Sahih Al Boukhari – 51 – Livre de la Donation et ses mérites

D’après `Aisha (رضى الله عنها)

Les épouses du Messager d’Allah (ﷺ) formaient deux groupes: Un groupe où il y avait ‘Aisha, Hafsa, Safiyya et Sauda et un autre formé par Umm Salama et le reste des épouses du Messager d’Allah (ﷺ).

D’autre part, les Musulmans connaissaient l’amour que le Messager d’Allah (ﷺ) réservait à ‘Âisha.

D’ailleurs c’est pour cela que I’un d’eux attendait le jour de ‘Aïcha (c’est-à-dire il retardait) pour venir offrir son cadeau au Prophète (ﷺ).

Le groupe d’Umm Salama (رضى الله عنها) parla alors à celle-ci et lui dit:

« Adresse-toi au Messager d’Allah (ﷺ) afin
qu’il dise aux gens ceci:
Que celui qui veut offrir un cadeau au Messager d’Allah (ﷺ), qu’il le lui offre dans l’appartement de celle de ses épouses où il se trouvera. »

Effectivement, Umm Salama lui fit part (au Messager d’Allah (ﷺ)) de cela mais il ne lui dit rien. Elles l’interrogèrent et elle leur dit:
« il ne m’a rien dit. »
« Parle-lui de nouveau » lui dirent-elles.
Elle lui parla une fois son jour arrivé mais, de nouveau, il ne lui dit rien que ce soit.

Elles l’interrogèrent et elle leur dit:
« il ne m’a rien dit. »

Parle-lui de nouveau jusqu’à ce qu’il te parle.
Une fois son jour arrivé, elle lui parla de nouveau sur le sujet.

Alors il lui dit: « Ne me lèse pas au sujet de ‘Aïcha »
car à part ‘Aïcha, la Révélation ne m’est jamais venue en étant dans le lit d’une femme, (c’est a dire sur aucun des lits de ses épouses, hormis celle d’Aïcha.)

Je me repents devant Allah de ce que je t’ai lésé, dit ‘ Umm Salama.”

« Ensuite, Les épouses (le groupe d’Umm Salama) du Prophète (ﷺ) envoyèrent sa fille Fatima auprès de lui. Elle demanda l’autorisation d’entrer alors qu’il était dans ma couverture. Il l’autorisa à entrer.

Elle dit: «O Messager d’Allah! Tes épouses m’ont déléguée pour réclamer le même traitement que celui que tu réserves à la fille d’Abou Bakr. Le Messager d’Allah (ﷺ) lui dit:

-«Ô Ma fille! N’aimes-tu pas ce que j’aime?»

-«Si.»

-«Alors, aime celle-ci (Aicha)!»

Après avoir entendu les propos de son père, Fatima retourna auprès des épouses du Prophète (ﷺ) et leur communiqua sa réponse.

Elles lui dirent: « Retourne le voir! » Mais Fâtima refusa.

Elles envoyèrent alors Zaynab bint Jahsh qui alla le voir

et lui parla et a employé des mots durs, disant: « Tes épouses, lui dit-elle, te conjure par Allah d’être équitable au sujet de la fille d’Ibn Abu Quhâfa. » Elle éleva sa voix et employé des mots durs sur ‘Aisha qui était alors assise. Le Messager d’Allah (ﷺ) regardait si ‘Aicha allait répondre ou non. Effectivement celle-ci se mit à parler et à répliquer à Zaynab jusqu’a ce qu ‘ elle l’eût poussée à se taire. Le Prophète (ﷺ) regarda alors ‘Âicha et dit:

« C’est la fille d ‘Abu Bakr! »
(Rapporté Par Al Boukhari dans son Sahih n°2581)

An-Nawawi dit:« La référence porte sur sa bonne compréhension des choses et ses vues justes.» Extrait de charh an-Nawawi sur Mouslim (15/207). Elle ne riposta contre sa sœur (coépouse) qu’après avoir su que cela ne susciterait pas la colère du Prophète (Bénédiction et salut soient sur lui). Du moment que ce fut Zaynab (P.A.a) qui attaqua la première, la permission donnée à Aicha par le Prophète (Bénédiction et salut soient sur lui) pour riposter était conforme au traitement équitable des épouses. Si le Prophète (Bénédiction et salut soient sur lui) lui privait du droit de riposter , le contradicteur ignorant dirait que ce n’est pas équitable. Pourquoi ne pas lui permettre de riposter?

An-Nawawi (Puisse Allah lui accorder Sa miséricorde) dit:« Le hadith indique qu’elle (Aicha) se fit justice Puisqu’on ne le lui a pas interdit.» Extrait de charh an-Nawawi sur Mouslim (15/207).

