Sahih Al Boukhari – 60 – Livre des Hadiths concernant les Prophètes
« Certes le premier groupe qui va rentrer dans le paradis sera à l’image de la lune la nuit où elle est pleine, puis ceux qui les suivront seront plus lumineux que l’étoile la plus lumineuse du ciel.
Ils n’urineront pas, ne feront pas leurs besoins, ne cracheront pas et ne se moucheront pas. Leurs peignes seront en or, leurs transpiration sera du musc, leur encensoir est de bois.
Leurs épouses seront les houris, leurs comportements seront comme celui d’un seul homme, ils seront à l’image de leur père Adam, 60 coudées dans le ciel ».
(Rapporté par Boukhari dans son Sahih n°3327)
(رواه البخاري في صحيحه رقم ٣٣٢٧)
– quel est le premier signe de l’Heure (de la fin du monde) ?
– quel est le premier repas offert aux pensionnaires du paradis ?
– quelle est la cause de la ressemblance d’un enfant avec son père ou avec ses oncles maternels ?
– le Messager d’Allah (bénédiction et salut soient sur lui) lui dit : « Gabriel vient de m’en informer à l’instant ».
– « de tous les anges c’est celui-là que les Juifs prennent pour leur ennemi ». Dit Abdoullah.
– « Le premier signe de l’Heure est un feu qui rassemble les gens du Levant au Couchant ».
Quant au premier repas des habitants du paradis, il s’agit du foie de poisson. Quant à la ressemblance de l’enfant (pour quelqu’un) elle est due au fait que voici : si au moment des rapports intimes l’homme éjacule avant la femme, c’est à lui que ressemblera l’enfant et si c’est la femme qui éjacule avant l’homme, c’est à elle que l’enfant ressemble ».
– ‘Abdullah bin Salam a dit: « J’atteste que tu es le Messager d’Allah… »
Puis il ajouta: « Ô Messager d’Allah (ﷺ)! les Juifs sont des gens de calomnie, S’ils apprennent ma conversion à l’islam avant que tu ne les interroges, ils vont me calomnier devant toi. »
Et lorsque les Juifs arrivèrent et qu’Abd Allâh se retira dans une pièce, le Messager de d’Allah (ﷺ) [leur] dit: «
– « Quel genre d’homme est-ce Abd-ûl-Lâh ibn Salâm parmi vous?»
– « Le plus savant d’entre nous, dirent-ils, et Ie fils du plus savant d’entre nous, C’est le meilleur d’entre nous et le fils du meilleur d’entre nous »
– « Que diriez-vous s’il se convertissait à l’Islam ? »
– Qu’Allah le protège de cela, répondirent-ils. »
– « C’est alors que sortit ‘Abd Allâh pour dire: « J’atteste qu’il n ‘ y a de dieu qu’Allah et j’atteste aussi que Muhammad est le Messager d’Allah.»
– Alors ils dirent: C’est le pire parmi nous, et le fils du pire parmi nous, et il a continué à parler mal de lui.
(Rapporté Par Al Boukhari dans son Sahih n°3329)
. قَالَ أَشْهَدُ أَنَّكَ رَسُولُ اللَّهِ. ثُمَّ قَالَ يَا رَسُولَ اللَّهِ إِنَّ الْيَهُودَ قَوْمٌ بُهُتٌ، إِنْ عَلِمُوا بِإِسْلاَمِي قَبْلَ أَنْ تَسْأَلَهُمْ بَهَتُونِي عِنْدَكَ، فَجَاءَتِ الْيَهُودُ وَدَخَلَ عَبْدُ اللَّهِ الْبَيْتَ، فَقَالَ رَسُولُ اللَّهِ صلى الله عليه وسلم » أَىُّ رَجُلٍ فِيكُمْ عَبْدُ اللَّهِ بْنُ سَلاَمٍ ». قَالُوا أَعْلَمُنَا وَابْنُ أَعْلَمِنَا وَأَخْبَرُنَا وَابْنُ أَخْيَرِنَا. فَقَالَ رَسُولُ اللَّهِ صلى الله عليه وسلم » أَفَرَأَيْتُمْ إِنْ أَسْلَمَ عَبْدُ اللَّهِ ». قَالُوا أَعَاذَهُ اللَّهُ مِنْ ذَلِكَ. فَخَرَجَ عَبْدُ اللَّهِ إِلَيْهِمْ فَقَالَ أَشْهَدُ أَنْ لاَ إِلَهَ إِلاَّ اللَّهُ، وَأَشْهَدُ أَنَّ مُحَمَّدًا رَسُولُ اللَّهِ. فَقَالُوا شَرُّنَا وَابْنُ شَرِّنَا. وَوَقَعُوا فِيهِ.
(رواه البخاري في صحيحه رقم ۳۳۲۹)
(Rapporté par Boukhari dans son Sahih n°3336)
(رواه البخاري في صحيحه رقم ۳۳۳۶)
«Au Jour de la Résurrection, Nûh viendra avec son peuple et Allah lui demandera : « As-tu transmis Mon message ?»
Il dira : «Oui, Seigneur !»
Allah demandera ensuite à sa communauté : «Vous l’a-t-il transmis ?»
Ils diront : «Non, aucun Prophète ne nous est parvenu !»
Il s’adressera alors à Nûh en lui disant : «Qui peut témoigner en ta faveur?»
Il répondra : «Muhammad et sa communauté !»
Et cette communauté témoignera qu’il a transmis le message de son Seigneur à son peuple.»
Et c’est là le sens de la Parole d’Allah (traduction rapprochée) :
«Ainsi, Nous avons fait de vous une communauté du juste milieu afin que vous soyez témoins contre les gens, comme le Messager sera témoin contre vous.»
(Al-Baqarah, v.143)
(Rapporté Par Al Boukhari dans son Sahih n°3339)
(رواه البخاري في صحيحه رقم ۳۳۳۹)
« Lorsque j’étais à La Mecque, on fendit le plafond de ma maison, et l’archange Gabriel descendit alors et me fendit la poitrine pour la laver avec l’eau de Zamzam. ll apporta ensuite une écuelle en or remplie de sagesse et de foi, la vida dans ma poitrine et l’a fermée.
Après cela, il me prit par la main et me fit monter au ciel du bas monde.
A notre arrivée, Gabriel dit à l’ange gardien du Ciel:
« Ouvre! (La porte) ».
« Qui est là? ». demanda l’ange.
« C’est Gabriel. »
« Y a-t-il quelqu ‘un avec toi? »
« Oui, il y a Muhammad (ﷺ). »
« Lui a-t-on envoyé [la Révélation]? »
« Oui. »
« On nous ouvrit les portes du ciel du bas-monde puis nous nous élevâmes en son sein. Nous y vîmes un homme assis. Il y avait à sa droite et à sa gauche
deux masses noires. Et en regardant à sa droite,
il souriait, tandis qu’il pleurait en se retournant à gauche.
