Sahih Al Boukhari – 64 – Livre des Expéditions
(Rapporté Par Al Boukhari dans son Sahih n°3957)
(رواه البخاري في صحيحه رقم ۳۹۵۷)
(Rapporté par Boukhari dans son Sahih n°3958)
(رواه البخاري في صحيحه رقم ۳۹۵۸)
J’étais parti avec ‘ Ubayd Allâh ibn ‘Ady ibn al-Khiyâr.
A notre arrivée à Emèse (Homs, en arabe: حمص ; appelée Émèse dans l’Antiquité est une ville Syrienne)
Ubayd Allâh me dit: «Veux-tu aller voir Wahchy, nous l’interrogerons [comment il avait] tué Hamza. Oui, lui répondis-je.» Wahchy habitait Emèse
Nous nous informâmes de lui et on nous dit: « C’est cet homme qui est à I ‘ombre de sa maison et qui a l’air d’une grande outre.»
Nous nous dirigeâmes vers lui puis quand nous fûmes près de lui, nous lui adressâmes le salam et il nous rendit le salut à son tour.
Comme ‘ Ubayd Allâh avait un turban qui lui couvrait le visage, Wahchy ne pouvait voir que ses yeux et ses pieds. « Me reconnais-tu?
Ô Wahchy! lui demanda ‘ Ubayd Allâh. » Après l’avoir regardé,
Wahchy lui répondit: «Non, par Allah! Cependant, je sais que ‘Ady ibn al-Khiyâr avait épousé une femme nommée Um Qitâl bint Abu al’ Îs et qui avait mis au monde un enfant à La Mecque.
J’avais cherché pour cet enfant une nourrice; puis je l’avais amené avec sa mère et remis [à la nourrice]; il me semble que c’était toi en voyant tes pieds.»
A ces mots, ‘Ubayd Allâh découvrit son visage avant de dire à Wahchy: « Ne veux-tu pas nous dire comment tu as tué Hamza?
Volontiers, répliqua Wahchy.
En fait, Hamza avait abattu à Badr Tu’ayma ibn ‘Ady ibn al-Khiyâr, d’où mon maître, Jubayr ibn Mut’im me dit:
Si tu arrives à abattre Hamza contre mon oncle, tu auras ta liberté. »
Et Wahchy de continuer: « Ainsi, I ‘an de ‘Aynayn’ Aynayn était une montagne située aux alentours du mont ‘Uhud -, lorsque [les Associants] prirent le chemin vers [la bataille de ‘ Uhud], je sortis avec eux. Et une fois que les deux [ennemis] avaient pris leurs positions, Sibâ’ sortit en s’écriant: « Y a-t-il un adversaire [qui veut combattre]?
Ô Sîbâ ‘, lui répondit Hamza en se dirigeant vers lui, Ô toi le fils de la « coupeuse de clitoris » [car sa mère pratiquait l’excision]… »
Oses-tu être contre Allah et son Messager? » Et il s’élança contre lui et l’abattit. »
« Quant à moi, je guettais Hamza derrière une roche. »
Il s’approcha de moi, et je Ie pointai par ma lance qui arriva à lui transpercer Ie flanc pour ensuite sortir entre ses hanches; ce qui causa sa mort. Après cette bataille, je retournai avec les gens à La Mecque où je demeurai jusqu ‘au jour où l’Islam y fut très répandu.
« Je me rendis alors à Tâ ‘if. »
« Un jour, les habitants de cette cité envoyèrent au Messager d’Allah (ﷺ) des émissaires. Comme il me fut dit quiil ne touchait jamais aux émissaires (c’est à dire il ne nuit pas aux émissaires) j’accompagnai le groupe délégataire. »
« En me voyant, le Prophète (ﷺ) me demanda si j’étais bien Wahchy.
– Oui, répondis-je.
– C ‘est toi qui as tué Hamza? me demanda-t-il de nouveau.
– La chose est comme on te I’a transmise.
– Peux-tu éloigner ta face de moi? » Sur ce, je suis sortis. »
« Après la mort du Messager d’Allah (ﷺ), Musaylima (Qui se disait être un Prophète) I’Imposteur fit son apparition.
