Sahih Al Boukhari – 62 – Livre des mérites des Compagnons du Prophète

D’après ‘Abdallah Ibn ‘Abbas (qu’Allah les agrée lui et son père), le Prophète (que la prière d’Allah et Son salut soient sur lui) était le plus généreux des hommes et la période durant laquelle il était le plus généreux était le Ramadan lorsque Jibril le rencontrait. Jibril le rencontrait chaque nuit de Ramadan et ils étudiaient ensemble le Coran. Le Prophète (que la prière d’Allah et Son salut soient sur lui) était alors plus généreux pour le bien que le vent envoyé (*).
(Rapporté par Boukhari dans son Sahih n°3554)

Rapporté également par Mouslim dans son Sahih n°2308

(*) C’est à dire le vent qui apporte la pluie salvatrice.

عن عبدالله بن عباس رضي الله عنهما قال : كان النبيُّ صلَّى اللهُ عليه وسلَّم أجْوَدَ الناسِ و أجْوَدُ ما يكونُ في رَمَضانَ حين يَلْقاهُ جِبريلُ . و كان جِبريلُ يَلْقاهُ في كُلِّ ليلةٍ مِن رمضانَ فيُدارِسُه القُرآنَ فلَرسولُ اللهِ صلى اللهُ عليهِ وسلم أجْوَدُ بالخيْرِ مِن الرِّيحِ المُرسَلَةِ
(رواه البخاري في صحيحه رقم ٣٥٥٤)
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D’après Abdallah (Qu’Allah l’agrée), le Prophète (ﷺ) a dit:
« La meilleure des générations est celle dans laquelle j’ai été envoyée, puis ceux qui les suivent, et ceux qui suivent ces derniers…(*)
Aprés cela, viendront des gens qui s’empresseront de témoigner avant de préter serment et de préter serment avant de témoigner.»
Ibrahim An Nakha’i (mort en 96 du calendrier hégirien) a dit : « À l’époque, ils (1) nous frappaient pour le témoignage et l’engagement alors que nous étions petits (2) ».
(Rapporté par Boukhari dans son Sahih n°3651)

(*) Donc, les meilleurs des gens de notre Ummāh sont les trois premières générations qui sont les compagnons (ﺍﻟﺼﺤﺎﺑﺔ) du Messager d’Allāh ﷺ, les Tābi’ūn (ﺍﻟﺘﺎﺑﻌﻮﻥ) et les Tābi’ At-Tābi’īn (ﺗﺎﺑﻊ ﺍﻟﺘﺎﺑﻌﻴﻦ), ce sont eux que l’on appellent Salafs As-Sālih ou les pieux prédécesseurs (رضوان الله عليهم) !

(1) C’est à dire les anciens parmi les compagnons du Prophète (qu’Allah les agrée) ainsi que les élèves de ‘Abdallah Ibn Mas’oud (qu’Allah l’agrée).

(2) C’est à dire qu’ils frappaient les enfants alors qu’ils étaient petits lorsqu’ils témoignaient d’une chose fausse ou qu’ils ne respectaient pas leurs engagements.

Ceci afin de les éduquer et qu’ils ne prennent pas les mauvais comportements comme habitude.
(Charh Sahih Al Boukhari de Cheikh Rajihi vol 7 p 11)

Ce texte montre donc la permission de frapper les enfants à cause des mauvais comportements s’ils ne se corrigent que de cette manière.
(Majmou’ Al Fatawa de Cheikh ‘Otheimine vol 10 p 1059)

Remarque importante : Il est impératif de comprendre que dans ce texte, comme dans les autres textes qui sont rapportés sur le fait de frapper les enfants pour les éduquer, il s’agit de frapper de manière légère et non violente et de ne pas frapper au visage.

عن عبد الله رضى الله عنه أن النبي صلى الله عليه وسلم قال ‏ « ‏ خير الناس قرني، ثم الذين يلونهم، ثم الذين يلونهم، ثم يجيء قوم تسبق شهادة أحدهم يمينه ويمينه شهادته ‏ »‏‏.‏ قال إبراهيم وكانوا يضربونا على الشهادة والعهد ونحن صغار‏.‏
(رواه البخاري في صحيحه رقم ۳٦٥۱)
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D’après Abou Bakr (qu’Allah l’agrée), j’ai dit au Prophète (que la prière d’Allah et son salut soient sur lui) alors que nous étions dans la grotte: Si l’un d’entre eux regardait sous ses pieds il nous verrait. Alors le Prophète (que la prière d’Allah et son salut soient sur lui) a dit: « Que penses-tu ô Abou Bakr de deux personnes dont Allah est le troisième ».
(Rapporté par Boukhari dans son Sahih n°3653)

Rapporté également par Mouslim dans son Sahih n°2381

Ce verset et ce hadith mentionnent l’histoire du Messager d’Allah (que la prière d’Allah et son salut soient sur lui) et de Abou Bakr lorsqu’ils sont partis de La Mecque pour se rendre à Médine. Les mécréants les cherchaient et ils se sont cachés dans une grotte.