« Bienvenue au prophète et au fils pieux, me dit l’homme. »
« Mais qui est-ce? » Dis-je à Gabriel.
« C’est Adam. Et ces deux masses noires qui sont à sa droite et à sa gauche sont les âmes de sa descendance. Ceux qui sont à sa droite sont les habitants du Paradis tandis que ceux qui forment la masse de gauche sont ceux du Feu. Et c’est pourquoi il sourit une fois qu’il regarde à sa droite mais pleure lorsqu’il se retourne à sa gauche.»
Etant tous deux montés au deuxième ciel, Gabriel dit à son gardien: « Ouvre! (La porte).»
Et ce dernier lui répondit de la méme manière que le premier puis ouvrit la porte. (Arrivé à ce passage, Abu Dhar rapporte que le Prophète (ﷺ) trouva dans les différents cieux Adam, ‘ldrîs, Moïse, Issa (Jésus) et Abraham (صَلَوَاتُ اللَّهِ عَلَيْهِمْ), sans toutefois désigner la place de chacun d’entre eux (C’est a dire sur quel paradis ils étaient ), mais il mentionna quand même qu’il avait trouvé Adam dans le ciel du bas-monde et Abraham au sixième ciel.)
Anas: Lorsque Gabriel passa avec le Prophète (ﷺ) auprès de ‘ldrîs, celui-ci dit: « Bienvenue au prophète et au frère pieux! .»
Le Prophète (ﷺ) « C’est qui? » Dis-je
« C’est ‘ldrîs » (صلى الله عليه وسلم) répondit Gabriel.
« Après cela je passai auprès de Moïse qui [me dit]: « Bienvenue au prophète et au frère pieux! .»
« Mais qui est-ce? » Dis-je. C’est Moise. (صلى الله عليه وسلم)
Et de passage auprès de Issa (Jésus),
celui-ci [me] dit: « Bienvenue au prophète et au frère vertueux! »
« Qui est-ce? » Dis-je.
C’est Issa (Jésus, صلى الله عليه وسلم), répondit Gabriel.
Enfin, et de passage près d’Abraham, il [me] dit: Bienvenue au prophète et au fils vertueux!
Qui est-ce? » Dis-je. Celui-là, c’est Abrahâm (صلى الله عليه وسلم), »
Ibn Chihâb: Ibn Hazm m’a informé qu’ibn ‘Abbâs
et Abu Habba al’ Ansâry rapportaient souvent que le Prophète (ç) avait [ensuite] dit: « Puis on me fit monter à un niveau à partir duquel je pouvais entendre le frottement des Calames. »
Ibn Hazm et ‘Anas ben Mâlik: Le Prophète (ﷺ) avait [ensuite] dit: Et Allah prescrivit ensuite à ma Umma cinquante prières rituelles. A mon retour, je passai près de Moïse qui me dit: »
« Qu’est-ce qu’Allah a prescrit pour ta Umma? »
Cinquante prières, répondis-je.
« Retourne voir ton Seigneur! ta Umma ne supportera pas cela. »
En effet, je retournai auprès du Seigneur et Il me déchargea de la moitié (1).
Mais de nouveau de passage près de Moïse, je lui dis: « Il a retranché la moitié (2). »
« Retourne auprès de ton Seigneur! ta Umma ne supportera pas cela. »
Je retournai et Allah [me] déchargea d’une nouvelle moitié (3).
De retour auprès de Moïse, il me dit: « Retourne auprès de ton Seigneur! ta Umma ne supportera pas cela. »
Je retournai et Allah me dit: « Elles sont cinq (en pratique) et elles sont cinquante (en recompense). Je ne change point ma Parole. »
Je retournai chez Moïse qui me dit: « Retourne voir ton Seigneur! J’ai honte [maintenant] du Seigneur, répliquai-je. »
« Enfin, Gabriel m’emmena ensuite à Sidrat-ul-Muntahâ (Lotus des confins) où je vis des couleurs que je ne connaissais pas, puis on me fit entrer dans le Paradis où il y avait des habâyl (4) de perles et un sol en musc.»
(Rapporté par Boukhari dans son Sahih n°3342)
(1) Autre traduction: « d’une partie ».
(2) Autre traduction: « une partie ».
(3) Ou: « partie ».
(4) Sur le mot habâyl on trouve des divergences: pour un premier groupe de commentateurs, il s’agit d‘une faute de copistes; il faut plutôt lire janâbidh. Et ni ce dernier mot ni le premier n’ont de sens connu pour ibn Hazm. Mais pour d’autres commentateurs le mot janâbidh est le pluriel de junbudha qui veut dire une presque coupole.
Revenons à habâyl. Il a le sens de colliers pour les uns et le sens d’une longue bande de sable pour les autres.
(رواه البخاري في صحيحه رقم ۳۳۴۲)
« Allah (Exalté soit-Il) dira (le Jour de la Résurrection) : « Ô Adam »
Adam répondra, « ‘Labbaik wa Sa`daik’, (A Tes ordres et à Ta disposition Seigneur) tout le bien est entre Tes mains. »
Allah dira: « Fais sortir ceux qui sont destinés à l’enfer! ».
Il lui répondra: « Et quelle est leur proportion? ».»
Allah répondra: « De chaque mille personnes, neuf cent quatre vingt dix-neuf personnes. .»
Et ce, le jour où vous le verrez, lorsque les cheveux du bébé deviennent blancs, toute nourrice oubliera ce qu’elle allaitait, et toute femelle enceinte avortera de ce qu’elle portait. Et vous verrez les gens ivres, alors qu’ils ne le sont pas. Mais le châtiment d’Allah est dur.
(Ces paroles étaient dures pour les présents qui ont dit:) « O Messager d’Allah (ﷺ)! Qui est d’entre nous sera cet homme? »
Il dit: « Réjouissez-vous! Du peuple de Yâ’djoudj et Mâ’djoudj (Gog et Magog) mille personnes et de vous, une seule »
Le Prophète (ﷺ) dit encore: « Par Celui qui détient mon âme entre Ses mains, j’espère que vous serez le quart des gens du Paradis. A notre dire : « Allahu Akbar » (Allah est Grand), il dit : J’espère que vous serez le tiers des gens du Paradis. Nous lançâmes de nouveau le Takbîr (Allah est Grand), il dit : J’espère que vous serez la moitié des gens du Paradis. Nous lançâmes encore une fois le Takbîr (Allah est Grand).
Et là, il dit : Vous (les musulmans) ne serez au milieu de la foule (par rapport aux non musulmans) que comme un poil noir sur la peau d’un taureau blanc, ou comme un poil blanc sur la peau d’un taureau noir. »
(Rapporté par Al Boukhari dans son Sahih n°3348)
(رواه البخاري في صحيحه رقم ۳۳۴۸
Ibrahim va lui dire: Ne t’avais-je pas dit de ne pas me désobéir ?