Je me dis alors: « Je vais essayer de l’abattre;
peut-être qu’ainsi je rachèterais la mort de Hamza. »
« Je sortis donc [en campagne] avec les Musulmans. Entretemps, l’affaire de Musaylima prit de l’ampleur. Et en arrivant, je vis un homme qui se tenait debout sur une brèche d’un mur. Il ressemblait à un chameau gris à poils éparpillés. C’était Musaylima. Je pointai ma lance au milieu de sa poitrine au point où elle sortit d’entre ses épaules; arriva ensuite un Ansarite qui se jeta contre lui et le frappa par I’épée à la tête. »
* ‘Abd Allâh ibn al-Fadl dit: Sulaymân ibn Yasâr m’a rapporté avoir entendu ‘Abd Allâh ibn ‘ Umar dire: Quand Musaylima fut tué, une femme cria du haut d’une maison: Ô Commandeur des croyants! c’est l’esclave noir qui la tué!
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Washy était un abyssin habile dans le maniement de la lance.
(Rapporté Par Al Boukhari dans son Sahih n°4072)
(رواه البخاري في صحيحه رقم ۴۰۷۲)
Et nous étions mille quatre cent.
« Si je pouvais encore voir aujourd’hui,je vous aurais montré l’endroit de l’arbre (sous lequel nous avons prêté le serment d’allégeance).»
Salim (un des rapporteurs) dit, de la part de Jabir: Mille quatre cents.
(Rapporté par Boukhari dans son Sahih n°4154)
(*) Al Houdeybiya est le nom d’un puit proche de La Mecque auprès duquel le Prophète (que la prière d’Allah et Son salut soient sur lui) qui était venu avec ses compagnons pour accomplir la ‘omra, a conclu un pacte pour qu’ils n’accomplissent pas la ‘omra cette année-là et qu’ils reviennent l’accomplir l’année suivante.
Le pacte a eu lieu durant le mois de Chawal de l’an six après l’émigration du Prophète (que la prière d’Allah et Son salut soient sur lui) de La Mecque vers Médine.
(رواه البخاري في صحيحه رقم ٤١٥٤)
Puis une autre personne est venue au prophète (صلى الله عليه و سلم) et lui a dit : « Les ânes ont été mangés. » Le Prophète (ﷺ) a gardé le silence.
Puis une autre personne est venue vers le prophète (صلى الله عليه و سلم) et lui a dit : « Il n’y a plus d’ânes. » Le prophète (ﷺ) reçut alors la révélation et envoya une personne dire aux gens : « Allah (تعالى) et son envoyé (ﷺ) vous interdisent de manger la viande des ânes domestiques. » Alors les marmites ont été renversées tandis que la viande était en train de bouillir. »
(Rapporté par Boukhari dans son Sahih n°4199)
==> « Il n’y a plus d’ânes » : cela signifie que tous les ânes qui étaient présents ont été égorgés et mangés. Ceci a eu lieu pendant Khazwat Khaybar, le jour de la bataille de Khaybar ou les compagnons étaient tombés dans une période de famine, en l’année 6 de l’hégire.
Le prophète (صلى الله عليه و سلم) n’a rien dit lorsque l’on est venu l’informer que les ânes étaient mangés, car il n’avait pas encore reçu de révélation. Ce n’est qu’au moment ou l’on est venu lui dire qu’il n’y avait plus d’ânes qu’il reçu cette révélation. Ceci est la sagesse d’Allah (تعالى), qui rend une chose impure le soir alors qu’elle était pure le matin. Et les compagnons (رضي الله عنهم) n’ont pas essayé de comprendre pourquoi cela était interdit mais se sont directement exécutés.
Cela s’est passé de la même façon pour le vin et l’alcool, lorsque le prophète (صلى الله عليه و سلم) reçut l’interdiction de consommer les boissons enivrantes, les rues de Médine ruisselaient d’alcool. Les compagnons (رضي الله عنهم) n’ont pas hésité une seule seconde à se débarrasser d’une chose interdite par Allah (تعالى).
[Explication tiré de EL-WADJÎZ FI FIQHI AS-SOUNNATI WA AL-KITÂBI EL ‘AZÎZ]
(رواه البخاري في صحيحه رقم ۴۱۹۹)
Je lui ai dit : Ô Abou Mouslim ! Qu’est ce que ce coup ?
Il a dit : C’est un coup (1) que j’ai reçu le jour de Khaybar (2).
Lorsque j’ai reçu ce coup, les gens ont dit : Salama est blessé !
Je me suis rendu auprès du Prophète (que la prière d’Allah et Son salut soient sur lui) qui a crachoté trois fois sur la blessure et depuis ce moment je n’ai plus souffert de cette blessure (3).
(Rapporté par Boukhari dans son Sahih n°4206)
(1) C’est à dire un coup d’épée.
(2) Khaybar est un lieu où il y a eu une bataille entre les musulmans et les juifs durant la septième année après l’émigration du Prophète (que la prière d’Allah et Son salut soient sur lui) à Médine.