Il y a dans ces deux textes un grand mérite de Abou Bakr (qu’Allah l’agrée) et le fait qu’il est meilleur que les compagnons de Moussa.

En effet, Allah a dit dans l’histoire de Moussa qui avançait avec son peuple vers la mer et que les troupes de Pharaon étaient derrière eux: « Au lever du soleil ils les poursuivirent. Puis quand les deux groupes se sont vus les compagnons de Moussa ont dit: Nous allons certes être rejoints. Il a dit: Certes non! Il y a avec moi mon Seigneur qui va me guider ».
(Sourate Chou’ara n°26 verset 60 à 62)

Ainsi dans la situation de difficulté alors qu’il était avec ses compagnons Moussa a dit: « Il y a avec moi mon Seigneur » tandis que dans la même situation le Prophète (que la prière d’Allah et son salut soient sur lui) qui était avec Abou Bakr a dit: « certes Allah est avec nous ».

Remarque n°1: Il est rapporté plusieurs ahadiths sur le fait qu’une araignée aurait tissée sa toile à l’entrée de la grotte ce qui aurait trompé les qouraych en leur faisant croire que le Prophète (que la prière d’Allah et son salut soient sur lui) et Abou Bakr n’étaient pas dedans mais tous ces ahadiths sont faibles et non authentiques.

Cheikh Albani a dit: « Sache qu’il n’y a aucun hadith authentique au sujet de l’araignée de la grotte ».
(Silsila Daifa n°1189)

Remarque n°2: Il ne faut absolument pas comprendre de ces textes que Allah est physiquement avec ses créatures. Allah est au dessus de son trône et le sens de ces textes est qu’il est avec eux en les protégeant et en les secourant.

عن أبي بكر الصديق رضي الله عنه : قلت للنبي صلى الله عليه وسلم وأنا في الغار : لو أن أحدهم نظر تحت قدميه لأبصرنا . فقال : ما ظنك يا أبا بكر باثنين الله ثالثهما
(رواه البخاري في صحيحه رقم ٣٦٥٣)
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D’après Ibn Abbas, Le Prophète (ﷺ) a dit:
« S’il m’avait été permis d’avoir pour ami intime (quelqu’un d’autre qu’Allah) parmis ma communauté, cela aurait été Abû Bakr.
Seulement, il est mon frère et mon compagnon. »
(Rapporté par Boukhari dans son Sahih n°3656)
عَنِ ابْنِ عَبَّاسٍ ـ رضى الله عنهما ـ عَنِ النَّبِيِّ صلى الله عليه وسلم قَالَ ‏ « ‏ وَلَوْ كُنْتُ مُتَّخِذًا مِنْ أُمَّتِي خَلِيلاً لاَتَّخَذْتُ، أَبَا بَكْرٍ وَلَكِنْ أَخِي وَصَاحِبِي ‏ »‏‏.‏
ثم أخَذ بيدي فعرَج بي إلى السماءِ الدنيا
(رواه البخاري في صحيحه رقم ۳۶۵۶)
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D’après Joubayr Ibn Mout’im (qu’Allah l’agrée), une femme est venue voir le Prophète (que la prière d’Allah et Son salut soient sur lui) et il lui a ordonné de revenir le voir plus tard. Elle a dit: Vois-tu si je reviens et que je ne te trouve pas ? Comme si elle parlait de sa mort. Le Prophète (que la prière d’Allah et Son salut soient sur lui) a dit: « Si tu ne me trouves pas alors va voir Abou Bakr ».
(Rapporté par l’imam Boukhari dans son Sahih n°3659)
عن جبير بن مطعم رضي الله عنه أتت امرأة النبي صلى الله عليه وسلم فأمرها أن ترجع إليه قالت : أرأيت إن جئت ولم أجدك ؟ كأنها تقول : الموت . قال صلى الله عليه وسلم : إن لم تجديني فأتي أبا بكر 
(رواه البخاري في صحيحه رقم ٣٦٥٩ و مسلم في صحيحه رقم ٢٣٨٦)
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D’après Abou Darda (qu’Allah l’agrée), il a dit : « Alors que j’étais assis avec le Prophète (ﷺ), Abou Bakr est arrivé, relevant un coin de son vêtement, découvrant ainsi son genou. Le Prophète (ﷺ) dit : « Votre compagnon a eu un différend. » Abou Bakr salua (le Prophète ﷺ) et dit : « Ô Messager d’Allah (ﷺ) ! Il y a eu un malentendu entre moi et le fils d’Al-Khattab (c’est-à-dire Omar). Je lui ai parlé durement, puis je l’ai regretté, et je lui ai demandé de me pardonner, mais il a refusé. C’est pourquoi je suis venu te voir. » Le Prophète (ﷺ) dit trois fois : « Ô Abou Bakr ! Qu’Allah te pardonne. » Entre-temps, Omar regretta (son refus d’excuser Abou Bakr) et se rendit chez Abou Bakr pour demander s’il était là. On lui répondit que non. Alors il alla voir le Prophète (ﷺ) et le salua, mais des signes de mécontentement apparurent sur le visage du Prophète (ﷺ) jusqu’à ce qu’Abou Bakr prenne pitié de lui (Omar), alors il s’agenouilla et dit deux fois : « Ô Messager d’Allah (ﷺ) ! Par Allah ! J’ai été plus injuste envers lui (qu’il ne l’a été envers moi). » Le Prophète (ﷺ) dit : « Allah m’a envoyé (comme Prophète) vers vous (les gens), mais vous avez dit (à mon sujet) : ‘Tu mens’, tandis qu’Abou Bakr a dit : ‘Il dit la vérité’, et il m’a soutenu avec sa personne et son argent. » Puis il ajouta deux fois : « Ne cesserez-vous donc pas de nuire à mon compagnon ? » Après cela, plus personne n’a causé de tort à Abou Bakr (qu’Allah l’agrée). »
(Rapporté par Boukhari dans son Sahih n°3661)
عن أبي الدرداء رضى الله عنه قال كنت جالسا عند النبي صلى الله عليه وسلم إذ أقبل أبو بكر آخذا بطرف ثوبه حتى أبدى عن ركبته، فقال النبي صلى الله عليه وسلم ‏ »‏ أما صاحبكم فقد غامر ‏ »‏‏.‏ فسلم، وقال إني كان بيني وبين ابن الخطاب شىء فأسرعت إليه ثم ندمت، فسألته أن يغفر لي فأبى على، فأقبلت إليك فقال ‏ »‏ يغفر الله لك يا أبا بكر ‏ »‏‏.‏ ثلاثا، ثم إن عمر ندم فأتى منزل أبي بكر فسأل أثم أبو بكر فقالوا لا‏.‏ فأتى إلى النبي صلى الله عليه وسلم، فسلم فجعل وجه النبي صلى الله عليه وسلم يتمعر حتى أشفق أبو بكر، فجثا على ركبتيه فقال يا رسول الله، والله أنا كنت أظلم مرتين‏.‏ فقال النبي صلى الله عليه وسلم ‏ »‏ إن الله بعثني إليكم فقلتم كذبت‏.‏ وقال أبو بكر صدق‏.‏ وواساني بنفسه وماله، فهل أنتم تاركو لي صاحبي ‏ »‏‏.‏ مرتين فما أوذي بعدها‏.‏
(رواه البخاري في صحيحه رقم ٣٦٦١)
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D’après ‘Amr Ibn El ‘As -qu’Allâh l’agrée- Le Prophète (ﷺ) l’a chargé de l’armée de Dhat-as-Salasil. Je suis venu vers lui en disant :

