Sahih Al Boukhari – 24 – Livre de la Zakât
« Celui a qui Allah a donné des biens sur lesquels il ne s’acquitte pas de la zakat alors ils prendront la forme d’un serpent noir chauve avec deux tâches qui va s’enrouler autour de lui puis va lui mordre les joues puis il va dire: Je suis ton argent, je suis ton trésor » puis le Prophète (que la prière d’Allah et Son salut soient sur lui) récita le verset:
– Ceux qui gardent avec avarice ce qu’Allah leur donne par sa grâce -.
(Sourate 3- Al ‘Imran (La famille d’Imran) verset 180)
(Rapporté par Boukhari dans son Sahih n°1403)
(رواه البخاري في صحيحه رقم ١٤٠٣)
(Rapporté par Boukhari dans son Sahih n°1410)
Rapporté également par Mouslim dans son Sahih n°1014
(*) Les gens de la Sounna affirment ainsi que les deux mains sont parmi les attributs d’Allah comme cela est mentionné dans le Coran et dans les ahadiths authentiques du Messager d’Allah.
(Voir par exemple la sourate Sad n°38 verset 75, la sourate Maida n°5 verset 64, le hadith n°6614 de Sahih Al Boukhari et le hadith n°2652 de Sahih Mouslim).
Par contre il faut savoir que ce sont deux mains qui conviennent à la grandeur et à la majesté d’Allah et ne ressemblent en rien à celles d’une créature quelle qu’elle soit car Allah a dit dans le Coran : « Il n’y a rien qui lui ressemble et c’est lui l’Audient, le Clairvoyant ».
(Sourate Choura n°42 verset 11)
(رواه البخاري في صحيحه رقم ١٤١٠)
Un homme va dire: Si tu étais venu avec elle hier je l’aurai certes acceptée mais aujourd’hui je n’en ai plus besoin.
Ainsi il ne trouvera personne qui acceptera son aumône ».
(Rapporté par Boukhari dans son Sahih n°1411)
يقول الرجل : لو جئت بها بالأمس لقبلتها فأما اليوم فلا حاجة لي بها
فلا يجد من يقبلها
(رواه البخاري في صحيحه رقم ١٤١١)
D’après ‘Adiyyi ‘Ibn Hâtim (qu’Allah l’agrée) : J’étais avec le Messager d’Allah (ﷺ) et alors deux hommes vinrent à lui : un d’eux se plaignait de sa pénurie (étant très pauvre), tandis que l’autre se plaignait du brigandage (vol). Le Messager d’Allah (ﷺ) dit : « Pour ce qui est du brigandage, il ne sera pas long avant qu’une caravane [puisse] sortir de la Mecque sans un garde. Pour ce qui est de la pauvreté, l’Heure (le Jour du jugement) n’arrivera pas avant que l’un de vous prenne son aumône avec lui et ne trouve personne qui veuille l’accepter [qui en ait besoin]. Alors [au moment de l’Heure] un de vous sera sûrement devant Allah, sans voile entre Lui et lui, sans interprète pour lui traduire. Alors Il lui dira : ‘’Est-ce que je ne t’ai pas apporté la richesse ?’’ Et il dira : ‘’Si’’. Alors il dira : ‘’Est-ce que je ne t’ai pas envoyé de Messager ?’’ Et il dira : ‘’Si’’. Et il regardera à droite et il ne verra rien d’autre que l’Enfer, et alors, il regardera à gauche et il ne verra rien d’autre que l’Enfer, alors que chacun de vous se protège contre l’Enfer, ne serait-ce que de la moitié d’une datte – et s’il n’en trouve pas, alors avec de douces paroles ».
(Rapporté par al Boukhari dans son sahih n°1413)
(رواه البخاري في صحيحه رقم ۱۴۱۳)
(Rapporté par Boukhari dans son Sahih n°1414)
(1) Dans la version de ce hadith rapportée par Ishaq Ibn Rahawayh dans son Mousnad, le Prophète (que la prière d’Allah et Son salut soient sur lui) a dit: « Chacune d’entre elle dira : Marie toi avec moi, marie toi avec moi ».
(2) C’est à cause des nombreuses guerres qui auront lieu à l’approche de l’Heure que les hommes seront si peu nombreux par rapport aux femmes.