Son père va dire: Aujourd’hui je ne te désobéis pas.
Ibrahim va dire: Ô Seigneur! Tu m’as certes promis de ne pas m’humilier le jour où ils seront ressuscités, et quelle humiliation plus grande que le fait que mon père soit éloigné ?
Allah va dire: J’ai certes interdit le paradis aux mécréants.
Puis il sera dit: Ô Ibrahim! Qu’y a t-il sous tes pieds ?
Il va regardé et va voir une hyène maculée de sang que l’on prendra par ses membres et que l’on jettera dans le feu (2) ».
(Rapporté par Boukhari dans son Sahih n°3350)
(1) Il s’agit évidemment du Prophète d’Allah Ibrahim (que la prière d’Allah et Son salut soient sur lui).
(2) C’est à dire qu’il sera donné au père de Ibrahim (que la prière d’Allah et Son salut soient sur lui) l’apparence d’une hyène maculée de sang.
Lorsque Ibrahim (que la prière d’Allah et Son salut soient sur lui) va voir cette hyène sous cette mauvaise apparence il ne reconnaîtra pas son père et va se désavouer d’elle.
La sagesse voulu par cela est donc le fait que Ibrahim (que la prière d’Allah et Son salut soient sur lui) éprouve de la répugnance envers cet animal et que son père ne garde pas son apparence de base une fois dans le feu.
(Charh Sahih Al Boukhari de Cheikh Rajihi vol 8 p 861)
فيقول أبوه : فاليوم لا أعصيك
فيقول إبراهيم : يا رب ! إنّك وعدتني أن لا تخزيني يوم يبعثون فأي خزي أخزى من أبي الأبعد ؟
فيقول الله : إني حرّمت الجنّة على الكافرين
ثم يقال : يا إبراهيم ! ما تحت رجليك ؟
فينظر فإذا هو بذيخ متلطخ فيؤخذ بقوائمه فيلقى في النّار
(رواه البخاري في صحيحه رقم ٣٣٥٠)
-Aoudhou Bi Kalimati Lahi Tamma Min Koulli Chaytan Wa Hamma Wa Min Koulli Aynin Lamma- »
(Rapporté par Al Boukhari dans son Sahih n°3371)
(رواه البخاري في صحيحه رقم ٣٣٧١)
Il se mit à en prendre à pleines mains et à en mettre dans ses habits.
Son Seigneur l’interpella et lui dit : « Ô Ayyûb ! Ne t’ai-je pas enrichi au point que tu te passes de ce que tu vois ? »
Il dit : « Certes Seigneur, mais je ne puis me passer de Tes bénédictions. »»
(Rapporté Par Al Boukhari dans son Sahih n°3391)
(رواه البخاري في صحيحه رقم ۳۳۹۱)
(Rapporté Par Al Boukhari dans son Sahih n°3398)
(رواه البخاري في صحيحه رقم ۳۳۹۸)
(Rapporté par Al Boukhari dans son Sahih n°3399)
(1) C’est à dire que lorsqu’Allah leur a donné les mannes et des cailles comme ceci est mentionné dans le Coran, Il leur a interdit d’en garder comme provision mais ils ont désobéi et en ont gardé en provisions.
Alors ces nourritures ont pourris et ceci se poursuit depuis ce moment.
(Charh Sahih Mouslim de l’imam Nawawi)
(2) Hawwa est la femme d’Adam, sa tromperie envers son mari n’est pas à comprendre par le fait qu’elle a commis une turpitude avec un autre homme que son mari mais par le fait que c’est elle qui a poussé Adam a goûter du fruit défendu ce qui les a fait sortir du paradis.
(Voir Minnatoul Moun’im Charh Sahih Mouslim vol 2 p 428)
En effet l’imam Ibn Jarir Tabari a rapporté dans son Tefsir vol 23 p 112 d’après Al Dahak que le compagnon ‘Abdallah Ibn ‘Abbas (qu’Allah les agrée) a dit: « Aucune femme de prophète n’a jamais commis la fornication ».
عن الضحاك قال عبدالله بن عباس رضي الله عنهما : ما بغت امرأة نبي قط
(رواه ابن جرير الطبري في تفسيره ج ٢٣ ص ١١٢)
(رواه البخاري في صحيحه رقم ٣٣٩٩)
Je dis une fois à Ibn `Abbas: « Nauf Al-Bukah prétend que Moïse, le compagnon d’Al-Khadir (Citée dans la sourate Khaf) était pas Moïse (le prophète) des enfants d’Israël, c’était d’après lui un autre Moïse. » Ibn `Abbas a dit: « l’ennemi d’Allah (c’est à dire Nauf) a dit un mensonge.
Ubai bin Ka’b nous a rapporté que le Prophète (ﷺ) a dit: « Une fois, Moïse se leva pour prêcher les fils d’Israël. On l’interrogea alors « Qui était le plus savant parmi les gens.- Moi, je suis le plus savant répondit-il – Allah lui reprocha de ne pas se référer à Lui. Ainsi,
Allah lui révéla qu’il y avait au confluent des deux mers quelqu’un de plus savant que lui. (1)
– «Ô Seigneur! Comment le retrouver?»
– «Tu prends un poisson et tu le mets dans un récipient. Puis au moment où tu le perdras, tu seras justement à l’endroit recherché. Il prit un poisson et le mit dans un récipient (miktal) et partit en compagnie du valet, Yusha` ibn Noon. Arrivés auprès d’un rocher , ils s’y appuyèrent leurs têtes… (ils succombèrent au sommeil)
Le poisson se remua dans le récipient, en échappa et regagna la mer,
«il prit alors librement son chemin dans la mer»
(Sourate 18 : la caverne, Verset 61)
فَاتَّخَذَ سَبِيلَهُ فِي الْبَحْرِ سَرَباً
Allah fit arrêter le courant d’eau qui ressembla alors à une voûte (pour aider le poisson à trouver son chemin vers la mer).
et ils repartirent pour marcher jour et nuit jusqu’au lendemain .
Puis, lorsque tous deux eurent dépassé [cet endroit,]
il (Moise) dit son valet : «Apporte-nous notre déjeuner : nous avons rencontré de la fatigue dans notre présent voyage».
(Sourate 18 : la caverne, Verset 62)
قَالَ لِفَتَاهُ آتِنَا غَدَاءنَا لَقَدْ لَقِينَا مِن سَفَرِنَا هَذَا نَصَباً
et quand [Le valet lui] dit : «Quand nous avons pris refuge près du rocher, vois-tu, j’ai oublié le poisson – le Diable seul m’a fait oublier de (te) le rappeler – et il a curieusement pris son chemin dans la mer».