«Quelle est la personne la plus aimées pour toi, Ô Messager d’Allâh ?
Il dit : «‘Aïcha ».
(‘Amr reprit en disant ): «Et parmi les hommes ?»
Il lui dit : « Son père ».

J’ai dit: « Qui (d’autre)? Il a dit: « Alors ‘Umar ibn Al-Khattab. » Il a ensuite nommé d’autres hommes.
(Rapporté Par Al Boukhari dans son Sahih n°3662)

عَنْ عَمْرُو بْنُ الْعَاصِ ـ رضى الله عنه ـ أَنَّ النَّبِيَّ صلى الله عليه وسلم بَعَثَهُ عَلَى جَيْشِ ذَاتِ السَّلاَسِلِ، فَأَتَيْتُهُ فَقُلْتُ أَىُّ النَّاسِ أَحَبُّ إِلَيْكَ قَالَ ‏ »‏ عَائِشَةُ ‏ »‏‏.‏ فَقُلْتُ مِنَ الرِّجَالِ فَقَالَ ‏ »‏ أَبُوهَا ‏ »‏‏.‏ قُلْتُ ثُمَّ مَنْ قَالَ ‏ »‏ ثُمَّ عُمَرُ بْنُ الْخَطَّابِ ‏ »‏‏.‏ فَعَدَّ رِجَالاً‏.‏
(رواه البخاري في صحيحه رقم ۳۶۶۲)
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D’après Mohamed Ibn Al Hanafiya (*), j’ai dit à mon père (qu’Allah l’agrée): Quelle personne est la meilleure après le Messager d’Allah (que la prière d’Allah et son salut soient sur lui) ? Il a répondu: Abou Bakr. J’ai dit: Puis qui ? Il a dit: Omar. Et j’ai craint qu’il ne dise Othman. J’ai dit: Puis toi ? Il a répondu: Je ne suis qu’un homme parmi les musulmans.
(Rapporté par l’imam Boukhari dans son Sahih n°3671)

(*) Mohamed Ibn Al Hanafiya est un des fils de Ali Ibn Abi Talib (qu’Allah l’agrée).

