Sahih Al Boukhari – 52 – Livre des Témoignages

D’après ‘Abdallah Ibn ‘Otba, ‘Omar Ibn Al Khattab (qu’Allah l’agrée) a dit : « Certes des gens, à l’époque du Prophète (que la prière d’Allah et Son salut soient sur lui), étaient jugés par la révélation mais la révélation s’est arrêtée.
Certes nous vous jugeons maintenant par ce qui nous apparaît de vos actes.
Celui qui nous montre du bien nous lui faisons confiance, nous le rapprochons et ce qu’il y a dans son for intérieur ne nous concerne pas. C’est Allah qui le jugera sur son for intérieur.
Par contre celui qui nous montre du mal, nous ne lui faisons pas confiance, nous ne le rendons pas véridique même s’il dit que son for intérieur est bon ».
(Rapporté par Boukhari dans son Sahih n°2641)
عن عبدالله بن عتبة قال عمر بن الخطاب رضي الله عنه : إن أناسا كانوا يؤخذون بالوحي في عهد رسول الله صلى الله عليه وسلم وإن الوحي قد انقطع وإنما نأخذكم الآن بما ظهر لنا من أعمالكم
فمن أظهر لنا خيرا أمناه وقربناه وليس إلينا من سريرته شيء الله يحاسبه في سريرته
ومن أظهر لنا سوءا لم نأمنه ولم نصدقه وإن قال : إن سريرته حسنة 
(رواه البخاري في صحيحه رقم ٢٦٤١)
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D’après Abou Al Aswad : Je me suis rendu à Médine alors qu’une épidémie avait touché la ville.
Je me suis assis auprès de ‘Omar (qu’Allah l’agrée) et un convoi funéraire est passé.
Les gens ont fait les éloges du défunt alors ‘Omar (qu’Allah l’agrée) a dit : Il est obligatoire.
Puis un autre convoi funéraire est passé et les gens ont fait les éloges du défunt alors ‘Omar (qu’Allah l’agrée) a dit : Il est obligatoire.
Enfin un troisième convoi funéraire est passé, les gens ont parlé en mal du défunt alors ‘Omar (qu’Allah l’agrée) a dit : Il est obligatoire.
J’ai dit : Qu’est ce qui est obligatoire ô chef des croyants ?
‘Omar (qu’Allah l’agrée) a dit : J’ai dit comme a dit le Prophète (que la prière d’Allah et Son salut soient sur lui) : « Tout musulman en faveur de qui quatre personnes témoignent en bien Allah le fait rentrer dans le paradis ».
Nous avons dit : Et trois ?
Le Prophète (que la prière d’Allah et Son salut soient sur lui) a dit : « Et trois ».
Nous avons dit : Et deux ?
Le Prophète (que la prière d’Allah et Son salut soient sur lui) a dit : « Et deux ». (*)
Puis nous ne l’avons pas interrogé sur une seule personne.
(Rapporté par Boukhari dans son Sahih n°2643)

(*) C’est à dire que ce bienfait est atteint par la personne même s’il n’y a que trois personnes ou deux qui disent du bien de lui et témoignent en sa faveur.
De plus, la chose est la même si les gens parlent en mal de cette personne.
S’ils témoignent du fait qu’elle était mauvaise alors c’est le feu qui lui est obligatoire.

Voir le lien suivant : Vous êtes les témoins d’Allah sur la Terre

عن أبي الأسود قال : أتيت المدينة وقد وقع بها مرض فجلست إلى عمر رضي الله عنه فمرت جنازة فأثني خيرا فقال عمر رضي الله عنه : وجبت
ثم مر بأخرى فأثني خيرا فقال : وجبت
ثم مر بالثالثة فأثني شرا فقال : وجبت
فقلت : ما وجبت يا أمير المؤمنين ؟
قال : قلت كما قال النبي صلى الله عليه وسلم : أيما مسلم شهد له أربعة بخير أدخله الله الجنة
قلنا : وثلاثة ؟
قال النبي صلى الله عليه وسلم : وثلاثة
قلنا : واثنان ؟
قال النبي صلى الله عليه وسلم : واثنان
ثم لم نسأله عن الواحد
(رواه البخاري في صحيحه رقم ٢٦٤٣)
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D’après ‘Abdallah Ibn Mas’oud (qu’Allah l’agrée), le Prophète (que la prière d’Allah et Son salut soient sur lui) a dit: « Les meilleurs des gens sont ceux de ma génération (*) puis ceux qui leur ont succédé puis ceux qui leur ont succédé ».
(Rapporté par Boukhari dans son Sahih n°2652)