(Sourate 18 : la caverne, Verset 63)
قَالَ أَرَأَيْتَ إِذْ أَوَيْنَا إِلَى الصَّخْرَةِ فَإِنِّي نَسِيتُ الْحُوتَ وَمَا أَنسَانِيهُ إِلَّا الشَّيْطَانُ أَنْ أَذْكُرَهُ وَاتَّخَذَ سَبِيلَهُ فِي الْبَحْرِ عَجَباً
Il dit: le poisson laissa des traces et Moise et son garçon en furent étonnés.
[Moïse] lui dit :
«Voilà ce que nous cherchions». Puis, ils retournèrent sur leurs pas, suivant leurs traces.
(Sourate 18 : la caverne, Verset 64)
ذَلِكَ مَا كُنَّا نَبْغِ فَارْتَدَّا عَلَى آثَارِهِمَا قَصَصا
Il dit: ils retournèrent sur leurs pas jusqu’à leur arrivée au rocher.
On découvrit subitement un homme couvert (ls aperçurent un homme drapé dans une pièce d’étoffe ). Moise le salua. Al-Khadir lui dit: «Qu’est ce qui fait saluer (de cette manière) dans ta terre?» Il lui dit:
-«Je suis Moise.»
-«Moise des Fils d’Israël?»
-«Oui, je suis venu vers toi pour que tu m’apprennes de ce qu’on t’a appris concernant une bonne direction.» –
– [L’autre] dit : «Vraiment, tu ne pourras jamais être patient avec moi.
(Sourate 18 : la caverne, Verset 67)
قَالَ إِنَّكَ لَن تَسْتَطِيعَ مَعِيَ صَبْراً
Ô Moise!,
Je possède un savoir qu’Allah m’a donné et dont Il t’a privé.Toi, aussi, tu détiens un savoir qu’Allah t’a donné et dont Il m’a privé.
– [L’autre] dit : «Vraiment, tu ne pourras jamais être patient avec moi.
(Sourate 18 : la caverne, Verset 67)
قَالَ إِنَّكَ لَن تَسْتَطِيعَ مَعِيَ صَبْراً
Comment endurerais-tu sur des choses que tu n’embrasses pas par ta connaissance ? ».
(Sourate 18 : la caverne, Verset 68)
وَكَيْفَ تَصْبِرُ عَلَى مَا لَمْ تُحِطْ بِهِ خُبْراً
[Moïse] lui dit : «Si Allah veut, tu me trouvera patient; et je ne désobéirai à aucun de tes ordres».
(Sourate 18 : la caverne, Verset 69)
قَالَ سَتَجِدُنِي إِن شَاء اللَّهُ صَابِراً وَلَا أَعْصِي لَكَ أَمْراً
Sur ce ils prirent le chemin de la côte, il y avait pas de navire,
Et un bateau de passer devant eux et ils ont demandé à l’équipage du bateau de les prendre à bord.
L’équipage reconnut Al-Khadir d’où on accepta de les embarquer gratuitement.
Quand ils étaient à bord du bateau, il (le rapporteur) dit: un oiseau arriva et se posa sur un bord de la coque de l’embarcation et puisa avec sa bec une goute de l’eau (une ou deux fois) de la mer. Al-Khadir dit à Moise: « mon savoir et le tien sont par rapport au savoir d’Allah comme la goute piquée par cet oiseau par rapport au reste de l’eau de la mer.»
A la surprise de tous, Al-Khadir détacha une planchette du bateau à l’aide d’une machette.
[Moïse] lui dit : tu vas provoquer la naufrage d’un bateau dont les propriétaires ont accepté de nous transporter gratuitement?
«Tu as commis, certes, une chose monstrueuse ! ».
(Sourate 18 : la caverne, Verset 71)
لَقَدْ جِئْتَ شَيْئاً إِمْراً
[L’autre] répondit : «N’ai-je pas dit que tu ne pourrais pas garder patience en ma compagnie ? ».
(Sourate 18 : la caverne, Verset 72)
قَالَ أَلَمْ أَقُلْ إِنَّكَ لَن تَسْتَطِيعَ مَعِيَ صَبْراً
«Ne t’en prend pas à moi, dit [Moïse,] pour un oubli de ma part; et ne m’impose pas de grande difficulté dans mon affaire» .
(Sourate 18 : la caverne, Verset 73)
قَالَ لَا تُؤَاخِذْنِي بِمَا نَسِيتُ وَلَا تُرْهِقْنِي مِنْ أَمْرِي عُسْراً
Kaab dit: «Le Messager d’Allah (ﷺ): lors de la première fois Moise avait oublié.
«Ils quittèrent l’embarcation et se mirent à marcher le long de la côte. Al Khadir s’aperçut alors d’un gosse qui jouait avec ses paires. il se saisit de la tête du gamin et l’arracha.
Alors [Moïse] lui dit : «As-tu tué un être innocent, qui n’a tué personne ? Tu as commis certes, une chose affreuse ! »
(Sourate 18 : la caverne, Verset 74)
قَالَ أَقَتَلْتَ نَفْساً زَكِيَّةً بِغَيْرِ نَفْسٍ لَّقَدْ جِئْتَ شَيْئاً نُّكْراً
[L’autre] lui dit : «Ne t’ai-je pas dit que tu ne pourrais pas garder patience en ma compagnie ? »
(Sourate 18 : la caverne, Verset 75)
قَالَ أَلَمْ أَقُل لَّكَ إِنَّكَ لَن تَسْتَطِيعَ مَعِي صَبْراً
Il dit (Sufyan, un des rapporteur commente): c’est plus grave que la première affaire.
«Si, après cela, je t’interroge sur quoi que ce soit, dit [Moïse,] alors ne m’accompagne plus. Tu seras alors excusé de te séparer de moi».
(Sourate 18 : la caverne, Verset 76)
قَالَ إِن سَأَلْتُكَ عَن شَيْءٍ بَعْدَهَا فَلَا تُصَاحِبْنِي قَدْ بَلَغْتَ مِن لَّدُنِّي عُذْراً
Ils partirent donc tous deux; et quand ils furent arrivés à un village habité, ils demandèrent à manger à ses habitants; mais ceux-ci refusèrent de leur donner l’hospitalité. Ensuite, ils y trouvèrent un mur sur le point de s’écrouler.».
(Sourate 18 : la caverne, Verset 77)
فَانطَلَقَا حَتَّى إِذَا أَتَيَا أَهْلَ قَرْيَةٍ اسْتَطْعَمَا أَهْلَهَا فَأَبَوْا أَن يُضَيِّفُوهُمَا فَوَجَدَا فِيهَا جِدَاراً يُرِيدُ أَنْ يَنقَض
Al-Khadir alla le redresser avec sa main. (Sufyan, l’un des narrateurs, montra ses mains, illustrant la façon dont Al-Khadir passa ses mains sur le mur vers le haut.)