عن محمد ابن الحنفية قال : قلت لأبي : أي الناس خير بعد رسول الله صلى الله عليه وسلم ؟ قال : أبو بكر . قلت : ثم من ؟ قال : ثم عمر . وخشيت أن يقول عثمان ، قلت : ثم أنت ؟ قال : ما أنا إلا رجل من المسلمين
(رواه البخاري في صحيحه رقم ٣٦٧١)
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D’après ibn Abu Mulayka, ‘Abdallah Ibn ‘Abbas (qu’Allah les agrée lui et son père): « Je me trouvais debout avec quelques personnes qui priaient Allah pour ‘Omar ibn al-Khattâb (qu’Allah l’agrée) qu’on avait posé sur son lit (de mort) (1), avant que le corps ne soit emporté.
Quelqu’un se mit alors derrière moi et, posant son coude sur mon épaule et c’était Ali bin Abi Talib (qu’Allah l’agrée) et il a invoqué la Miséricorde d’Allah pour Omar et a dit:
« J’espérais toujours qu’Allah allait te mettre avec tes deux compagnons (2),
Tu n’as pas laissé après toi une personne avec qui j’aimerai plus rencontrer Allah avec ses actes que toi. Par Allah ! J’étais sûr qu’Allah allait te mettre avec tes deux compagnons (*) car certes j’entendais toujours le Prophète (que la prière d’Allah et Son salut soient sur lui) dire : « Je suis venu avec Abou Bakr et ‘Omar, je suis rentré avec Abou Bakr et ‘Omar, je suis sorti avec Abou Bakr et ‘Omar ».
(Rapporté par Boukhari dans son Sahih n°3677)

(1) Cela eut lieu après le meurtre perpétré contre Omar (qu’Allah l’agrée) et qui causa d’ailleurs sa mort. (3) En s‘adressant à ‘Umar ou en voulant parler de lui.
(2) Le Prophète (ﷺ) et Abu Bakr (qu’Allah l’agrée).

(3) Les deux compagnons à qui ‘Ali (qu’Allah l’agrée) fait allusion sont le Prophète (que la prière d’Allah et Son salut soient sur lui) et Abou Bakr (qu’Allah l’agrée).
Et on peut comprendre le fait qu’Allah mette ‘Omar (qu’Allah l’agrée) avec ses deux compagnons soit par le fait qu’ils ont tous les trois été enterrés au même endroit soit par le fait qu’ils seront ensemble dans le paradis.
(Minnatoul Moun’im Charh Sahih Mouslim vol 4 p 79)

عَنِ ابْنِ أَبِي مُلَيْكَةَ، أَنَّهُ سَمِعَ ابْنَ عَبَّاسٍ، يَقُولُ وُضِعَ عُمَرُ عَلَى سَرِيرِهِ، فَتَكَنَّفَهُ النَّاسُ يَدْعُونَ وَيُصَلُّونَ قَبْلَ أَنْ يُرْفَعَ، وَأَنَا فِيهِمْ، فَلَمْ يَرُعْنِي إِلاَّ رَجُلٌ آخِذٌ مَنْكِبِي، فَإِذَا عَلِيٌّ فَتَرَحَّمَ عَلَى عُمَرَ، وَقَالَ مَا خَلَّفْتَ أَحَدًا أَحَبَّ إِلَىَّ أَنْ أَلْقَى اللَّهَ بِمِثْلِ عَمَلِهِ مِنْكَ، وَايْمُ اللَّهِ، إِنْ كُنْتُ لأَظُنُّ أَنْ يَجْعَلَكَ اللَّهُ مَعَ صَاحِبَيْكَ، وَحَسِبْتُ أَنِّي كُنْتُ كَثِيرًا أَسْمَعُ النَّبِيَّ صلى الله عليه وسلم يَقُولُ ذَهَبْتُ أَنَا وَأَبُو بَكْرٍ وَعُمَرُ، وَدَخَلْتُ أَنَا وَأَبُو بَكْرٍ وَعُمَرُ، وَخَرَجْتُ أَنَا وَأَبُو بَكْرٍ وَعُمَرُ‏.
(رواه البخاري في صحيحه رقم ٣٦٧٧)
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D’après Anas (qu’Allah l’agrée) : Un homme a questionné le Prophète (que la prière d’Allah et Son salut soient sur lui) à propos de l’Heure.
Il a dit : Quand aura lieu l’Heure?
Le Prophète (que la prière d’Allah et Son salut soient sur lui) a dit: « Et qu’as-tu préparé pour elle ? ».
L’homme a dit: Rien, si ce n’est que certes j’aime Allah et son Messager.
Le Prophète (que la prière d’Allah et Son salut soient sur lui) a dit: « Tu es avec ceux que tu as aimé ».
Anas (qu’Allah l’agrée) a dit: Nous n’avons jamais été aussi content pour une chose que nous l’avons été pour la parole du Prophète (que la prière d’Allah et Son salut soient sur lui): « Tu es avec ceux que tu as aimé ».
Car j’aime le Prophète (que la prière d’Allah et Son salut soient sur lui) et j’aime Abou Bakr et ‘Omar (qu’Allah les agrée tous les deux) et j’espère être avec eux par rapport à mon amour pour eux même si mes actes ne sont pas comme les leurs.
(Rapporté par Boukhari dans son Sahih n°3688)
عن أنس بن مالك رضي الله عنه أن رجلا سأل النبي صلى الله عليه وسلم عن الساعة فقال : متى الساعة ؟
قال النبي صلى الله عليه وسلم : وماذا أعددت لها ؟
قال : لا شيء إلا أني أحب الله ورسوله
فقال النبي صلى الله عليه وسلم : أنت مع من أحببت
قال أنس رضي الله عنه : فما فرحنا بشيء فرحنا بقول النبي صلى الله عليه وسلم : أنت مع من أحببت
فأنا أحبّ النّبي صلّى الله عليه وسلّم وأبا بكر وعمر رضي الله عنهما وأرجو أن أكون معهم بحبّي إيّاهم وإن لم أعمل بمثل أعمالهم
(رواه البخاري في صحيحه رقم ٣٦٨٨)
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D’après Abou Houreira (qu’Allah l’agrée), le Prophète (que la prière d’Allah et Son salut soient sur lui) a dit:: « Il y avait certes chez ceux qui sont venus avant vous parmi les Fils d’Israel des hommes que l’on faisait parler sans qu’ils ne soient des prophètes, s’il y avait une personne de ma communauté qui ferait partie d’eux ce serait Omar (*) ».
(Rapporté par Al Boukhari dans son Sahih n°3689)