عَنْ عَائِشَةَ ـ رضى الله عنها ـ أَنَّ نِسَاءَ، رَسُولِ اللَّهِ صلى الله عليه وسلم كُنَّ حِزْبَيْنِ فَحِزْبٌ فِيهِ عَائِشَةُ وَحَفْصَةُ وَصَفِيَّةُ وَسَوْدَةُ، وَالْحِزْبُ الآخَرُ أُمُّ سَلَمَةَ وَسَائِرُ نِسَاءِ رَسُولِ اللَّهِ صلى الله عليه وسلم، وَكَانَ الْمُسْلِمُونَ قَدْ عَلِمُوا حُبَّ رَسُولِ اللَّهِ صلى الله عليه وسلم عَائِشَةَ، فَإِذَا كَانَتْ عِنْدَ أَحَدِهِمْ هَدِيَّةٌ يُرِيدُ أَنْ يُهْدِيَهَا إِلَى رَسُولِ اللَّهِ صلى الله عليه وسلم أَخَّرَهَا، حَتَّى إِذَا كَانَ رَسُولُ اللَّهِ صلى الله عليه وسلم فِي بَيْتِ عَائِشَةَ بَعَثَ صَاحِبُ الْهَدِيَّةِ إِلَى رَسُولِ اللَّهِ صلى الله عليه وسلم فِي بَيْتِ عَائِشَةَ، فَكَلَّمَ حِزْبُ أُمِّ سَلَمَةَ، فَقُلْنَ لَهَا كَلِّمِي رَسُولَ اللَّهِ صلى الله عليه وسلم يُكَلِّمُ النَّاسَ، فَيَقُولُ مَنْ أَرَادَ أَنْ يُهْدِيَ إِلَى رَسُولِ اللَّهِ صلى الله عليه وسلم هَدِيَّةً فَلْيُهْدِهِ إِلَيْهِ حَيْثُ كَانَ مِنْ بُيُوتِ نِسَائِهِ، فَكَلَّمَتْهُ أُمُّ سَلَمَةَ بِمَا قُلْنَ، فَلَمْ يَقُلْ لَهَا شَيْئًا، فَسَأَلْنَهَا‏.‏ فَقَالَتْ مَا قَالَ لِي شَيْئًا‏.‏ فَقُلْنَ لَهَا فَكَلِّمِيهِ‏.‏ قَالَتْ فَكَلَّمَتْهُ حِينَ دَارَ إِلَيْهَا أَيْضًا، فَلَمْ يَقُلْ لَهَا شَيْئًا، فَسَأَلْنَهَا‏.‏ فَقَالَتْ مَا قَالَ لِي شَيْئًا‏.‏ فَقُلْنَ لَهَا كَلِّمِيهِ حَتَّى يُكَلِّمَكِ‏.‏ فَدَارَ إِلَيْهَا فَكَلَّمَتْهُ‏.‏ فَقَالَ لَهَا ‏ »‏ لاَ تُؤْذِينِي فِي عَائِشَةَ، فَإِنَّ الْوَحْىَ لَمْ يَأْتِنِي، وَأَنَا فِي ثَوْبِ امْرَأَةٍ إِلاَّ عَائِشَةَ ‏ »‏‏.‏ قَالَتْ فَقَالَتْ أَتُوبُ إِلَى اللَّهِ مِنْ أَذَاكَ يَا رَسُولَ اللَّهِ‏.‏ ثُمَّ إِنَّهُنَّ دَعَوْنَ فَاطِمَةَ بِنْتَ رَسُولِ اللَّهِ صلى الله عليه وسلم فَأَرْسَلْنَ إِلَى رَسُولِ اللَّهِ صلى الله عليه وسلم تَقُولُ إِنَّ نِسَاءَكَ يَنْشُدْنَكَ اللَّهَ الْعَدْلَ فِي بِنْتِ أَبِي بَكْرٍ‏.‏ فَكَلَّمَتْهُ‏.‏ فَقَالَ ‏ »‏ يَا بُنَيَّةُ، أَلاَ تُحِبِّينَ مَا أُحِبُّ ‏ »‏‏.‏ قَالَتْ بَلَى‏.‏ فَرَجَعَتْ إِلَيْهِنَّ، فَأَخْبَرَتْهُنَّ‏.‏ فَقُلْنَ ارْجِعِي إِلَيْهِ‏.‏ فَأَبَتْ أَنْ تَرْجِعَ، فَأَرْسَلْنَ زَيْنَبَ بِنْتَ جَحْشٍ، فَأَتَتْهُ فَأَغْلَظَتْ، وَقَالَتْ إِنَّ نِسَاءَكَ يَنْشُدْنَكَ اللَّهَ الْعَدْلَ فِي بِنْتِ ابْنِ أَبِي قُحَافَةَ‏.‏ فَرَفَعَتْ صَوْتَهَا، حَتَّى تَنَاوَلَتْ عَائِشَةَ‏.‏ وَهْىَ قَاعِدَةٌ، فَسَبَّتْهَا حَتَّى إِنَّ رَسُولَ اللَّهِ صلى الله عليه وسلم لَيَنْظُرُ إِلَى عَائِشَةَ هَلْ تَكَلَّمُ قَالَ فَتَكَلَّمَتْ عَائِشَةُ تَرُدُّ عَلَى زَيْنَبَ، حَتَّى أَسْكَتَتْهَا‏.‏ قَالَتْ فَنَظَرَ النَّبِيُّ صلى الله عليه وسلم إِلَى عَائِشَةَ، وَقَالَ ‏ »‏ إِنَّهَا بِنْتُ أَبِي بَكْرٍ ‏ »‏‏.‏ قَالَ الْبُخَارِيُّ الْكَلاَمُ الأَخِيرُ قِصَّةُ فَاطِمَةَ يُذْكَرُ عَنْ هِشَامِ بْنِ عُرْوَةَ عَنْ رَجُلٍ عَنِ الزُّهْرِيِّ عَنْ مُحَمَّدِ بْنِ عَبْدِ الرَّحْمَنِ‏.‏ وَقَالَ أَبُو مَرْوَانَ عَنْ هِشَامٍ عَنْ عُرْوَةَ كَانَ النَّاسُ يَتَحَرَّوْنَ بِهَدَايَاهُمْ يَوْمَ عَائِشَةَ‏.‏ وَعَنْ هِشَامٍ عَنْ رَجُلٍ مِنْ قُرَيْشٍ، وَرَجُلٍ مِنَ الْمَوَالِي، عَنِ الزُّهْرِيِّ عَنْ مُحَمَّدِ بْنِ عَبْدِ الرَّحْمَنِ بْنِ الْحَارِثِ بْنِ هِشَامٍ قَالَتْ عَائِشَةُ كُنْتُ عِنْدَ النَّبِيِّ صلى الله عليه وسلم فَاسْتَأْذَنَتْ فَاطِمَةُ‏.‏


