le Prophète (ﷺ) a dit: « Tout enfant naît sur la disposition naturelle (fitra) Islamique (c’est-à-dire le Tawhid) et ce sont ses parents qui en font un juif, un nazaréen ou mazdéen. De même que la bête de somme qui naît sans difformité : y voyez vous une quelconque mutliation? ».
(Rapporté par Boukhari dans son Sahih n°1385)
عَنْ أَبِي هُرَيْرَةَ ـ رضى الله عنه ـ قَالَ قَالَ النَّبِيُّ صلى الله عليه وسلم ‏ « ‏ كُلُّ مَوْلُودٍ يُولَدُ عَلَى الْفِطْرَةِ، فَأَبَوَاهُ يُهَوِّدَانِهِ أَوْ يُنَصِّرَانِهِ أَوْ يُمَجِّسَانِهِ، كَمَثَلِ الْبَهِيمَةِ تُنْتَجُ الْبَهِيمَةَ، هَلْ تَرَى فِيهَا جَدْعَاءَ ‏ »‏‏.‏
(رواه البخاري في صحيحه رقم ۱۳۸۵)
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D’après Samoura Ibn Joundoub (qu’Allah l’agrée), lorsque le Prophète (ﷺ) terminait sa prière il se tournait en face de nous et il disait: « Lequel d’entre vous a fait un rêve cette nuit ? ».
Si l’un d’entre nous avait fait un rêve alors il le racontait et le Prophète (que la prière d’Allah et son salut soient sur lui) disait: « Comme le veut Allah ».
Un jour il nous a demandé: « Lequel d’entre vous a fait un rêve cette nuit ? ».
Nous avons dit: Non, personne n’a fait de rêve.
Alors le Prophète (que la prière d’Allah et son salut soient sur lui) a dit: « Cette nuit j’ai certes vu en rêve deux hommes qui sont venus à moi et ont pris mes deux mains et ils m’ont emmené jusqu’à la terre sainte. Il y a avait un homme assis et un homme debout qui avait dans sa main un crochet en fer qu’il enfonçait dans la joue de l’autre jusqu’à atteindre sa nuque puis il faisait la même chose avec son autre joue et la première joue reprenait sa forme initiale et lui recommençait. J’ai dit: Qu’est ce que ceci ? Ils ont dit: Viens.

Alors nous sommes partis jusqu’à arriver vers un homme couché sur le dos et il y avait un homme debout près de sa tête qui tenait une pierre et lui fracassait la tête avec. Lorsqu’il le frappait il allait ensuite ramasser la pierre et avant qu’il ne soit revenu la tête de l’homme couché reprenait sa forme initiale et alors il le frappait de nouveau. J’ai dit: Qu’est ce que ceci ? Ils ont dit: Viens.

Alors nous sommes partis jusqu’à arriver vers une anfractuosité qui ressemblait à un four à pain, sa partie supérieure était serrée et sa partie inférieure était large et il y avait un feu qui était attisé en dessous. Quand le feu se ravivait, la cavité gonflait et allait presque déborder et lorsqu’il se calmait elle reprenait sa place. À l’intérieur il y avait des hommes nus et des femmes nues. J’ai dit: Qui sont ces gens ? Ils ont dit: Viens.

Alors nous sommes partis jusqu’à arriver vers un fleuve de sang au milieu duquel il y avait un homme et sur la rive il y avait un homme debout qui tenait des pierres dans ses mains. Celui qui était dans le fleuve se mettait en face de lui et lorsqu’il voulait sortir, l’autre homme lui tirait une pierre dans la bouche qui la ramenait à l’endroit où il était. Et à chaque fois qu’il voulait sortir il lui tirait une pierre dans la bouche qui la ramenait à l’endroit où il était. J’ai dit: Qui est-ce ? Ils ont dit: Viens.

Alors nous sommes partis jusqu’à arriver vers un jardin vert dans lequel il y avait un arbre immense au pied duquel il y avait un vieil homme et des enfants. Il y avait également un homme proche de l’arbre qui avait devant lui un feu qu’il alimentait.
Les deux hommes qui m’accompagnaient m’ont fait monter dans l’arbre et m’ont fait rentrer dans une maison. Je n’avais jamais vu de maison plus belle. Dans cette maison il y avait des hommes âgés, des jeunes, des femmes et des enfants.
Ensuite les deux hommes qui m’accompagnaient m’ont fait monter dans l’arbre et m’ont fait rentrer dans une maison qui était encore meilleure et plus belle. Il y avait dedans des vielles personnes et des jeunes.
J’ai dit: Vous m’avez fait voyager cette nuit, informez moi sur ce que j’ai vu !