(*) L’imam Ibn Hajar a dit dans Fath Al Bari que le Prophète (que la prière d’Allah et Son salut soient sur lui) a dit cela, car souvent à l’époque du Prophète (que la prière d’Allah et Son salut soient sur lui), Omar (qu’Allah l’agrée) a eu des positions conformes avec ce qui était ensuite révélé dans le Coran.

عن أبي هريرة رضي الله عنه قال رسول الله صلى الله عليه و سلم: لقد كان فيمن كان قبلكم من بني إسرائيل رجال يكلمون من غير أن يكونوا أنبياء . فإن يكن من أمتي منهم أحد فعمر
(رواه البخاري في صحيحه رقم ٣٦٨٩ و مسلم في صحيحه رقم ٢٣٩٨)
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D’après Sahl Ibn Sa’d (qu’Allah l’agrée), le Prophète (ﷺ) a dit: « Demain (1) je vais certes donner la bannière à un homme grâce à qui Allah va accorder la victoire ».
Les gens ont passés la nuit à se demander à qui il allait la donner. Au matin les gens se sont rendus vers le Prophète (ﷺ), chacun espérait qu’il allait lui donner la bannière. Alors il a dit: « Où est Ali Ibn Abi Talib? ».
Ils ont dit: Il a mal aux yeux ô Messager d’Allah !
Le Prophète (ﷺ) a dit: « Envoyez quelqu’un pour qu’il aille me le chercher ».
Lorsqu’il est venu, le Prophète (ﷺ) a craché dans ses yeux et a invoqué pour lui, ainsi il a guérit et était comme si il n’avait souffert d’aucun mal. Alors le Prophète (ﷺ) lui a donné la bannière.
Ali (qu’Allah l’agrée) a dit: Ô Messager d’Allah ! Je les combat jusqu’à ce qu’ils soient comme nous ?
Le Prophète (ﷺ) a dit: « Avance doucement jusqu’à arriver à leur territoire puis appelle les à l’Islam et informe les de ce qui leur est obligatoire concernant le droit d’Allah. Car je jure par Allah, qu’Allah guide à travers toi un seul homme est meilleur pour toi que de posséder des chamelles rousses (2) ».
(Rapporté par Boukhari dans son Sahih n°3701)

(1) C’est à dire je jour de la bataille de Khaybar.
(2) Les chamelles rousses étaient à leur époque parmi les plus grandes des richesses.

Parmi les leçons que nous pouvons tirer de ce hadith :

– Le fait que Prophète (ﷺ) ait annoncé la veille que les musulmans allaient avoir la victoire est un signe de la prophétie.

– Le mérite des compagnons du Prophète (que la prière d’Allah et Son salut soient sur lui) en globalité et leur motivation vers le bien car chacun espérait que la bannière lui soit donnée.

– Le mérite de Ali Ibn Abi Talib (qu’Allah l’agrée) car le Prophète (ﷺ) l’a choisi pour lui donner la bannière. De plus il est mentionné dans certaines versions de ce hadith que le Prophète (que la prière d’Allah et Son salut soient sur lui) a dit: « Demain je vais certes donner la bannière à un homme grâce à qui Allah va accorder la victoire, il aime Allah et son Messager et Allah et son Messager l’aiment ».(Rapporté par Boukhari dans son Sahih n°4210)

– Le fait que Allah a mis une bénédiction dans la salive du Prophète (ﷺ) est également un signe de la prophétie.