Alors [Moïse] lui dit : «Si tu voulais, tu aurais bien pu réclamer pour cela un salaire».
(Sourate 18 : la caverne, Verset 77)
َ لَوْ شِئْتَ لَاتَّخَذْتَ عَلَيْهِ أَجْراً
à ces gens qui n’ont voulu nous offrir de l’hospitalité ni même pas nous donner à manger?!
«Ceci [marque] la séparation entre toi et moi, dit [l’homme,] Je vais t’apprendre l’interprétation de ce que tu n’as pu supporter avec patience.
(Sourate 18 : la caverne, Verset 78)
قَالَ هَذَا فِرَاقُ بَيْنِي وَبَيْنِكَ سَأُنَبِّئُكَ بِتَأْوِيلِ مَا لَمْ تَسْتَطِع عَّلَيْهِ صَبْراً
Le Messager d’Allah (ﷺ) dit: nous aurions souhaité que Moise fît preuve de patience jusqu’à ce qu’Allah nous racontât leur information…
(Sufyan un des rapporteur, dit que le Prophète (ﷺ) a dit: « Qu’Allah fasse miséricorde à Moïse! Comme nous aurions aimé qu’il eût eu assez de patience en sorte qu’il eût pu nous raconter d’autres de leurs aventures »)
Ibn Abbas récita les versets [79 et 80 en les commentant] comme suit il y avait un roi devant eux qui capturait tout navire en bon état et l »usurpait. Pour ce qui est du jeûne homme, il était dénégateur tandis que ses pères et mères étant croyants. (2)
Sufyan me dit: J’ai entendu ce hadith [de la bouche] de Amr ibn dînar par deux fois et c’est de lui aussi que je retiens. On lui dit alors: l’as tu retenu avant de l’entendre de la bouche de Amr? L’as-tu retenu d’une [autres] personnes? De la [bouche] de qui? Y a-t-il quelqu’un d’autre moi l’ayant rapporté de Amr. [Je vous ai dis] je l’ai entendu de sa bouche par deux ou trois fois, et c’est de lui que je retiens.
(Rapporté par Boukhari dans son Sahih n°3401)
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(1) L’érudit as-Saadi (Puisse Allah lui accorder Sa miséricorde) dit: «Allah nous informe de Son Prophète Moise (psl), notamment de son ardent désir de chercher le bien et d’acquérir le savoir et que c’est dans sens qu’ils dit à son valet, le domestique qui l’accompagnait dans ses voyages et ses séjours, en l’occurrence Yusha ibn Noon? dont Allah fera un prophète plus tard:« Je ne m’arrêterai pas avant d’atteindre le confluent des deux mers» C’est-à-dire je poursuivrai mon voyage, si dur soit-il et quelle que soit la fatigue que je vais subir, jusqu’à mon arrivée au confluent des deux mers, endroit où, selon la révélation qui lui avait été faite, il trouverai un des fidèles serviteurs savants d’Allah qui détient un savoir qu’il ne possédait pas: «dussé-je marcher de longues années» c’est-à-dire une très longue distance. C’est pour dire que c’est le grand désir ( de rencontre l’autre) qui inspira à Moise les propos qu’il avait adressé au valet, discours qui reflète sa détermination et explique pourquoi il s’exécuta.» Extrait de Tayssir al-Karim al-Mannan (p. 481).
(2) Quant à l’explication des actes de Khader (psl) au cours de ses séquences extraordinaires, il l’a donnée lui-même dans son discours adressé à Moise. Le saint Coran nous a raconté tout cela en détail à la conclusion de l’histoire citée dans la sourate de la caverne:« Pour ce qui est du bateau, il appartenait à des pauvres gens qui travaillaient en mer. Je voulais donc le rendre défectueux, car il y avait derrière eux un roi qui saisissait de force tout bateau. Quant au garçon, ses père et mère étaient des croyants; nous avons craint qu’il ne leur imposât la rébellion et la mécréance. Nous avons donc voulu que leur Seigneur leur accordât en échange un autre plus pur et plus affectueux. Et quant au mur, il appartenait à deux garçons orphelins de la ville, et il y avait dessous un trésor à eux; et leur père était un homme vertueux. Ton Seigneur a donc voulu que tous deux atteignent leur maturité et qu’ils extraient, (eux-mêmes) leur trésor, par une miséricorde de ton Seigneur. Je ne l’ai d’ailleurs pas fait de mon propre chef. Voilà l’interprétation de ce que tu n’as pas pu endurer avec patience». (Coran,18:60-82)
. قَالَ النَّبِيُّ صلى الله عليه وسلم » وَدِدْنَا أَنَّ مُوسَى كَانَ صَبَرَ، فَقَصَّ اللَّهُ عَلَيْنَا مِنْ خَبَرِهِمَا ». قَالَ سُفْيَانُ قَالَ النَّبِيُّ صلى الله عليه وسلم » يَرْحَمُ اللَّهُ مُوسَى، لَوْ كَانَ صَبَرَ يُقَصُّ عَلَيْنَا مِنْ أَمْرِهِمَا »
. وَقَرَأَ ابْنُ عَبَّاسٍ أَمَامَهُمْ مَلِكٌ يَأْخُذُ كُلَّ سَفِينَةٍ صَالِحَةٍ غَصْبًا، وَأَمَّا الْغُلاَمُ فَكَانَ كَافِرًا وَكَانَ أَبَوَاهُ مُؤْمِنَيْنِ. ثُمَّ قَالَ لِي سُفْيَانُ سَمِعْتُهُ مِنْهُ مَرَّتَيْنِ وَحَفِظْتُهُ مِنْهُ. قِيلَ لِسُفْيَانَ حَفِظْتَهُ قَبْلَ أَنْ تَسْمَعَهُ مِنْ عَمْرٍو، أَوْ تَحَفَّظْتَهُ مِنْ إِنْسَانٍ فَقَالَ مِمَّنْ أَتَحَفَّظُهُ وَرَوَاهُ أَحَدٌ عَنْ عَمْرٍو غَيْرِي سَمِعْتُهُ مِنْهُ مَرَّتَيْنِ أَوْ ثَلاَثًا وَحَفِظْتُهُ مِنْهُ.
(رواه البخاري في صحيحه رقم ۳۴۰۱)
(Rapporté par Boukhari dans son Sahih n°3402)
(رواه البخاري في صحيحه رقم ۳۴۰۲)
(Rapporté par Boukhari dans son Sahih n°3403)
(1) En référence à verset: Allah exalté soit il dit dans le sens rapproché du verset:
Et lorsqu’il leur fut dit : «Habitez cette cité et mangez [de ses produits] à votre guise, mais dites : rémission [à nos pêchés] et entrez par la porte en vous prosternant. Nous vous pardonnerons vos fautes; et aux bienfaisants (d’entre vous,) Nous accorderons davantage».
