Sahih Al Boukhari – 66 – Livre des Mérites du Coran
(Rapporté Par Al Boukhari dans son Sahih n°4497)
(رواه البخاري في صحيحه رقم ۴۴۹۷)
Et certes le miracle qu’il m’a été donné (2) est une révélation qui m’a été faite par Allah (3) et j’espère être celui des prophètes qui aura le plus grand nombre de suiveurs le jour de la résurrection (4) ». (5)
(Rapporté par Boukhari dans son Sahih n°4981)
(1) C’est-à-dire des miracles qui, lorsqu’ils sont vus par une personne, elle ne peut pas avoir d’autre alternative que de croire en la véracité de ce prophète.
Par exemple, le fait que le prophète d’Allah Moussa (que la prière d’Allah et Son salut soient sur lui) ait, par la permission d’Allah, ouvert la mer en tapant avec son bâton.
(Voir le lien suivant : ‘Achoura : Explications et leçons de l’histoire de Moussa et de la fin de la tyrannie du pharaon)
Par exemple également, le fait que, par la permission d’Allah, le prophète d’Allah ‘Issa Ibn Maryam (que la prière d’Allah et Son salut soient sur lui) guérissait l’aveugle et le lépreux, qu’il ressuscitait les morts qui sortaient de leurs tombes.
(2) Le sens de cela n’est pas que le Prophète (que la prière d’Allah et Son salut soient sur lui) n’a reçu qu’un seul miracle mais que ce miracle-là est le plus grand des miracles qu’il a reçu.
(Fath Al Bari de l’imam Ibn Hajar 13/262)
(3) C’est-à-dire le Coran qui est donc le plus grand des miracles du Prophète (que la prière d’Allah et Son salut soient sur lui).
(Fath Al Bari de l’imam Ibn Hajar 6/582)
(4) Le fait que le Prophète (que la prière d’Allah et Son salut soient sur lui) ait dit qu’il espérait être celui des prophètes qui aura le plus grands nombre de suiveurs le jour de la résurrection après avoir mentionné le miracle du Coran montre l’immense bénéfice que peut tirer la personne du Coran et la force des arguments qui s’y trouvent pour appeler les gens vers l’Islam.
De plus, il y a dans cette phrase un signe de la véracité de la prophétie du Prophète (que la prière d’Allah et Son salut soient sur lui).
En effet, le Prophète (que la prière d’Allah et Son salut soient sur lui) a mentionné cela alors que les musulmans étaient peu nombreux puis Allah lui a accordé ce qu’il souhaitait car l’Islam s’est propagé sur toute la Terre.
(Charh Sahih Mouslim de Cheikh Al Etiopi vol 4 p 223/226)
(5) Pourquoi est-ce que le Coran est le plus grand des miracles du Prophète (que la prière d’Allah et Son salut soient sur lui) ?
De manière simple et résumée, la réponse à cette question est que les miracles des prophètes (que la prière d’Allah et Son salut soient sur eux tous) se sont arrêtés à leurs morts et n’ont pu y assister que ceux qui étaient vivants à leurs époques tandis que ce miracle du Prophète (que la prière d’Allah et Son salut soient sur lui) va perdurer jusqu’au jour de la résurrection.
(Charh Sahih Mouslim de l’imam Nawawi vol 2 p 88)
Allah a lancé un défi en trois étapes à l’ensemble des créatures pour qu’ils se rassemblent tous pour amener un texte qui soit semblable au Coran dans son sens, dans sa beauté, dans son éloquence etc.
Allah a dit dans la sourate Al Isra n°17 verset 88 (traduction rapprochée et approximative du sens du verset) : « Dis : Si les hommes et les djinns s’unissaient pour produire quelque chose de semblable à ce Coran, ils ne sauraient rien produire de semblable même s’ils se soutenaient les uns les autres ».
(رواه البخاري في صحيحه رقم ۴۹۸۱)
(Rapporté Par Al Boukhari dans son Sahih n°4984)
(رواه البخاري في صحيحه رقم ۴۹۸۴)
(Rapporté par Boukhari dans son Sahih n°5009)
(1) Il s’agit des versets 285 et 286 de la sourate Al Baqara n°2.
(2) La nuit débute au coucher du soleil est se termine au lever de l’aube.
(3) L’imam Ibn Qayim Al Djawziya (mort en 751 du calendrier hégirien) a dit: « L’avis juste est que le sens de cela est que ces deux versets suffisent comme protection pour la personne contre tout mal qui pourrait la toucher ».