– Le fait que le Prophète (ﷺ) ait invoqué en faveur de Ali (qu’Allah l’agrée) après avoir craché dans ses yeux montre que la guérison provient d’Allah et qu’il n’y a que à lui à qui elle peut être demandée.

– La voie du Prophète (ﷺ) est d’appeler les gens à l’Islam et leur expliquer le droit d’Allah avant de combattre.

D’après Abdallah Ibn Abbas (qu’Allah les agrée), le Prophète (ﷺ) n’a jamais combattu un peuple sans l’avoir auparavant appelé (*).
(Rapporté par Darimi et authentifié par Cheikh Albani dans la Silsila Sahiha vol 6 p 294)

(*) C’est à dire sans l’avoir appelé à l’Islam.

عن سهلِ بنِ سعدٍ ـ رضى الله عنه ـ أَنَّ رَسُولَ اللَّهِ صلى الله عليه وسلم قَالَ ‏«‏ لأُعْطِيَنَّ الرَّايَةَ غَدًا رَجُلاً يَفْتَحُ اللَّهُ عَلَى يَدَيْهِ »‏ قَالَ فَبَاتَ النَّاسُ يَدُوكُونَ لَيْلَتَهُمْ أَيُّهُمْ يُعْطَاهَا فَلَمَّا أَصْبَحَ النَّاسُ، غَدَوْا عَلَى رَسُولِ اللَّهِ صلى الله عليه وسلم كُلُّهُمْ يَرْجُو أَنْ يُعْطَاهَا فَقَالَ ‏«‏ أَيْنَ عَلِيُّ بْنُ أَبِي طَالِبٍ ‏»‏‏.‏ فَقَالُوا يَشْتَكِي عَيْنَيْهِ يَا رَسُولَ اللَّهِ‏.‏ قَالَ ‏«‏ فَأَرْسِلُوا إِلَيْهِ فَأْتُونِي بِهِ ‏»‏‏.‏ فَلَمَّا جَاءَ بَصَقَ فِي عَيْنَيْهِ، وَدَعَا لَهُ، فَبَرَأَ حَتَّى كَأَنْ لَمْ يَكُنْ بِهِ وَجَعٌ، فَأَعْطَاهُ الرَّايَةَ‏.‏ فَقَالَ عَلِيٌّ يَا رَسُولَ اللَّهِ أُقَاتِلُهُمْ حَتَّى يَكُونُوا مِثْلَنَا فَقَالَ ‏« انْفُذْ عَلَى رِسْلِكَ حَتَّى تَنْزِلَ بِسَاحَتِهِمْ، ثُمَّ ادْعُهُمْ إِلَى الإِسْلاَمِ، وَأَخْبِرْهُمْ بِمَا يَجِبُ عَلَيْهِمْ مِنْ حَقِّ اللَّهِ فِيهِ، فَوَاللَّهِ لأَنْ يَهْدِيَ اللَّهُ بِكَ رَجُلاً وَاحِدًا خَيْرٌ لَكَ مِنْ أَنْ يَكُونَ لَكَ حُمْرُ النَّعَمِ ».
(رواه البخاري في صحيحه رقم ٣٧٠١)
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D’après Abou Houreira (qu’Allah l’agrée) : Les gens disaient : « Abou Houreira rapporte trop de hadiths. » En réalité, je restais proche du Messager d’Allah (ﷺ) et je me satisfaisais de ce qui remplissait mon ventre. Je ne mangeais pas de pain levé, je ne portais pas de vêtements rayés décorés, et personne ne me servait, ni homme ni femme. Souvent, je pressais mon ventre contre les cailloux à cause de la faim, et je demandais à un homme de réciter un verset coranique, bien que je le connaissais, afin qu’il m’emmène chez lui et me nourrisse. Et le meilleur des gens avec les pauvres était Ja’far Ibn Abi Talib (qu’Allah l’agrée). (1)
Il nous ramenait chez lui et nous offrait à manger ce qu’il y avait chez lui au point où il nous donnait une ‘ouka (2) que nous déchirions et nous léchions ce qui restait dedans. (3)
(Rapporté par Boukhari dans son Sahih n°3708)

(1) Il s’agit du compagnon Ja’far Ibn Abi Talib (qu’Allah l’agrée) qui était le cousin du Messager d’Allah (que la prière d’Allah et Son salut soient sur lui).

(2) C’est un récipient en peau dans lequel était gardé le beurre.

