Sahih Al Boukhari – 76 – Livre de la Médecine

D’après Ibn Abbas (qu’Allah les agrée), le Prophète (ﷺ) a dit: « La guérison se trouve dans trois choses: l’incision de celui qui fait la hijama (*), une gorgée de miel ou une cautérisation par le feu et j’interdis à ma communauté la cautérisation ».
(Rapporté par Boukhari dans son Sahih n°5681)

(*) Cela consiste à appliquer une ventouse sur certaines parties du corps puis à faire de légères incisions pour faire sortir du mauvais sang. C’est ce que les gens appellent communément -une saignée-.
Je précise qu’il faut apprendre auprès de ceux qui ont de l’expérience dans cela et ne pas se lancer sans connaissances.

عن ابن عباس رضي الله عنهما قال رسول الله صلى الله عليه وسلم : الشفاء في ثلاثة : في شرطة محجم ، أو شربة عسل ، أو كية بنار ، وأنا أنهى أمتي عن الكي
(رواه البخاري في صحيحه رقم ٥٦٨١)
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D’après Abou Said Al Khoudri (qu’Allah l’agrée), un homme est venu vers le Prophète (que la prière d’Allah et Son salut soient sur lui) et a dit: Certes mon frère se plaint d’un mal de ventre.
Le Prophète (que la prière d’Allah et Son salut soient sur lui) lui a dit: « Fait lui boire du miel ».
L’homme est revenu une deuxième fois alors le Prophète (que la prière d’Allah et Son salut soient sur lui) lui a dit: « Fait lui boire du miel ».
L’homme est revenu une troisième fois alors le Prophète (que la prière d’Allah et Son salut soient sur lui) lui a dit: « Fait lui boire du miel ».
Alors il est revenu et le Prophète (que la prière d’Allah et Son salut soient sur lui) lui a dit: « Allah a dit vrai (*) et le ventre de ton frère a menti. Fait lui boire du miel ».
Alors il lui a donné du miel et il a guéri.
(Rapporté par Boukhari dans son Sahih n°5684)

(*) C’est une allusion au verset ci-dessous (sourate Nahl).

Allah a dit dans la sourate Nahl n°16 verset 69 en parlant des abeilles: « Sort de leurs ventres une boisson aux couleurs variées dans laquelle il y a une guérison pour les gens. Il y a vraiment là une preuve pour les gens qui réfléchissent ».

قال الله تعالى : يخرج من بطونها شراب مختلف ألوانه فيه شفاء للناس إن في ذلك لآية لقوم يتفكرون
(سورة النحل ٦٩)

عن أبي سعيد الخدري رضي الله عنه أن رجلا أتى النبي صلى الله عليه وسلم فقال : أخي يشتكي بطنه ، فقال : اسقه عسلا . ثم أتاه الثانية ، فقال : اسقه عسلا . ثم أتاه الثالثة فقال : اسقه عسلا . ثم أتاه فقال : قد فعلت ؟ فقال : صدق الله ، وكذب بطن أخيك ، اسقه عسلا . فسقاه فبرأ
(رواه البخاري في صحيحه رقم ٥٦٨٤)
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D’après ‘Aicha (qu’Allah l’agrée), le Prophète (que la prière d’Allah et Son salut soient sur lui) a dit: « La fièvre fait partie de l’émanation de la géhenne (*), ainsi refroidissez là avec de l’eau ».
(Rapporté par Boukhari dans son Sahih n°5725)

(*) C’est à dire l’enfer.

عن عائشة رضي الله عنها قال النّبي صلّى الله عليه و سلّم : الحُمَّى مِن فَيحِ جَهنَّمَ فأبرِدوها بالماءِ 
(رواه البخاري في صحيحه رقم ٥٧٢٥)
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D’après ‘Aicha (qu’Allah l’agrée), le Prophète (que la prière d’Allah et Son salut soient sur lui) a dit: « Le ta’oun est un châtiment qu’Allah envoie sur qui Il veut et qu’Il a mis comme une miséricorde pour les croyants.
Lorsque le ta’oun est présent et que le serviteur reste dans sa ville en patientant et en sachant qu’il ne sera touché que par ce qu’Allah lui a écrit il obtient alors l’équivalent de la récompense du martyr ».
(Rapporté par Boukhari dans son Sahih n°5734)

La définition du Ta’oun / الطاعون

L’imam Abou Al Walid Al Baji Al Maliki (mort en 494 du calendrier hégirien) a dit : « Le ta’oun désigne une maladie qui touche beaucoup de gens dans un endroit donné et pas forcément dans d’autres endroits contrairement aux maladies dont souffrent les gens habituellement.
Et lors du ta’oun, les gens souffrent d’une seule et même maladie alors qu’habituellement les maladies dont souffrent les gens sont des maladies différentes ».
(Al Mountaqa Charh Al Mouwata vol 9 p 261)

Cheikh ‘Otheimine a dit : « Le ta’oun est un terme qui désigne toutes les épidémies générales qui se propagent rapidement comme le choléra ou autre. Cet avis est plus probable ».
(Charh Riyad Salihin vol 6 p 569)

Le Cheikh ‘Abdel ‘Aziz Ibn Baz a été questionné : Pouvons-nous faire une analogie entre le ta’oun et les autres maladies comme par exemple le choléra ?
Il a dit : « Si une maladie est présente dans un endroit et que les gens sont touchés par cette maladie alors cette maladie est comme le ta’oun ».
(At Ta’liq ‘Ala Riyad As Salihi, cours n°561)

Les savants contemporains ont dit que le coronavirus actuel rentre dans la définition du ta’oun et ainsi il prend les règles énoncées dans les textes à propos du ta’oun.