(3) Ce hadith montre donc un des nombreux miracles du Prophète (que la prière d’Allah et Son salut soient sur lui).
فقال : هذه ضربة أصابتني يوم خيبر فقال الناس : أصيب سلمة
فأتيت النبي صلى الله عليه وسلم فنفث فيه ثلاث نفثات فما اشتكيتها حتى الساعة
(رواه البخاري في صحيحه رقم ٤٢٠٦)
(Rapporté par Boukhari dans son Sahih n°4216)
Rapporté par Mouslim dans son Sahih n°1407c
(رواه البخاري في صحيحه رقم ٤٢١٦)
(Rapporté par Boukhari dans son Sahih n°4219)
(رواه البخاري في صحيحه رقم ۴۲۱۹)
« J’étais dans cette expédition. Nous cherchâmes Ja’far Ibn Abi Talib (qu’Allah l’agrée) et nous le trouvâmes parmi les morts. Nous trouvâmes sur son corps plus de quatre vingts-dix coups d’épée et de flèches.»
(1) Il s’agit du compagnon Ja’far Ibn Abi Talib (qu’Allah l’agrée) qui était le cousin du Messager d’Allah (صلى الله عليه وسلم).
(Rapporté par Boukhari dans son Sahih n°4261)
(رواه البخاري في صحيحه رقم ۴۲۶۱)
« Le jour de Mu’tah, neuf épées se brisèrent entre mes mains et seulement une sabre Yemenite résista. »
(Rapporté Par Al Boukhari dans son Sahih n°4266)
(رواه البخاري في صحيحه رقم ۴۲۶۶)
Et elle a cité ainsi ses bienfaits (2).
Lorsqu’il a retrouvé ses esprits il a dit : Tu n’as pas dit une chose sans qu’il ne me soit dit : -Est-ce que tu es vraiment comme cela ?!- (3).
(Rapporté par Boukhari dans son Sahih n°4267)
(1) C’est à dire qu’il était pour elle une montagne dans le sens où elle pouvait se réfugier vers lui en cas de malheur et s’appuyer sur lui en cas de problème.
(2) C’est à dire qu’elle a fait les éloges de son frère ‘Abdallah (qu’Allah l’agrée) à la manière des lamentations de la période qui a précédé l’Islam.
(3) Ceci est une interrogation dont le sens est la réprobation.
Ainsi ce hadith montre l’interdiction des lamentations sur le mort et le fait que le mort peut être châtié à cause des lamentations qui sont faites sur lui.
(Voir Mir’atoul Mafatih Charh Mishkat Al Masabih, hadith n°1759 ; Bahjatou Nathirin Charh Riyad Salihin vol 3 p 173)
فقال حين أفاق : ما قلت شيئا إلا قيل لي : آنت كذلك ؟
(رواه البخاري في صحيحه رقم ٤٢٦٧)
D’après ‘Abdallah ibn ‘Abbâs (rرضي الله عنهما), le Messager d’Allah (رسولُ اللهِ صلَّى اللهُ عليه وسلَّم) partit [de Médine en direction de La Mecque] au cours de ramadân. Ayant jeûné jusqu’à ‘Usfân. il demanda de |’eau puis en but de jour de manière à être vu par les fidèles; ainsi il rompit le jeûne… Ensuite, il arriva à La Mecque.
Ibn ‘Abbas (رضي الله عنهما) disait : « Le Prophète (رسولُ اللهِ صلَّى اللهُ عليه وسلَّم) a jeûné et a rompu le jeûne durant le voyage. Ainsi celui qui le veut peut jeûner et celui qui le veut peut rompre le jeûne ».
(Rapporté par Boukhari dans son Sahih n°4279)
(رواه البخاري في صحيحه رقم ٤٢٧٩)
« Priez telle prière à tel moment et telle prière à tel moment. Lorsque arrive le moment de la prière, que l’un d’entre vous fasse l’appel à la prière (‘adhân) et que celui d’entre vous qui connaît le plus le Coran fasse l’imam ».
« Et comme ils ne trouvèrent aucune personne qui connait mieux que moi le Coran que j’avais pu retenir grâce aux voyageurs qui passaient par notre pays, ils me choisirent pour les diriger la prière bien que je n’étais qu’un enfant de six ou sept ans. [En les dirigeant], j’avais sur moi un manteau qui, dès que je me prosternais, se raccourcissait sur mon corps. Ce qui poussa une femme du clan à dire [aux autres]: « Ne voulez-vous pas couvrir le derrière de votre Récitateur? ».