(Al Wabil As Sayyib p 156)
(رواه البخاري في صحيحه رقم ٥٠٠٩)
(Rapporté par Boukhari dans son Sahih n°5011)
Rapporté également par Mouslim dans son Sahih n°795
(رواه البخاري في صحيحه رقم ٥٠١١)
Et un homme a qui Allah a donné de l’argent qu’il dépense abondamment dans la vérité alors un autre homme dit: Malheur à moi, si seulement il m’avait été donné ce qui a été donné à untel j’aurais alors oeuvré comme il oeuvre ».
(Rapporté par Boukhari dans son Sahih n°5026)
(1) Le sens de la jalousie ici est -Al Ghibta- qui signifie le fait de souhaiter avoir la même chose que l’autre personne mais sans que le bienfait ne soit retiré de l’autre personne.
(2) Ici, la seconde personne obtient avec sa bonne intention la même récompense que celui qui a oeuvré.
(Voir Charh Sahih Al Boukhari de Cheikh Rajihi vol 9 p 58/59)
(رواه البخاري في صحيحه رقم ٥٠٢٦)
(Rapporté par Boukhari dans son Sahih n°5027)
(1) Sa’d Ibn ‘Oubeida et Abou ‘Abder Rahman As Soulami sont deux des hommes de la chaîne de transmission de ce hadith.
Sa’d a rapporté ce hadith de Abou ‘Abder Rahman, qui l’a rapporté de ‘Othman Ibn ‘Affan, qui l’a rapporté du Prophète (que la prière d’Allah et Son salut soient sur lui).
– Il a donc enseigné le Coran pendant au moins 72 ans.
(Fath Al Bari 9/76)
Cheikh Al Islam Ibn Taymiya (mort en 751 du calendrier hégirien) a dit : « C’est pour cela que rentre dans la parole du Prophète (que la prière d’Allah et Son salut soient sur lui) : -Le meilleur d’entre vous est celui qui apprend le Coran- le fait d’apprendre les versets (*) et également le fait d’apprendre le sens des versets.
Le fait d’apprendre le sens des versets est d’ailleurs la cause première pour laquelle on apprend les versets et c’est cela qui va permettre d’augmenter la foi de la personne ».
(Majmou’ Al Fatawa 13/403)
(*) C’est à dire le fait de les apprendre par coeur.
L’importance d’apprendre le sens des versets du Coran
L’imam Ibn Jarir At Tabari (mort en 310 du calendrier hégirien) a dit : « Je suis certes vraiment étonné d’une personne qui lit le Coran mais qui ne connait pas son sens, comment peut-il ressentir du plaisir dans sa lecture ?! ».
(Mou’jam Al Oudaba p 2453)
L’imam Al Qortobi (mort en 671 du calendrier hégirien) a dit : « Il faut que la personne apprenne les règles du Coran afin de comprendre le sens voulu par Allah et ce qu’Il lui a imposé.
C’est ainsi que la personne va profiter de ce qu’elle lit et qu’elle pourra mettre en pratique ce qu’elle récite car comment pourrait-elle mettre en pratique une chose dont elle ne comprend pas le sens ?! ».
(Al Jami’ li Ahkam Al Qur’an vol 1 p 38)
Voici quelques textes sur l’importance pour chacun d’apprendre le sens des versets du Coran :
1. Allah a dit dans la sourate Muhammad n°47 verset 24 (traduction rapprochée du sens du verset) : « Ne méditent-ils pas sur le Coran ? Ou y a-t-il des cadenas sur leurs coeurs ? ».
قال الله تعالى : أَفَلَا يَتَدَبَّرُونَ الْقُرْآنَ أَمْ عَلَىٰ قُلُوبٍ أَقْفَالُهَا
(سورة محمد ٢٤)
Allah a dit dans la sourate Sad n°38 verset 29 (traduction rapprochée du sens du verset) : « C’est un Livre béni que nous avons fait descendre sur toi afin que les gens doués d’intelligence se rappellent ».
قال الله تعالى : كتاب أنزلناه إليك مبارك ليدبروا آياته وليتذكر أولو الألباب
(سورة ص ٢٩)
L’imam Al Qortobi (mort en 671 du calendrier hégirien) a dit : « Il y a dans cela une preuve qu’il est obligatoire de connaître les sens du Coran et également une preuve que le fait de lire lentement est meilleur que le fait de lire rapidement car il n’est possible de méditer que lorsqu’on lit lentement ».