عن عائشة رضي الله عنها قال النبي صلى الله عليه و سلم : الطاعون عذاب يبعثه الله على من يشاء فجعله الله رحمة للمؤمنين فليس من عبد يقع الطاعون فيمكث في بلده صابرا يعلم أنه لن يصيبه إلا ما كتب الله له إلا كان له مثل أجر الشهيد
(رواه البخاري في صحيحه رقم ٥٧٣٤)
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D’après Abou Sa`id Al-Khudri  (رضى الله عنه)

quelques Compagnons du Prophète (ﷺ) arrivèrent au terroir d’un clan arabe qui leur refusa l’hospitalité.
Pendant qu’ils étaient dans cet état, Il arriva ensuite que le chef de la tribu qui fut piqué [par un scorpion].

Ils ont dit, (aux compagnons du Prophète (ﷺ) ),
« Avez-vous quelque remède ou y a-t-il parmis vous quelqu’un pouvant pratiquer la ruqya? »

Les compagnons du Prophète (ﷺ)
« Mais vous venez de nous refuser l’hospitalité »
« Nous ne pratiquerons la ruqya pour vous que si vous nous fixez une rétribution »
Les membres du clan acceptèrent alors de donner un nombre de moutons.

Aussitôt, l’un des Compagnons se mit à saliver et cracher (à la morsure de serpent) en récitant Umm Al Qu’ran (Sourate al Fâtiha).
En effet, le chef du clan se rétablit… On emmena ensuite les moutons.

« Attendons, dirent [quelques] Compagnons, jusqu’à notre retour auprès du Prophète (ﷺ) pour l’interroger »

Interrogé, le Prophète (ﷺ) sourit et dit:

« Et qui te dis que c’était une ruqya ? Prenez-les
et laissez-moi une part avec vous. »
(Rapporté par Boukhari dans son Sahih n°5736)

عَنْ أَبِي سَعِيدٍ الْخُدْرِيِّ ـ رضى الله عنه ـ أَنَّ نَاسًا مِنْ أَصْحَابِ النَّبِيِّ صلى الله عليه وسلم أَتَوْا عَلَى حَىٍّ مِنْ أَحْيَاءِ الْعَرَبِ فَلَمْ يَقْرُوهُمْ، فَبَيْنَمَا هُمْ كَذَلِكَ إِذْ لُدِغَ سَيِّدُ أُولَئِكَ فَقَالُوا هَلْ مَعَكُمْ مِنْ دَوَاءٍ أَوْ رَاقٍ فَقَالُوا إِنَّكُمْ لَمْ تَقْرُونَا، وَلاَ نَفْعَلُ حَتَّى تَجْعَلُوا لَنَا جُعْلاً‏.‏ فَجَعَلُوا لَهُمْ قَطِيعًا مِنَ الشَّاءِ، فَجَعَلَ يَقْرَأُ بِأُمِّ الْقُرْآنِ، وَيَجْمَعُ بُزَاقَهُ، وَيَتْفِلُ، فَبَرَأَ، فَأَتَوْا بِالشَّاءِ، فَقَالُوا لاَ نَأْخُذُهُ حَتَّى نَسْأَلَ النَّبِيَّ صلى الله عليه وسلم فَسَأَلُوهُ فَضَحِكَ وَقَالَ ‏ « ‏ وَمَا أَدْرَاكَ أَنَّهَا رُقْيَةٌ، خُذُوهَا، وَاضْرِبُوا لِي بِسَهْمٍ ‏ »‏‏.‏
(رواه البخاري في صحيحه رقم ٥٧٣٦)
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D’après Aicha (qu’Allah l’agrée), le Prophète (que la prière d’Allah et Son salut soient sur lui) a ordonné de faire la rouqiya contre le ayn (le mauvais oeil).
(Rapporté par l’imam Boukhari dans son Sahih n°5738)

عن عائشة رضي الله عنها : أمر رسول الله صلى الله عليه وسلم أن يسترقى من العين
(رواه البخاري في صحيحه رقم ٥٧٣٨)
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D’après Oum Salama (qu’Allah l’agrée), le Prophète (que la prière d’Allah et Son salut soient sur lui) a vu dans sa maison une esclave qui avait du noir sur son visage. Il a alors dit: « Faites lui rouqiya car elle est certes atteinte de ayn ».
(Rapporté par Al Boukhari dans son sahih n°5739)
عن أم سلمة رضي الله عنها أن النبي صلى الله عليه وسلم رأى فى بيتها جارية فى وجهها سفعة فقال : استرقوا لها فإن بها النظرة
(رواه البخاري في صحيحه رقم ٥٧٣٩)
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D’après ‘Amir ibn Sa’d (رضي الله عنه), d’après son père, j’ai entendu le Messager d’Allah (ﷺ) dire :
« Celui qui déjeune chaque matin des dattes de « al ‘Ajwa », rien ne pourra lui nuire ce jour-là, ni poison et ni sorcellerie. »
(Rapporté par Boukhari dans son Sahih n°5779)
أَخْبَرَنِي عَامِرُ بْنُ سَعْدٍ، قَالَ سَمِعْتُ أَبِي يَقُولُ، سَمِعْتُ رَسُولَ اللَّهِ صلى الله عليه وسلم يَقُولُ ‏ «‏ مَنِ اصْطَبَحَ بِسَبْعِ تَمَرَاتٍ عَجْوَةٍ لَمْ يَضُرَّهُ ذَلِكَ الْيَوْمَ سَمٌّ وَلاَ سِحْرٌ »‏‏.‏
(رواه البخاري في صحيحه رقم ۵۷۷۹)
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