(رواه البخاري في صحيحه رقم ۲۵۸۱)

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D’après ‘Aicha (qu’Allah l’agrée) : J’ai dit : Ô Messager d’Allah ! J’ai deux voisins, au quel des deux dois-je faire un cadeau ? (*)
Le Prophète (que la prière d’Allah et Son salut soient sur lui) a dit: « À celui d’entre eux dont la porte est la plus proche de toi ».
(Rapporté par Boukhari dans son Sahih n°2595)

(1) C’est à dire : si je veux faire un cadeau à un des voisins, au quel des deux dois-je faire ce cadeau ?

L’imam Boukhari (mort en 256 du calendrier hégirien) a classé ce hadith dans son Sahih dans le chapitre : -Par qui faut-il commencer lorsque l’on fait un cadeau ?-.

عن عائشة رضي الله عنها قالت : قلتُ : يا رسولَ اللهِ ! إنّ لي جارَينِ فإلى أيِّهما أُهدي ؟
قال رسول الله صلّى الله عليه سلّم : إلى أقربِهما منكِ بابًا 
(رواه البخاري في صحيحه رقم ٢٥٩٥)
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D’après Anas Ibn Malik (qu’Allah l’agrée) : Une juive a donné au Prophète (ﷺ) une brebis empoisonnée et il en a mangé.
On a apporté cette femme et quelqu’un a dit: Ne devons-nous pas la tuer?
Le Prophète (que la prière d’Allah et Son salut) a dit: « Non ».
Anas (qu’Allah l’agrée) a dit: « J’ai continué à voir l’effet du poison sur le palais de la bouche du messager d’Allah (ﷺ)».
(Rapporté par Boukhari das son Sahih n°2617)
عن أنس بن مالك رضي الله عنه أن يهودية، أتت النبي صلى الله عليه وسلم بشاة مسمومة، فأكل منها فجيء بها فقيل ألا نقتلها‏.‏ قال ‏ « ‏ لا ‏ »‏‏.‏ فما زلت أعرفها في لهوات رسول الله صلى الله عليه وسلم‏.
(رواه البخاري في صحيحه رقم ٢٦١٧)
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D’après ‘Abdallah Ibn ‘Abbas (qu’Allah les agrée lui et son père), le Prophète (que la prière d’Allah et Son salut soient sur lui) a dit « Celui qui revient sur un don qu’il a fait est comme le chien qui mange son vomi ».
(Rapporté par Boukhari dans son Sahih n°2622)
عن عبدالله بن عباس رضي الله عنهما قال رسول الله صلّى الله عليه و سلّم : الَّذي يعودُ في هبتِه كالكلبِ يرجِعُ في قيْئِه
(رواه البخاري في صحيحه رقم ٢٦٢٢)
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