(3) C’est-à-dire qu’il leur donnait tout ce qu’il avait au point où, lorsqu’il ne restait rien d’autre, il leur donnait ce récipient de beurre dans lequel il ne restait presque plus rien.
(Charh Sahih Al Boukhari de Cheikh Rajihi vol 7 p 82)

عن أبي هريرة رضى الله عنه أن الناس، كانوا يقولون أكثر أبو هريرة‏.‏ وإني كنت ألزم رسول الله صلى الله عليه وسلم بشبع بطني، حتى لا آكل الخمير، ولا ألبس الحبير، ولا يخدمني فلان ولا فلانة، وكنت ألصق بطني بالحصباء من الجوع، وإن كنت لأستقرئ الرجل الآية هي معي كى ينقلب بي فيطعمني، وكان أخير الناس للمسكين جعفر بن أبي طالب، كان ينقلب بنا فيطعمنا ما كان في بيته، حتى إن كان ليخرج إلينا العكة التي ليس فيها شىء، فنشقها فنلعق ما فيها‏.‏
(رواه البخاري في صحيحه رقم ٣٧٠٨)
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D’après ‘Abdallah Ibn ‘Omar (qu’Allah les agrée lui et son père), Abou Bakr (qu’Allah l’agrée) a dit: « Préservez Muhammad (que la prière d’Allah et Son salut soient sur lui) à travers les gens de sa maison (*) ».
(Rapporté par Boukhari dans son Sahih n°3713)

(*) C’est à dire les gens de la famille du Messager d’Allah (que la prière d’Allah et Son salut soient sur lui)

عن عبدالله بن عمر رضي الله عنهما قال أبو بكر رضي الله عنه : ارقُبوا محمدًا صلَّى اللهُ عليهِ وسلَّمَ في أهلِ بيتِهِ .
(رواه البخاري في صحيحه رقم ٣٧١٣)
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D’après Anas (رضى الله عنه) a rapporté, Le jour de la bataille de Muta, le Prophète (ﷺ) (qui était à Médine) reçu des informations par révélation, (avant que les nouvelles des combattants ne lui parviennent) et il dit:
« Zayd a porté l’étandard et a été tué. Puis, Jafar a porté l’étandard et a été tué. Ensuite, Abdullah a porté l’étandard et a été tué. »
Les larmes aux yeux, il ajouta: « Puis un sabre d’Allah s’est emparé de l’étandard jusqu’à ce qu’Allah accorde aux Musulmans Son secours ! (*).»
(Rapporté Par Al Boukhari dans son Sahih n°3757)

(*) Le sabre d’Allah en question était Khalid ibn Al Walid

عَنْ أَنَسٍ ـ رضى الله عنه أَنَّ النَّبِيَّ صلى الله عليه وسلم نَعَى زَيْدًا وَجَعْفَرًا وَابْنَ رَوَاحَةَ لِلنَّاسِ قَبْلَ أَنْ يَأْتِيَهُمْ خَبَرُهُمْ، فَقَالَ ‏ « ‏ أَخَذَ الرَّايَةَ زَيْدٌ فَأُصِيبَ، ثُمَّ أَخَذَ جَعْفَرٌ فَأُصِيبَ، ثُمَّ أَخَذَ ابْنُ رَوَاحَةَ فَأُصِيبَ ـ وَعَيْنَاهُ تَذْرِفَانِ ـ حَتَّى أَخَذَ سَيْفٌ مِنْ سُيُوفِ اللَّهِ حَتَّى فَتَحَ اللَّهُ عَلَيْهِمْ ‏ »‏‏.‏
(رواه البخاري في صحيحه رقم ۳۷۵۷)
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Yahya ibn Bukair nous a raconté: al-Layth nous a raconté à partir de Yunus Ibn Shihab que Abou Salama a dit:
`Aisha a dit:« Une fois que le Messager d’Allah (ﷺ) dit (pour moi), « Ô Aa’ish (aisha) ! Ceci est Jibril te saluant.
Alors, elle dit : wa aleyhi salaam wa rahmatoullahi wa baarakatouhou.
Tu vois ce que je ne vois pas. (Elle s’adressait au Messager d’Allah pour la dernière phrase)
(Rapporté par Boukhari dans son Sahih n°3768)

Et rapporté aussi par Mouslim dans son Sahih n°2447

حَدَّثَنَا يَحْيَى بْنُ بُكَيْرٍ، حَدَّثَنَا اللَّيْثُ، عَنْ يُونُسَ، عَنِ ابْنِ شِهَابٍ، قَالَ أَبُو سَلَمَةَ إِنَّ عَائِشَةَ ـ رضى الله عنها ـ قَالَتْ قَالَ رَسُولُ اللَّهِ صلى الله عليه وسلم يَوْمًا ‏ « ‏ يَا عَائِشَ، هَذَا جِبْرِيلُ يُقْرِئُكِ السَّلاَمَ ‏ »‏‏.‏ فَقُلْتُ وَعَلَيْهِ السَّلاَمُ وَرَحْمَةُ اللَّهِ وَبَرَكَاتُهُ، تَرَى مَا لاَ أَرَى‏.‏ تُرِيدُ رَسُولَ اللَّهِ صلى الله عليه وسلم‏.‏
(رواه البخاري في صحيحه رقم ۳۷۶۸)
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D’après Abou Moussa Al-Ash`ari, Le Messager d’Allah (ﷺ) a dit: « Beaucoup d’hommes ont atteint la perfection masculine.
Mais aucune femme n’a jamais atteint la perfection féminine sauf Mariam bint ‘Imrân et Âsiah la femme de Pharaon.
Et le mérite de ‘Â’ishah (1) par rapport au reste des femmes est comparable au mérite du Tharîd (2) par rapport aux autres plats.»
(Rapporté Par Al Boukhari dans son Sahih n°3769)