(Al Jami’ li Ahkam Al Qur’an vol 18 p 189)
2. Allah a dit dans la sourate Al Fourqan n°30 verset 25 (traduction rapprochée du sens du verset) : « Et le Prophète a dit : Ô Seigneur ! Certes mon peuple a délaissé ce Coran ! ».
قال الله تعالى : وَقَالَ الرَّسُولُ يَا رَبِّ إِنَّ قَوْمِي اتَّخَذُوا هَٰذَا الْقُرْآنَ مَهْجُورًا
(سورة الفرقان ٣٠)
L’imam Ibn Kathir (mort en 774 du calendrier hégirien) a dit : « Le fait de délaisser l’apprentissage et la mémorisation du Coran fait partie du délaissement du Coran.
Le fait de délaisser la foi dans le Coran et le fait de ne pas le rendre véridique fait partie du délaissement du Coran.
Le fait de délaisser la méditation du Coran et le fait de délaisser l’apprentissage de son sens fait partie du délaissement du Coran.
Le fait de ne pas mettre le Coran en pratique, d’appliquer ses ordres et de délaisser ses interdits fait partie du délaissement du Coran… ».
(Tefsir Ibn Kathir p 1357)
(رواه البخاري في صحيحه رقم ٥٠٢٧)
(Rapporté par Boukhari dans son Sahih n°5033)
Rapporté également par Mouslim dans son Sahih n°791
(رواه البخاري في صحيحه رقم ٥٠٣٣)
J’ai dit : Je vais te le réciter alors que c’est sur toi qu’il a été descendu ?
Le Prophète (que la prière d’Allah et Son salut soient sur lui) a dit : « Certes j’aime l’entendre d’un autre que moi (*) ».
(Rapporté par Boukhari dans son Sahih n°5049)
(*) L’imam Nawawi (mort en 676 du calendrier hégirien) a dit : « Ce hadith montre le caractère recommandé d’écouter le Coran ».
(Charh Sahih Mouslim)
L’imam Ibn Batal (mort en 449 du calendrier hégirien) a dit : « En effet il est plus facile à celui qui écoute le Coran de le méditer et de le comprendre car le lecteur est occupé par la lecture et l’application des règles de la récitation ».
(Fath Al Bari 9/94)
Le mérite d’écouter le Coran
Le Cheikh ‘Abdel ‘Aziz Ibn Baz a dit : « Celui qui écoute le Coran avec sincérité et en recherchant par cela ce qu’il y a auprès d’Allah comme récompense est l’associé du lecteur, il obtient une immense récompense, il obtient la même récompense que le lecteur ou même plus grande en fonction de sa sincérité et de sa véracité ».
(Fatawa Nour ‘Ala Darb vol 26 p 355)
Le Cheikh Mouhammad Ibn Saleh Al ‘Otheimine a dit : « Il n’y a aucun doute sur le fait que celui qui écoute le Coran obtient une récompense et qu’il est l’associé du lecteur dans sa récompense ».
(Fatawa Nour ‘Ala Darb n°208)
قلت : آقرأ عليك وعليك أنزل ؟
قال النبي صلى الله عليه و سلم : إني أحب أن أسمعه من غيري
(رواه البخاري في صحيحه رقم ٥٠٤٩)
J’ai dit : Ô Messager d’Allah ! Je vais te réciter le Coran alors que c’est à toi qu’il a été révélé ?!
Il a dit : « Oui ».
Alors j’ai récité la sourate An Nissa jusqu’à ce que j’arrive à ce verset : -Comment seront-ils quand Nous ferons venir de chaque communauté un témoin et que Nous te ferons venir comme témoin contre eux ?-. (1)
Alors le Prophète (que la prière d’Allah et Son salut soient sur lui) a dit : « Tu peux arrêter maintenant ». (2)
Je me suis tourné vers lui et j’ai vu que ses yeux pleuraient.
(Rapporté par Boukhari dans son Sahih n°5050)
(1) Il s’agit du verset 41 de la sourate An Nissa n°4.
(2) Ni le Prophète (que la prière d’Allah et Son salut soient sur lui), ni ‘Abdallah Ibn Mas’oud (qu’Allah l’agrée) n’ont dit : -Sadaqa Allahoul Adhim-.
Ainsi ce hadith est une preuve qu’il n’est pas légiféré de dire cela après la lecture du Coran.