Sur ce, on m’acheta un morceau d’étoffe avec lequel on me fit une chemise qui « avait fait ma plus grande joie.» »
(Rapporté par Boukhari dans son Sahih n°4302)
(1) C’est à dire les compagnons du Prophète (qu’Allah les agrée) qui passaient par cette tribu
(2) C’est à dire qu’il a dit cela aux gens de sa tribu..
(رواه البخاري في صحيحه رقم ٤٣٠٢)
Son peuple s’est empressé d’aller vers Oussama Ibn Zayd (qu’Allah l’agrée) pour lui demander d’intercéder pour la femme.
Lorsque Oussama (qu’Allah l’agrée) a parlé au Messager d’Allah (que la prière d’Allah et Son salut soient sur lui), son visage a changé et il a dit: « Tu me parles pour une peine parmi les peines d’Allah ! ».
Oussama (qu’Allah l’agrée) a dit: Demande pardon pour moi ô Messager d’Allah !
Durant l’après-midi, le Prophète (que la prière d’Allah et Son salut soient sur lui) se leva pour faire un sermon et a dit: « Certes ce qui a perdu ceux qui sont venus avant vous est que lorsque le noble parmi eux volait ils le laissaient et lorsqu’un faible volait ils lui appliquaient la peine prescrite. Je jure par celui qui détient l’âme de Muhammad dans sa main, si Fatima la fille de Muhammad volait je lui couperais la main ».
Puis le Prophète (que la prière d’Allah et Son salut soient sur lui) a ordonné que l’on coupe la main de cette femme. Ensuite elle s’est repentie et s’est mariée.
Aicha (qu’Allah l’agrée) a dit: Elle venait après cela … Et je transmettais ses besoins au Messager d’Allah (que la prière d’Allah et Son salut soient sur lui).
(Rapporé par Boukhari dans son Sahih n°4304)
(رواه البخاري في صحيحه رقم ٤٣٠٤)
(Rapporté par Boukhari dans son Sahih n°4351)
Rapporté également par Mouslim dans son Sahih n°1064
(رواه البخاري في صحيحه رقم ٤٣٥١)
(Rapporté par Boukhari dans son Sahih n°4376)
Le fait de faire le tawaf autour d’autre chose que la ka’ba, quelle que soit cette chose (une personne pieuse, une tombe, un arbre…) se divise en deux catégories:
Si la personne fait ceci pour se rapprocher d’Allah alors cet acte est une innovation interdite.
Cheikh Al Islam Ibn Taymiya (mort en 728 du calendrier hégirien) a dit: « Le tawaf autour de la ka’ba fait partie de ce qu’Allah et son Messager (que la prière d’Allah et Son salut soient sur lui) ont ordonné. Par contre le tawaf autour des prophètes et des hommes pieux est interdit par consensus des musulmans, peu importe que l’on tourne autour de la personne ou autour de sa tombe ».
(Majmou Al Fatawa 2/308)
Si la personne fait ceci pour se rapprocher d’un autre qu’Allah alors ceci est de la grande association (shirk akbar) car il n’y a qu’Allah qui mérite d’être adoré et le fait de faire une adoration pour un autre que Lui est de la grande association.
L’imam Mouhammad Ibn Ibrahim Al Cheikh (mort en 1398 du calendrier hégirien) a dit: « En ce qui concerne le tawaf autour d’une tombe et demander la bénédiction de cette tombe, aucune personne dotée de raison ne doute de l’interdiction de cela et qu’il s’agit d’association car certes le tawaf est une adoration et donc le pratiquer pour un autre qu’Allah est de l’association ».
(Majmou Al Fatawa Wa Rasail vol 1 p 122)
(رواه البخاري في صحيحه رقم ٤٣٧٦)
(Rapporté par Boukhari dans son Sahih n°4416)
Rapporté par Mouslim dans son Sahih n°2404
(رواه البخاري في صحيحه رقم ٤٤١٦)
Il a dit : Dix-sept (*).
J’ai dit : Et combien de campagnes militaires a fait le Prophète (que la prière d’Allah et Son salut soient sur lui) ?
Il a dit : Dix-neuf.
(Rapporté par Boukhari dans son Sahih n°4471)
(*) Ceci montre le mérite de ce compagnon et les efforts qu’il a fait pour l’Islam et pour le soutien du Prophète (que la prière d’Allah et Son salut soient sur lui).
قال : سبع عشرة
قلت : كم غزا النبي صلى الله عليه وسلم ؟
قال : تسع عشرة
(رواه البخاري في صحيحه رقم ٤٤٧١)