(1) Ibn Kathir (qu’Allah lui fasse miséricorde) a dit :

« Il n’y a jamais eu dans les communautés une femme comme Aïcha concernant sa mémoire, sa science, son éloquence et son intelligence ; elle dépassa les femmes comme elle dans la science et la sagesse ; Allah lui donna la compréhension de la jurisprudence islamique et la mémorisation des poèmes ; et elle avait une grande connaissance des sciences religieuses ».

(2) Le tharid est un plat arabe avec de la viande et de la sauce.

عَنْ أَبِي مُوسَى الأَشْعَرِيِّ ـ رضى الله عنه ـ قَالَ قَالَ رَسُولُ اللَّهِ صلى الله عليه وسلم ‏ « ‏ كَمَلَ مِنَ الرِّجَالِ كَثِيرٌ، وَلَمْ يَكْمُلْ مِنَ النِّسَاءِ إِلاَّ مَرْيَمُ بِنْتُ عِمْرَانَ، وَآسِيَةُ امْرَأَةُ فِرْعَوْنَ، وَفَضْلُ عَائِشَةَ عَلَى النِّسَاءِ كَفَضْلِ الثَّرِيدِ عَلَى سَائِرِ الطَّعَامِ ‏ »‏‏.‏
(رواه البخاري في صحيحه رقم ۳۷۶۹)
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D’après Hichâm, son père dit:
« Les gens choisissaient le jour de Âicha pour apporter leurs cadeaux (au Messager d’Allah (ﷺ)),
Âicha dit: « Mes Compagnons (c’est dire les autres femmes du Prophète), se réunirent alors chez Oum Salama et lui dirent:
« Ô Oum Salama! Par Allah, Les gens attendent toujours le jour de ‘Aicha pour apporter leurs cadeaux; nous aussi, nous voulons avoir une part du bien comme le veut également ‘Aicha.»

« Dis au Messager d’Allah (ﷺ) de donner ses ordres aux gens pour qu’ils lui apportent leurs cadeaux là où il sera (ou: là où le tour sera) » En effet, Oum Salama transmit cela au Prophète (ﷺ). « Mais il se détourna de moi », dit Oum Salama.
A son retour chez moi, je lui transmis de nouveau la chose mais il se détourne de moi une deuxième fois.
A la troisième occasion, je lui reparlai du sujet. Mais il me dit (ﷺ):

« Ô Oum Salama! Ne me fais pas du mal en en faisant à ‘Aicha! Car je jure par Allah que la révélation n’est pas descendu sur moi alors que je me trouvais dans le giron de l’une d’entre-vous à l’exception d’elle ».
(Rapporté par Boukhari dans son Sahih n°3775)

Ce hadith est clair sur le fait que causer du tort à ‘Aicha (qu’Allah l’agrée) revient à causer du tort au Messager d’Allah (que la prière d’Allah et Son salut soient sur lui).

Que dire donc des gens qui, encore aujourd’hui, continuent de dire que ‘Aicha (qu’Allah l’agrée), la Mère des croyants, a commis le crime d’adultère ?

Allah a révélé 10 versets (du verset 11 au verset 21) dans la sourate Nour n°24 pour montrer l’innocence de ‘Aicha (qu’Allah l’agrée) vis-à-vis de cette accusation.

حدثنا هشام، عن أبيه،، قال كان الناس يتحرون بهداياهم يوم عائشة قالت عائشة فاجتمع صواحبي إلى أم سلمة، فقلن يا أم سلمة، والله إن الناس يتحرون بهداياهم يوم عائشة، وإنا نريد الخير كما تريده عائشة، فمري رسول الله صلى الله عليه وسلم أن يأمر الناس أن يهدوا إليه حيث ما كان أو حيث ما دار، قالت فذكرت ذلك أم سلمة للنبي صلى الله عليه وسلم قالت فأعرض عني، فلما عاد إلى ذكرت له ذاك فأعرض عني، فلما كان في الثالثة ذكرت له فقال ‏ « ‏ يا أم سلمة لا تؤذيني في عائشة، فإنه والله ما نزل على الوحى وأنا في لحاف امرأة منكن غيرها ‏ »‏‏.‏
(رواه البخاري في صحيحه رقم ۳۷۷۵ )
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