(Sourate 7 : al-araf, Verset 161)
وَإِذْ قِيلَ لَهُمُ اسْكُنُواْ هَـذِهِ الْقَرْيَةَ وَكُلُواْ مِنْهَا حَيْثُ شِئْتُمْ وَقُولُواْ حِطَّةٌ وَادْخُلُواْ الْبَابَ سُجَّداً نَّغْفِرْ لَكُمْ خَطِيئَاتِكُمْ سَنَزِيدُ الْمُحْسِنِينَ
(رواه البخاري في صحيحه رقم ۳۴۰۳)
Lorsque Moïse entendit ces propos. il dit : “Et qu’y aura-t-il après ?”
L’ange de la mort lui répondit : “La mort”. Moïse dit alors : “Alors, autant mourir maintenant“. Il demanda, cependant, à Allah de le rapprocher à un jet de pierre de la Terre sainte. »
Abû Hurayra ajouta : « L’Envoyé d’Allah (ﷺ) a dit : “Si j’étais là-bas (près de la Terre sainte), je vous aurai montré sa tombe sur le bond du chemin près la dune rouge.” »
(Rapporté par Boukhari dans son Sahih n°3407)
(رواه البخاري في صحيحه رقم ۳۴۰۷)
Le Prophète (ﷺ) a dit: « Il ne convient à personne de dire: « Je vaux mieux que Younoss (Jonas) fils de Matta (Amittaï). »
(Rapporté par Boukhari dans son Sahih n°3416)
(رواه البخاري في صحيحه رقم ۳۴۱۶)
« Le Coran a été rendu léger à Daoud (*), il ordonnait que l’on selle sa monture et terminait le Coran avant qu’elle ne soit montée et il ne mangeait que du travail de sa main ».
(Rapporté par Boukhari dans son Sahih n°3417)
(*) Il s’agit du prophète d’Allah Daoud (que la prière d’Allah et Son salut soient sur lui).
Le nom du livre qu’Allah lui a révélé est Az Zabour (sourate Al Isra n°17 verset 55).
Ici le terme -Coran- est utilisé car à la base c’est un terme qui désigne chaque livre qu’Allah a révélé à l’un de ses Prophètes.
(Charh Al ‘Aqida Tahawiya de Cheikh Saleh Al Cheikh vol 1 p 173)
(رواه البخاري في صحيحه رقم ۳۴۱۷)
« Et fais-moi don d’un royaume tel que nul après moi n’aura de pareil.».
(Sourate 38 : sad, Verset 35)
وَهَبْ لِي مُلْكاً لَّا يَنبَغِي لِأَحَدٍ مِّنْ بَعْدِي
« Alors je l’ai laissé partir le maudit »
(Rapporté par Boukhari dans son Sahih n° 3423)
(رواه البخاري في صحيحه رقم ۳۴۲۳)
Le Prophète (que la prière d’Allah et Son salut soient sur lui) a dit: « Ce n’est pas ceci, il s’agit certes de l’association.
N’avez vous pas entendu ce qu’à dit Louqman à son fils alors qu’il l’exhortait: -Ô mon fils ne donne pas d’associé à Allah car certes l’association est vraiment une immense injustice- (2) ».
(Rapporté par Boukhari dans son Sahih n°3429)
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(1) C’est à dire que les compagnons (qu’Allah les agrée) ont compris du verset qu’il concerne les péchés que la personne commet.
(2) Il s’agit du verset 13 de la sourate Louqman n°32.Allah a dit dans la sourate Al An’am n°6 verset 82 (traduction rapprochée du sens du verset): « Ceux qui ont cru et n’ont pas troublé leur foi par de l’injustice, ceux-là ont la sécurité et sont bien guidés ». (*)
(*) L’imam Ibn Kathir (mort en 774 du calendrier hégirien) a dit concernant ce verset: « Ceux qui ont adoré Allah uniquement sans lui donné aucun associé sont ceux qui ont la sécurité le jour du jugement et ils sont les biens guidés dans l’ici-bas et l’au-delà ».
(Tefsir Ibn Kathir vol 2 p 1082)
قال الله تعالى : الذين آمنوا ولم يلبسوا إيمانهم بظلم أولئك لهم الأمن وهم مهتدون
(سورة الأنعام ٨٢)
Nous pouvons tirer de ce hadith deux points très importants:
– Le fait qu’il n’est pas possible de comprendre le Coran sans retourner à la Sounna du Messager d’Allah (que la prière d’Allah et Son salut soient sur lui).
En effet les compagnons du Prophète (qu’Allah les agrée) ont compris le verset selon son sens apparent qui est tout type d’injustice que la personne commet à l’encontre de sa propre personne or ce n’est pas ce sens qui est voulu par Allah dans ce verset.
Ainsi il était indispensable pour comprendre ce verset que le Prophète (que la prière d’Allah et Son salut soient sur lui) leur explique son sens.
(Voir Manzilatou As Sounna Fil Islam de cheikh Albani p 8)
– L’importance pour le musulman de connaître la croyance avec laquelle est venu le Messager d’Allah (que la prière d’Allah et Son salut soient sur lui) et de connaître également en détail l’association à Allah et ses diverses formes afin de pouvoir s’en écarter.
En effet chaque personne sensée veut faire partie de ceux à qui Allah a promis la sécurité et qu’Il a qualifié de biens guidés mais ceci ne peut avoir lieu qu’aux deux conditions mentionnés dans le verset qui sont la foi et le fait de ne pas avoir commis l’association à Allah.
Or comment adhérer à une croyance que l’on ne connait pas ? Et comment s’écarter de l’association si on ne la connait pas ?
L’imam Ahmed Ibn Hanbal (mort en 241 du calendrier hégirien) a dit : « Celui qui ne sait pas de quoi il doit se protéger ne peut pas se protéger ».
(Al Jami’ Li Akhlaq Ar Rawi Wa Adab As Sami’ de l’imam Al Khatib Al Baghdadi n°1072)
قال الإمام أحمد بن حنبل رحمه الله : لَيْسَ يَتَّقِي مَنْ لا يَدْرِي مَا يَتَّقِي
(الجامع لأخلاق الراوي وآداب السامع للخطيب البغدادي رقم ١٠٧٢)
فقالوا : يا رسولَ اللهِ ! أيُّنَا لا يظلمُ نفسَهُ ؟
قال رسول الله صلى الله عليه و سلم : ليس ذلك إنما هو الشِّرْكُ ألم تسمعوا ما قال لقمانُ لابنِهِ وهو يَعِظُهُ : يا بني لا تشرك بالله إن الشرك لظلم عظيم
(رواه البخاري في صحيحه رقم ۳۴۲۹)
(Rapporté par Boukhari dans son Sahih n°3438)
(رواه البخاري في صحيحه رقم ۳۴۳۸)
« Je suis la personne la plus en droit de Issa Ibn Maryam dans l’ici-bas comme dans l’au-delà et les prophètes sont des demi-frères (*): leurs mères sont différentes et leurs religion est unique (**) »
(Rapporté par Boukhari dans son Sahih n°3443)
(*) en arabe les termes utilisés signifient des frères qui ont le même père mais dont les mères sont différentes
(**) C’est à dire que les prophètes sont comme des frères ayant le même père mais des mères différentes dans le sens où la base de leurs religions est la même (l’unicité d’Allah, l’obéissance à Allah…) mais c’est leurs législations qui divergent les unes des autres.