(*) L’imam Ibn Qayim (mort en 751 du calendrier hégirien) a dit : « Dans ce hadith, le Prophète (que la prière d’Allah et Son salut soient sur lui) a informé que sa génération est, de manière globale et générale, la meilleure des générations et ceci implique de faire passer en premier les gens de cette génération concernant tout acte de bien.
S’il était possible qu’un homme parmi eux se trompe sur un jugement et qu’aucune des autres personnes de sa génération ne donne l’avis juridique juste puis que ce soit ceux qui sont venus après eux qui donnent l’avis juste, dans ce cas, les gens de la génération du Prophète (qu’Allah les agrée tous) seraient dans l’erreur et l’avis juste serait seulement présent chez ceux qui sont venus après eux.
Or cela signifierait que la génération suivante est meilleure que la génération du Prophète (que la prière d’Allah et Son salut soient sur lui) sur ce point (*)
(.)
Il est connu que le mérite de la science et de la connaissance de la vérité est le plus grand et noble de tous les mérites.
Gloire à Allah ! Quel plus grand rabaissement que le fait de penser que Abou Bakr As Siddiq, ‘Omar, ‘Othman, ‘Ali, Ibn Mas’oud, Salman Al Farisi, ‘Oubada Ibn Samit ou autre parmi les compagnons du Prophète (qu’Allah les agrée tous) aient informé que le jugement d’Allah est telle ou telle chose sur de nombreuses questions en se trompant, et que dans leur génération strictement personne n’ait donné le jugement juste à propos de cette question jusqu’à ce que ce soit ceux qui sont venus après eux qui ont connu le jugement d’Allah qu’eux ignoraient ?
Gloire à Allah ! Ceci est vraiment une énorme calomnie ! ».
(I’lam Al Mouwaqi’in vol 5 p 574)

(*) C’est-à-dire que cela est en contradiction avec le hadith du Prophète (que la prière d’Allah et Son salut soient sur lui)

عن عبدالله بن مسعود رضي الله عنه قال رسول الله صلّى الله عليه وسلّم : خير النّاس قرني ثمّ الذين يلونهم ثمّ الذين يلونهم
(رواه البخاري في صحيحه رقم ٢٥٦٢ ومسلم في صحيحه رقم ٢٥٣٣)
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D’après Abou Bakra (qu’Allah l’agrée) : Un homme a fait les éloges d’un autre auprès du Prophète (que la prière d’Allah et Son salut soient sur lui) alors il a dit: « Malheur à toi! Tu as coupé le cou de ton compagnon, tu as coupé le cou de ton compagnon » il a répété cela plusieurs fois.
Puis il a dit: « Celui d’entre vous qui fait les éloges de son frère, qu’il dise: -Je pense qu’untel est comme cela, c’est Allah qui est son juge et je ne fait les éloges de personne auprès d’Allah. Je pense qu’il est comme cela et comme cela- s’il sait cela de son frère ».(*)
(Rapporté par Boukhari dans son Sahih n°2662)

(*) Le fait de garder une certaine réserve lorsque l’on fait les éloges de quelqu’un

عن أبي بكرة رضي الله عنه قال : أَثْنَى رَجُلٌ عَلَى رَجُلٍ عِنْدَ النَّبِيِّ صَلَّى اللَّهُ عَلَيْهِ وَسَلَّمَ فَقَالَ وَيْلَكَ قَطَعْتَ عُنُقَ صَاحِبِكَ قَطَعْتَ عُنُقَ صَاحِبِكَ مِرَارًا ثُمَّ قَالَ مَنْ كَانَ مِنْكُمْ مَادِحًا أَخَاهُ لَا مَحَالَةَ فَلْيَقُلْ أَحْسِبُ فُلَانًا وَاللَّهُ حَسِيبُهُ وَلَا أُزَكِّي عَلَى اللَّهِ أَحَدًا أَحْسِبُهُ كَذَا وَكَذَا إِنْ كَانَ يَعْلَمُ ذَلِكَ مِنْهُ
(رواه البخاري في صحيحه رقم ٢٦٦٢)
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