Ils ont dit: Oui, celui que tu as vu avec la joue déchirée était un grand menteur, il mentait et son mensonge se propageait jusqu’à l’horizon. Il lui sera fait cela jusqu’au jour de la résurrection.

Celui que tu as vu se faire fracasser la tête est un homme à qui Allah a enseigné le Coran et qui dormait la nuit pour lui et ne le mettait pas en pratique le jour. Il lui sera fait cela jusqu’au jour de la résurrection.

Ceux que tu as vu dans l’anfractuosité sont ceux qui commettent la fornication, celui que tu as vu dans le fleuve est celui qui mange l’usure. Le vieil homme auprès de l’arbre était Ibrahim (que la prière d’Allah et son salut soient sur lui) et les enfants qui étaient autour de lui sont les enfants des gens. Celui qui attisait le feu était Malik, le gardien du feu. La première maison dans laquelle tu es rentré était la maison de la plupart des croyants. Cette seconde maison est la maison des martyrs et je suis Jibril et voilà Mikail. Lève ta tête.
Alors j’ai levé ma tête et il y avait au dessus de moi comme un nuage.
Ils m’ont dit: Ceci est ta demeure.
J’ai dit: Laissez moi rentrer dans ma demeure.
Ils ont dit: Il te reste une partie de ta vie à vivre, si tu l’avais complétée tu serais entré dans ta demeure.
(Rapporté par Boukhari dans son Sahih n°1386)

Remarque : Il est rapporté un long hadith (ci-dessus) dans lequel le Prophète (que la prière d’Allah et Son salut soient sur lui) a mentionné que le fait de connaître le Coran et de ne pas le lire la nuit et de ne pas le mettre en pratique la journée est une cause du châtiment de la tombe.
(Voir Charh Sahih Al Boukhari de Cheikh Rajihi vol 3 p 406)

عن سمرة بن جندب رضي الله عنه كان النبي صلى الله عليه وسلم إذا صلى صلاة ، اقبل علينا بوجهه ، فقال : من رأى منكم الليلة رؤيا . قال : فإن رأى أحد قصها ، فيقول : ما شاء الله . فسألنا يوما فقال : هل رأى أحد منكم رؤيا . قلنا : لا ، قال : لكني رأيت الليلة رجلين أتياني فأخذا بيدي ، فأخرجاني إلى الأرض المقدسة ، فإذا رجل جالس ، ورجل قائم ، بيده كلوب من حديد قال بعض أصحابنا عن موسى : إنه يدخل ذلك الكلوب في شدقه حتى يبلغ قفاه ، ثم يفعل بشدقه الآخر مثل ذلك ، ويلتئم شدقه هذا ، فيعود فيصنع مثله . قلت : ما هذا ؟ قالا : انطلق ، فانطلقنا ، حتى أتينا على رجل مضطجع على قفاه ، ورجل قائم على رأسه بفهر ، أو صخرة ، فيشدخ بها رأسه ، فإذا ضربه تدهده الحجر ، فانطلق إليه ليأخذه ، فلا يرجع إلى هذا ، حتى يلتئم رأسه ، وعاد رأسه كما هو ، فعاد إليه فضربه ، قلت : من هذا ؟ قالا : انطلق ، فانطلقنا إلى ثقب مثل التنور ، أعلاه ضيق وأسفله واسع ، يتوقد تحته نارا ، فإذا اقترب ارتفعوا ، حتى كادوا أن يخرجوا ، فإذا خمدت رجعوا فيها ، وفيها رجال ونساء عراة ، فقلت : من هذا ؟ قالا : انطلق ، فانطلقنا ، حتى أتينا على نهر من دم فيه رجل قائم ، وعلى وسط النهر ء قال يزيد ووهب ابن جرير ، عن جرير بن حازم ء وعلى شط النهر رجل بين يديه حجارة ، فأقبل الرجل الذي في النهر ، فإذا أراد أن يخرج رمى الرجل بحجر في فيه ، فرده حيث كان ، فجعل كلما جاء ليخرج رمى في فيه بحجر ، فيرجع كما كان ، فقلت : من هذا ؟ قالا : انطلق ، فانطلقنا ، حتى انتهيا إلى روضة خضراء ، فيها شجرة عظيمة ، وفي أصلها شيخ وصبيان ، وإذا رجل قريب من الشجرة ، بين يديه نار يوقدها ، فصعدا بي في الشجرة ، وأدخلاني دارا ، لم أر قط أحسن منها ، فيها رجال شيوخ ، وشباب ونساء وصبيان ، ثم أخرجاني منها فصعدا بي الشجرة ، فأدخلاني دارا ، هي أحسن وأفضل ، فيها شيوخ وشباب ، قلت : طوفتماني الليلة ، فأخبراني عما رأيت . قالا : نعم ، أما الذي رايته يشق شدقه فكذاب ، يحدث بالكذبة ، فتحمل عنه حتى تبلغ الآفاق ، فيصنع به إلى يوم القيامة ، والذي رأيته يشدخ رأسه ، فرجل علمه الله القرآن ، فنام عنه بالليل ، ولم يعمل فيه بالنهار ، يفعل به إلى يوم القيامة ، والذي رأيته في الثقب فهم الزناة ، والذي رأيته في النهر آكلوا الربا ، والشيخ في أصل الشجرة إبراهيم عليه السلام ، والصبيان حوله فأولاد الناس ، والذي يوقد النار مالك خازن النار ، والدار الأولى التي دخلت دار عامة المؤمنين ، وأما هذه الدار فدار الشهداء ، وأنا جبريل ، وهذا ميكائيل ، فارفع رأسك ، فرفعت رأسي ، فإذا فوقي مثل السحاب ، قالا : ذاك منزلك ، قلت : دعاني أدخل منزلي ، قالا : إنه بقي لك عمر لم تستكمله ، فلو استكملت أتيت منزلك
(رواه البخاري في صحيحه رقم ١٣٨٦)
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D’après Aicha (qu’Allah l’agrée), un homme a dit au Prophète (ﷺ): Certes ma mère est morte brusquement et je pense que si elle avait parlé elle aurait fait l’aumône. A t-elle une récompense si je fais l’aumône pour elle? Il a répondu: « Oui ».
(Rapporté par Boukhari dans son Sahih n°1388