Ces commentaires sont tirés de Minnatoul Moun’im Charh Sahih Mouslim vol 2 p 102
(رواه البخاري في صحيحه رقم ١٤١٤)
Le Prophète (que la prière d’Allah et son salut soient sur lui) a dit: Celle qui a la main la plus longue. Alors elle ont pris une branche pour mesurer leurs mains et Zaynab était celle qui avait la main la plus longue. Plus tard nous avons appris que la longueur de sa main était l’aumône et c’est elle qui a rejoint en premier le Prophète (que la prière d’Allah et son salut soient sur lui) et elle aimait l’aumône.
(Rapporté par Boukhari dans son Sahih n°1420, voir Fath Al Bari 3/335)
(رواه البخاري في صحيحه رقم ١٤٢٠ ، فتح الباري ٣/٣٣٥)
(Rapporté par Al Boukhari dans son Sahih n°1429)
Rapporté également par Mouslim dans son Sahih n°1033
(رواه البخاري في صحيحه رقم ١٤٢٩)
Le Prophète (que la prière d’Allah et son salut soient sur lui) a dit: « Tu es rentré dans l’Islam par rapport au bien que tu as fait dans le passé (2) ».
(Rapporté par Boukhari dans son Sahih n°1436)
Rapporté également par Mouslim dans son Sahih n°123
(1) C’est à dire la période avant l’Islam.
(2) Il faut préciser que la manière dont a été traduite cette phrase est une des explications des savants.
D’autres savants sont d’avis que le sens de la phrase est que ses bonnes actions précédentes lui sont écrites et il sera récompensé pour elles ou encore qu’il a pris de bonnes habitudes dans la jahiliya qui vont lui profiter dans l’Islam.
(Voir Charh Sahih Mouslim de l’imam Nawawi)
قال رسول الله صلى الله عليه و سلم : أسلمت على ما أسلفت من خير
(رواه البخاري في صحيحه رقم ١٤٣٦)
(Rapporté par Boukhari dans son Sahih n°1442)
Rapporté également par Mouslim dans son Sahih n°dans son Sahih n°1010
Certains savants ont dit en se basant sur ce hadith qu’il est méritoire de faire chaque jour une aumône, même minime, afin de profiter de l’invocation de l’ange en notre faveur.
(رواه البخاري في صحيحه رقم ١٤٤٢)
Ils ont dit: Oh messager d’Allah! Et celui qui ne trouve pas ?
Le Prophète (que la prière d’Allah et son salut soient sur lui) a dit: « Il travaille de ses mains ainsi celui-ci lui profitera et il pourra faire l’aumône ».
Ils ont dit: Si il ne trouve pas ?
Le Prophète (que la prière d’Allah et son salut soient sur lui) a dit: « Tu aides celui qui a besoin et demande de l’aide ».
Ils ont dit: Si il ne trouve pas ?
Le Prophète (que la prière d’Allah et son salut soient sur lui) a dit: « Alors il agit dans le bien et s’abstient du mal, ceci sera pour lui une aumône ».
(Rapporté par Boukhari dans son Sahih n°1445)
Rapporté par Mouslim dans son Sahih n°1008
فقالوا : يا نبي الله ! فمن لم يجد ؟
قال : يعمل بيده فينفع نفسه ويتصدق
قالوا : فإن لم يجد ؟
قال : يعين ذا الحاجة الملهوف
قالوا : فإن لم يجد ؟
قال : فليعمل بالمعروف وليمسك عن الشر فإنها له صدقة
(رواه البخاري في صحيحه رقم ١٤٤٥)
Cette palmeraie était devant la mosquée et le Prophète (que la prière d’Allah et Son salut soient sur lui) rentrait dedans et y buvait de l’eau qui s’y trouvait.
Lorsque ce verset a été révélé : -Vous n’atteindrez la véritable piété que lorsque vous dépenserez de ce que vous aimez- (3) , Abou Talha (qu’Allah l’agrée) est allé auprès du Prophète (que la prière d’Allah et Son salut soient sur lui) et a dit : Ô Messager d’Allah ! Certes Allah a dit : -Vous n’atteindrez la véritable piété que lorsque vous dépenserez de ce que vous aimez- et certes celui de mes biens que j’aime le plus est Bayrouha. Elle est donc une aumône pour Allah de laquelle j’espère la piété et sa récompense auprès d’Allah. Ô Messager d’Allah ! Place la là où Allah te l’aura montré (4).