(Charh Sahih Mouslim de l’imam Nawawi, hadith n°2365)
(رواه البخاري في صحيحه رقم ٣٤٤٣)
(Rapporté par Boukhari dans son Sahih n°3445)
(رواه البخاري في صحيحه رقم ۳۴۴۵)
(Rapporté par Boukhari dans son Sahih n°3455)
Rapporté également par Mouslim dans son Sahih n°1842
(رواه البخاري في صحيحه رقم ٣٤٥٥)
Le sang n’a donc pas cessé de couler jusqu’à ce qu’il meurt.
Allah a dit : Mon serviteur m’a précédé à propos de sa personne, Je lui interdit le paradis ».
(Rapporté par Boukhari dans son Sahih n°3463)
قال اللهُ : بادرني عبدي بنفسِه حرّمتُ عليه الجنّةَ
(رواه البخاري في صحيحه رقم ٣٤٦٣)
Puis il alla trouver le teigneux et lui demande: « Qu’aimerais-tu le plus avoir? » Il dit : « Une belle chevelure afin de ne plus inspirer de dégoût ». L’Ange lui passa la main sur la tête et du coup il ne resta plus teigneux et eut une belle chevelure. Il lui dit alors « Quelle sorte de biens désirerais-tu le plus ? ». Il dit : « Les bovins ». Il lui donna une vache pleine et lui dit : « Qu’Allah te la bénisse! ».
Il alla enfin trouver l’aveugle et lui demanda : « Quelle chose souhaiterais-tu le plus? » Il dit : « Qu’on me rende la vue afin que je puisse voir les autres ». L’Ange lui passa la main sur les yeux et voilà qu’il vit de nouveau. Il lui dit: « Quelle sorte de biens aimerais-tu le plus avoir? » Il dit : « Les ovins », et il lui donna une brebis prolifique. Les deux premiers eurent un produit abondant et le troisième se vit naître plusieurs agneaux. Si bien que l’un d’eux eut bientôt une vallée pleine de chameaux, l’autre une vallée pleine de bovins et le dernier une vallée pleine d’ovins.
Puis l’Ange alla trouver le lépreux en prenant l’ancienne apparence du lépreux et lui dit: « Je suis un malheureux voyageur complètement coupé de ses ressources. Nul ne peut répondre à mes besoins si ce n’est Allah et toi. Aussi je te demande, au nom de Celui qui t’a donné ce beau teint, cette peau saine et ces abondantes richesses, de me donner un seul chameau afin que je puisse poursuivre mon voyage. » Il lui dit : « Je paie déjà assez d’impôts ». Il dit: « Il me semble bien te connaître; est-ce que tu ne serais pas cet ancien lépreux repoussé par les autres et pauvre? » Il dit : « J’ai plutôt hérité ces richesses de mes nobles ancêtres ». Il dit: « Si tu mens, qu’Allah te ramène à ton premier état! »
Puis il alla trouver le teigneux en se présentant sous l’aspect qu’il avait avant sa guérison. Il lui demanda la même chose qu’à son compagnon et lui posa les mêmes questions. Il eut les mêmes réponses. Il lui dit: « Si tu mens, qu’Allah te ramène à ton premier état! »
Il alla enfin trouver le troisième sous l’apparence d’un pauvre aveugle et lui dit : « Je suis un homme misérable et un voyageur complètement coupé de ses ressources. Nul aujourd’hui ne peut répondre à mes besoins si ce n’est Allah puis toi. Aussi je te demande, au nom de Celui qui t’a rendu la vue, de me donner un seul mouton pour me permettre de subvenir aux frais de mon voyage ». Il lui dit : « J’étais effectivement aveugle et Allah m’a rendu la vue. Prends ce que tu veux et laisse ce que tu veux. Par Allah, je ne te demanderai jamais de me rendre quelque chose que tu auras prise au nom d’Allah Le Tout Puissant ».
L’Ange lui dit alors: «Garde tes richesse car j’ai voulu seulement vous mettre à l’épreuve. Ainsi donc Allah t’a accordé Sa satisfaction et a frappé de Sa colère tes deux compagnons. » | Rapporté par Al-Boukhari et Mouslim
(Rapporté par Al Boukhari dans son Sahih n°3464)
(رواه البخاري في صحيحه رقم ۳۴۶۴)
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.(Rapporté Par Al Boukhari dans son Sahih n°3467)
Shaykh Al ‘Outheymine رحمه الله dit:
Si le Prophète صلى الله عليه و سلم nous raconte des récits ayant trait aux enfants d’Israîl, c’est pour que nous tirions des leçons et des enseignements, et ce comme a dit Allah :
لَقَدْ كَانَ فِى قَصَصِهِمْ عِبْرَةٌۭ لِّأُو۟لِى ٱلْأَلْبَٰبِ
Traduction rapprochée: » Dans leurs récits (aux messagers) il y a certes une leçon pour les gens doués d’intelligence »
[Sourate yûssouf ~ 2 / verset 111]
Ce hadîth prouve que la bienfaisance envers les animaux sera récompensée, que tu leur donnes à manger, à boire, que tu les mettes à l’abri de la chaleur ou du froid, que ces animaux soient les tiens, appartiennent à autrui ou vivent en liberté.
[Sharh de Ryad al Sâlihin de sheikh al ‘Utheimine]
(رواه البخاري في صحيحه رقم ۳۴۶۷)
Alors elle a dit: Nous n’avons pas été créés pour cela ! Nous avons seulement été créé pour labourer! ».
Les gens ont dit: Gloire à Allah! Une vache qui parle?!
Alors le Prophète (que la prière d’Allah et Son salut soient sur lui) a dit: « Certes je crois en cela de même que Abou Bakr et ‘Omar (qu’Allah les agrée tous les deux) même si ils ne sont pas présents (1).
Et alors qu’un homme était avec son troupeau un loup s’est jeté sur les bêtes et est parti avec une brebis.
Le berger la chercha jusqu’à être sur le point de la délivrer.
Le loup lui a dit: Tu la sauves de mon emprise mais qui la délivrera le jour des bêtes féroces (2), le jour où elle n’aura pas d’autre berger que moi ? ».