(Fatawa Nour ‘Ala Darb de Cheikh ‘Otheimine vol 2 p 179)
Remarque : Il n’est pas légiféré de dire -Sadaqa Allahoul Adhim- (cela signifie -Allah l’Immense a été véridique-) lorsque l’on termine la lecture du Coran.
(Bida’ Al Qourra Al Qadima Wal Mou’asira de Cheikh Bakr Abou Zayd p 22/23)
Cheikh Ibn Baz a dit : « La parole -Sadaqa Allahoul Adhim- après la lecture du Coran est une chose qui est apparue dernièrement et s’est propagé chez les gens alors que nous ne connaissons aucune base à cela chez les premiers musulmans. (…)
Ainsi ce qui apparait est qu’il n’y a aucune base à cette parole, qu’il est meilleur de la délaisser et que le fait de dire que cela est une innovation n’est pas loin de la vérité car la règle est que toute chose par laquelle on cherche à se rapprocher d’Allah et qui n’a aucune base est jugée comme étant une innovation ».
(Fatawa Nour ‘Ala Darb vol 26 p 284)
Cheikh ‘Otheimine a dit : « La parole -Sadaqa Allahoul Adhim- après la lecture du Coran n’a aucune base dans la Sounna ni dans les actes des compagnons du Prophète (qu’Allah les agrée tous). Ceci est une chose qui n’est apparue que récemment.
Il n’y a aucun doute que le fait de dire -Sadaqa Allahoul Adhim- est une glorification et une adoration que l’on voue à Allah.
Ainsi, s’il s’agit d’une adoration, il n’est pas permis de la pratiquer pour adorer Allah sans qu’il n’y ait dans la législation islamique une preuve qu’elle est légiféré.
Et s’il n’y a pas de preuve dans la législation islamique prouvant cela alors le fait de dire cette parole lorsque l’on termine la lecture du Coran n’est pas légiféré ni recommandé ».
(Fatawa Nour ‘Ala Darb vol 2 p 179. Voir également Fatawa Al Imarat de Cheikh Albani p 162/163)
قلت : يا رسول الله ! آقرأ عليك وعليك أنزل
قال : نعم
فقرأت سورة النساء حتى أتيت إلى هذه الآية : فكيف إذا جئنا من كل أمة بشهيد، وجئنا بك على هؤلاء شهيدا
قال : حسبك الآن
فالتفت إليه فإذا عيناه تذرفان
(رواه البخاري في صحيحه رقم ٥٠٥٠)
Lorsque cela a duré, mon père a mentionné cela au Prophète (que la prière d’Allah et son salut soient sur lui) qui a dit: « Apportes le moi ». Alors je suis allé voir le Prophète (que la prière d’Allah et son salut soient sur lui) qui m’a dit:
« Comment jeûnes-tu? »
J’ai dit: Chaque jour
Il m’a dit: « En combien de temps termines-tu le Coran? »
J’ai dit: Chaque nuit
Alors le Prophète (que la prière d’Allah et son salut soient sur lui) a dit: « Jeûnes trois jours chaque mois et lis le Coran une fois par mois »
J’ai dit: Je peux faire plus que cela
Le Prophète (que la prière d’Allah et son salut soient sur lui) a dit: « Jeûnes trois jours dans la semaine »
J’ai dit: Je peux faire plus que cela
Le Prophète (que la prière d’Allah et son salut soient sur lui) a dit: « Romps le jeûne deux jours et jeûnes un jour »
J’ai dit: Je peux faire plus que cela
Le Prophète (que la prière d’Allah et son salut soient sur lui) a dit: « Jeûnes le meilleur des jeûnes, le jeûne de Daoud, tu jeûnes un jour et tu romps un jour et lis le Coran une fois tous les sept jours ».
(Rapporté par Boukhari dans son Sahih n°5052)
فقال : كيف تصوم ؟
قلت : كل يوم
قال : وكيف تختم ؟
قلت : كل ليلة
قال : صم في كل شهر ثلاثة واقرأ القرآن في كل شهر
قلت : أطيق أكثر من ذلك
قال : صم ثلاثة أيام في الجمعة
قلت : أطيق أكثر من ذلك
قال : أفطر يومين وصم يوما
قلت : أطيق أكثرمن ذلك
قال : صم أفضل الصوم صوم داود صيام يوم وإفطار يوم واقرأ في كل سبع ليال مرة
(رواه البخاري في صحيحه رقم ٥٠٥٢)