Alors le Prophète (que la prière d’Allah et Son salut soient sur lui) a dit : « Bakh ! (5) Ceci est un bien qui rapporte du bénéfice, ceci est un bien qui rapporte du bénéfice ! J’ai certes entendu ce que tu as dit et je vois certes que tu dois la donner à tes proches ».
Abou Talha (qu’Allah l’agrée) a dit : Je le fais ô Messager d’Allah !
Alors il l’a partagé entre ses proches et les fils de son oncle.
(Rapporté par Boukhari dans son Sahih n°1461)
(1) Ce sont les compagnons du Prophète (que la prière d’Allah et Son salut soient sur lui) originaires de Médine.
(2) Il s’agit du nom d’une palmeraie que possédait Abou Talha (qu’Allah l’agrée).
(3) C’est le verset n°92 de la sourate Ali Imran n°3.
(4) C’est à dire -donne là à celui ou ceux qu’Allah veut-.
(5) C’est une parole que disent les arabes en situation d’étonnement comme on dit en français : ô ô.
فلما أنزلت هذه الآية : لن تنالوا البر حتى تنفقوا مما تحبون ، قام أبو طلحة رضي الله عنه إلى رسول الله صلى الله عليه وسلم فقال : يا رسول الله ! إن الله يقول : لن تنالوا البر حتى تنفقوا مما تحبون وإن أحب أموالي إلي بيرحاء وإنها صدقة لله أرجو برها وذخرها عند الله فضعها يا رسول الله حيث أراك الله
فقال رسول الله صلى الله عليه وسلم : بخ ذلك مال رابح ذلك مال رابح ! وقد سمعت ما قلت وإني أرى أن تجعلها في الأقربين
فقال أبو طلحة رضي الله عنه : أفعل يا رسول الله
فقسمها أبو طلحة في أقاربه وبني عمه
(رواه البخاري في صحيحه رقم ١٤٦١)
Alors Ibn Ma’soud (qu’Allah l’agrée) a prétendu que lui et son enfant sont les gens qui sont les plus en droit que je leur donne cette aumône.
Le Prophète (que la prière d’Allah et Son salut soient sur lui) a dit : « Ibn Mas’oud a dit vrai ! Ton mari et ton enfant sont ceux qui sont le plus en droit que tu leur donnes cette aumône ».
(Rapporté par Boukhari dans son Sahih n°1462)
فزعم ابن مسعود رضي الله عنه أنّه وولده أحقّ من تصدّقت به عليهم
فقال النّبيُّ صلَّى اللهُ عليه وسلَّم : صدق ابن مسعود ! زوجك وولدك أحقّ من تصدّقت به عليهم
(رواه البخاري في صحيحه رقم ١٤٦٢)
« Mu’âwiya écrivit à aI-Mughîra ibn Chu’ba ceci:
Ecris-moi des propos que tu as entendus du Prophète (صلى الله عليه وسلم).
En effet, Chu’ba lui écrivit ceci: J’ai entendu le Prophète (صلى الله عليه وسلم) dire:
« Allah déteste pour vous trois choses:
– Les on-dit,
– Le gaspillage d’argent (par l’extravagance)
– et l’excès de demande… » »
(Rapporté Par Al Boukhari dans son Sahih n°1477)
(رواه البخاري في صحيحه رقم ۱۴۷۷)
(Rapporté par Boukhari dans son Sahih n°1503)
Rapporté également par Mouslim dans son Sahih n°984
(رواه البخاري في صحيحه رقم ١٥٠٣ )
(Rapporté par Boukhari dans son Sahih n°1506)
Rapporté également par Mouslim dans son Sahih n°985
Note:
Le sa’ et le moud sont des unités de mesure.
Le sa’ correspond à 4 moud.
Le moud quant à lui a la quantité que l’on peut mettre dans les deux mains lorsqu’elles sont rassemblées.
(رواه البخاري في صحيحه رقم ١٥٠٦)
De plus, il donnait la zakât d’al-fitr aux collecteurs. Enfin, ces derniers la recevaient un jour ou deux avant la féte de Rupture (Aïd d’Al fltr).
(Rapporté par Boukhari dans son Sahih n°1511)
(رواه البخاري في صحيحه رقم ١٥١١)