Les gens ont dit: Gloire à Allah! Un loup qui parle ?!
Alors le Prophète (que la prière d’Allah et Son salut soient sur lui) a dit: « Certes je crois en cela de même que Abou Bakr et ‘Omar (qu’Allah les agrée tous les deux) même si ils ne sont pas présents ».
(Rapporté par Boukhari dans son Sahih n°3471)
(1) C’est à dire que même s’il n’étaient pas présent et ainsi n’avaient pas connaissance de ces choses, le Prophète (que la prière d’Allah et Son salut soient sur lui) a attesté que Abou Bakr et ‘Omar (qu’Allah les agrée tous les deux) croyaient à ces choses de l’invisible qui sortent de l’ordinaire car ils croyaient à toutes les choses dont il informait la communauté sans la moindre hésitation.
L’imam Nawawi (mort en 676 du calendrier hégirien) a classé ce hadith dans son explication de Sahih Mouslim dans le chapitre intitulé: « L’attestation de la part du Messager d’Allah (que la prière d’Allah et Son salut soient sur lui) que Abou Bakr et ‘Omar (qu’Allah les agrée tous les deux) croient à la parole de la vache et du loup bien qu’ils n’aient eu connaissance de ces choses ».
(2) C’est à dire le jour des prémices du jour du jugement.
Le jour où les gens vont délaisser leurs bêtes à cause de la peur et de l’effroi dont il seront touchés.
(Minatoul Moun’im Charh Sahih Mouslim vol 4 p 78)
فقال الناس : سبحان الله بقرة تكلم ؟!
فقال رسول الله صلى الله عليه وسلم : فإني أومن بهذا أنا وأبو بكر وعمر رضي الله عنهما وما هما ثم
وبينما رجل في غنمه إذ عدا الذئب فذهب منها بشاة فطلب حتى كأنه استنقذها منه
فقال له الذئب هذا : استنقذتها مني فمن لها يوم السبع يوم لا راعي لها غيري ؟
فقال الناس : سبحان الله ذئب يتكلم ؟!
قال رسول الله صلى الله عليه وسلم : فإني أومن بهذا أنا وأبو بكر وعمر رضي الله عنهما وما هما ثم
(رواه البخاري في صحيحه رقم ٣٤٧١)
Il a alors dit à celui qui lui a vendu la terre : Prends ton or, certes je ne t’ai acheté que la terre et je ne t’ai pas acheté l’or.
Le vendeur a dit : Certes je t’ai vendu la terre et ce qui s’y trouve.
Ils sont alors allé voir un homme pour qu’il juge entre eux.
Cet homme a dit : Est-ce que vous avez des enfants ?
L’un a dit : J’ai un fils.
L’autre a dit : J’ai une fille.
Alors il a dit : Mariez le garçon à la fille et donnez leur subsistance de cet or et faites en l’aumône ».
(Rapporté par Boukhari dans son Sahih n°3472)
فقال له الَّذي اشترى العَقارَ : خُذْ ذَهَبَك منِّي إنَّما اشتَرَيْتُ منك الأرضَ ولم أَبْتَعْ منك الذَّهَبَ
وقال الَّذي له الأرضُ : إنَّما بِعْتُك الأرضَ وما فيها
فتحاكَما إلى رجلٍ
فقال الَّذي تحاكَما إليه : ألَكُما وَلَدٌ ؟
قال أحدُهما : لي غُلامٌ
وقال الآخر : لي جاريَةٌ
قال : أنكِحوا الغُلامَ الجاريةَ وأنفِقوا على أنفُسِهما منه وتصدَّقَا
(رواه البخاري في صحيحه رقم ٣٤٧٢)
« Le ta’oun (*) est un châtiment qui fut envoyé contre un groupe des Fils d’Israél (ou: contre ceux qui ont vécu avant vous), si vous entendez qu’il est présent dans une terre, ne vous y rendez pas.
Et s’il est présent dans une terre où vous êtes alors ne sortez pas pour le fuir ».
(Rapporté par Boukhari dans son Sahih n°3473)
(*) Le Ta’oun / الطاعون c’est une épidémie.
L’imam Ibn Qayim Al Djawziya (mort en 751 du calendrier hégirien) a dit: « Dans son interdiction de rentrer dans une terre où il y a le ta’oun et de sortir d’une terre où il est présent, le Prophète (que la prière d’Allah et Son salut soient sur lui) a rassemblé pour sa communauté la meilleure manière de se préserver de la maladie.
En effet, rentrer dans une terre où le ta’oun est présent revient à s’exposer à la maladie, la personne qui fait cela met sa propre personne en danger et cela est en contradiction avec la législation islamique et avec la raison… ».
((Zad Al Ma’ad vol 4 p 42)
Cheikh ‘Otheimine a dit : « Si quelqu’un entend que le ta’oun est présent sur une terre, lui est-il permis de s’y rendre ?
La réponse est : Non, cela n’est pas permis car le Prophète (que la prière d’Allah et Son salut soient sur lui) a dit : -Si vous entendez qu’il est présent dans une terre, ne vous y rendez pas-.
Cela rentre également dans le fait que la personne se jette elle-même dans la perdition (1).
Enfin cela rentre dans le verset : -Ne tuez pas vos propres personnes- (2).
Comment est-il pensable de rentrer dans une terre où se trouve le ta’oun ?!
Celui qui fait cela est comme une personne qui se jette dans le feu pour brûler dedans ».
((Charh Al Mumti’ vol 11 p 111)
(1) C’est une allusion au verset 195 de la sourate Al Baqara n°2.
(2) Il s’agit de la traduction rapprochée du sens du verset 29 de la sourate Nissa n°4
(رواه البخاري في صحيحه رقم ۳٤۷۳)
Lorsqu’il désespéra de la vie il donna à sa famille les consignes suivantes : Lorsque je serais mort rassemblez pour moi beaucoup de bois et faites un feu. Puis lorsque le feu aura dévoré ma chaire et qu’il ne restera que mes os alors prenez les et broyez les et jetez moi dans la mer un jour de grand vent.
Allah a ressemblé ses restes et a dit : Pourquoi as-tu fait cela ?
L’homme a dit : C’est par crainte envers Toi.
Alors Allah lui pardonna ».
(Rapporté par Boukhari dans son Sahih n°3479)
(رواه البخاري في صحيحه رقم ٣٤٧٩)
« Une femme a été châtiée et est rentrée dans l’enfer à cause d’une chatte qu’elle avait emprisonnée jusqu’à ce qu’elle meurt. Lorsqu’elle l’a gardée elle ne lui a pas donné à manger et à boire et elle ne l’a pas laissé partir pour ce nourrir des bêtes de la terre »
(Rapporté par Boukhari dans son Sahih n°3482)
(رواه البخاري في صحيحه رقم ٣٤٨٢)