Rapporté également par Mouslim dans son Sahih n°1004

عن عائشة رضي الله عنها أن رجلا قال للنبي صلى الله عليه وسلم : إن أمي افتلتت نفسها وأظنها لو تكلمت تصدقت فهل لها أجر إن تصدقت عنها ؟
قال النبي صلى الله عليه و سلم : نعم
(رواه البخاري في صحيحه رقم ١٣٨٨)
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D’après ‘Orwa, ‘Aicha (qu’Allah l’agrée) a dit à ‘Abdallah Ibn Zoubayr (qu’Allah les agrée lui et son père) : « Ne m’enterre pas avec eux (1), enterre moi avec mes compagnons au Baqi’ (2) car je souhaite que l’on ne me fasse jamais d’éloge par rapport à cela (3) ».
(Rapporté par Boukhari dans son Sahih n°1391)

(1) C’est à dire avec le Prophète (que la prière d’Allah et Son salut soient sur lui), Abou Bakr (qu’Allah l’agrée) et ‘Omar (qu’Allah l’agrée) qui sont enterrés chez elle.

(2) C’est le nom du cimetière de Médine qui est à proximité de la mosquée du Prophète (que la prière d’Allah et Son salut soient sur lui).

(3) C’est à dire qu’elle ne souhaitait pas qu’on lui fasse des éloges à cause du fait qu’elle soit enterrée avec le Prophète (que la prière d’Allah et Son salut soient sur lui) et ses deux compagnons et que ceci soit un mérite pour elle.
Elle craignait en effet de ne pas mériter les éloges qui pourraient lui être faits.
Ceci montre la modestie de ‘Aicha (qu’Allah l’agrée).
(Voir Fath Al Bari 3/258)

عن عروة أنّ عائشة رضي الله عنها قالتْ لعبدِ اللهِ بنِ الزُّبيرِ رضي الله عنهما : لا تدفنِّي معهم وادفنِّي معَ صواحبي بالبقيع لا أُزكَّى به أبداً 
(رواه البخاري في صحيحه رقم ١٣٩١)
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D’après Aicha (qu’Allah l’agrée), le Prophète (que la prière d’Allah et son salut soient sur lui) a dit: « N’insultez pas les morts car ils ont certes rejoint ce qu’ils ont avancé (*) ».
(Rapporté par Boukhari dans son Sahih n°1393)

(*) c’est à dire qu’ils ont trouvé les fruits de leurs actes qu’ils soient bons ou mauvais.

عن عائشة رضي الله عنها قال النبي صلى الله عليه و سلم : لا تسبوا الأموات فإنهم قد أفضوا إلى ما قدموا
(رواه البخاري في صحيحه رقم ١٣٩٣)
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