Sahih Al Boukhari – 83 – Livre des serments et les voeux
‘Omar (qu’Allah l’agrée) lui a dit: Ô Messager d’Allah! Certes je t’aime plus que toute chose sauf ma propre personne.
Le Prophète (que la prière d’Allah et Son salut soient sur lui) a dit: « Non par Celui qui détient mon âme dans Sa Main ! Tant que tu ne m’aimeras pas plus que ta propre personne (1) ».
‘Omar (qu’Allah l’agrée) a dit: Certes maintenant, par Allah, je t’aime plus que ma propre personne.
Le Prophète (que la prière d’Allah et Son salut soient sur lui) a dit: « Maintenant ô ‘Omar (2) ».
(Rapporté par Boukhari dans son Sahih n°6632)
(1) C’est à dire : -Tu n’atteindras pas le degré de la foi parfaite tant que tu ne m’aimeras pas plus que ta propre personne-.
(2) C’est à dire : -maintenant tu as atteint ce degré-.
(Charh Sahih Al Boukhari de Cheikh Rajihi vol 11 p 670/671)
Mais comment savoir si notre amour envers le Prophète (que la prière d’Allah et Son salut soient sur lui) est plus fort que ces autres formes d’amour ?
L’imam Ibn Rajab (mort en 795 du calendrier hégirien) a dit : « Le signe indiquant que la personne fait passer l’amour du Prophète (que la prière d’Allah et Son salut soient sur lui) avant l’amour de l’ensemble des créatures est le suivant :
Si dans une situation où viennent se contredire l’obéissance envers le Prophète (que la prière d’Allah et Son salut soient sur lui) dans ce qu’il a ordonné et l’obéissance d’une autre personne que l’on aime, la personne fait passer en premier l’obéissance au Prophète (que la prière d’Allah et Son salut soient sur lui) et l’application de ses ordres alors ceci est une preuve montrant la validité de son amour envers le Prophète (que la prière d’Allah et Son salut soient sur lui) et qu’elle fait passer cet amour avant tout autre amour.
Par contre, si elle fait passer l’obéissance à cet autre personne qu’elle aime naturellement avant l’obéissance au Prophète (que la prière d’Allah et Son salut soient sur lui) alors cela montre qu’elle n’a pas appliqué la foi qui lui est obligatoire.
Ceci concerne l’application des obligations et le délaissement des actes interdits.
Et dans la situation où viennent se contredire ce que veulent les passions avec les actes recommandés de la législation islamique, si le degré d’amour de la personne atteint le degré où elle fait passer les actes recommandés avant ce que veulent les passions alors ceci est un signe indiquant la perfection de sa foi… ».
(Fath Al Bari vol 1 p 49)
Ainsi, il y a deux degrés dans l’amour envers le Prophète (que la prière d’Allah et Son salut soient sur lui). Un degré qui est obligatoire et un degré qui est surérogatoire :
(Fath Al Bari de l’imam Ibn Hajar 1/61)
– Le degré obligatoire de l’amour envers le Prophète (que la prière d’Allah et Son salut soient sur lui) consiste à faire passer l’obéissance au Prophète (que la prière d’Allah et Son salut soient sur lui) avant l’obéissance à quiconque dans la pratique des actes obligatoires ou dans le délaissement des actes interdits.
Par exemple : Si un père demande à son fils de délaisser un acte obligatoire ou de commettre un acte interdit et que le fils lui obéit, en lui obéissant il aura fait passer l’amour de son père avant l’amour du Prophète (que la prière d’Allah et Son salut soient sur lui) et cela est interdit.
(Voir Charh Sahih Al Boukhari de Cheikh Rajihi vol 1 p 91)
– Le degré surérogatoire de l’amour envers le Prophète (que la prière d’Allah et Son salut soient sur lui) consiste à faire passer l’obéissance au Prophète (que la prière d’Allah et Son salut soient sur lui) avant l’obéissance à quiconque dans la pratique des actes recommandés ou dans le délaissement des actes déconseillés.
Par exemple : Si une personne se lève la nuit pour accomplir la prière surérogatoire de la nuit malgré sa forte envie de dormir, en faisant cela elle a fait passer l’amour envers le Prophète (que la prière d’Allah et Son salut soient sur lui) avant son amour envers sa propre personne et son repos.
(Voir Charh Sahih Al Boukhari de Cheikh Rajihi vol 1 p 91)
(رواه البخاري في صحيحه رقم ٦٦٣٢)
‘Omar (qu’Allah l’agrée) a dit : Je jure sur Allah que depuis que j’ai entendu cela du Prophète (que la prière d’Allah et Son salut soient sur lui), je n’ai pas juré de cette manière que ce soit volontairement ou en oubliant.
(Rapporté par Boukhari dans son Sahih n°6647)
Remarque : Ainsi, il faut que la personne qui atteste que -Muhammed est le Messager d’Allah- lui obéisse dans ce qu’il a ordonné et elle doit s’écarter de ce qu’il a interdit.
Le sens qui est voulu est que la personne doit avoir la croyance qu’il lui est obligatoire de respecter les ordres du Prophète (que la prière d’Allah et Son salut soient sur lui) et de s’écarter de ses interdits.
Si elle n’a pas cette croyance alors elle n’a en réalité pas attesté qu’il est le Messager d’Allah et ne fait pas partie des musulmans.
Par contre la personne qui a cette croyance mais a, en pratique, délaissé certains ordres ou pratiqué certains interdits alors son attestation que -Muhammed est le Messager d’Allah- est valable mais incomplète.
(Charh Al Ousoul Thalatha de Cheikh Saleh Al Cheikh p 64/65)
قال عمر رضي الله عنه : فوالله ما حلفت بها منذ سمعت النبي صلى الله عليه وسلم ذاكرا ولا آثرا
(رواه البخاري في صحيحه رقم ٦٦٤٧)
(Rapporté par Boukhari dans son Sahih n°6652)
(رواه البخاري في صحيحه رقم ٦٦٥٢)
(Rapporté par Al Boukhari dans son Sahih n°6675)
D’après Sa’id Ibn Joubeyr, un homme a questionné Ibn ‘Abbas (qu’Allah les agrée) : Combien y a t-il de grands péchés ? Est-ce qu’ils sont sept ?
Ibn ‘Abbas (qu’Allah les agrée) a dit : « Il sont plus proches de sept cent que de sept sauf qu’il n’y a pas de grands péchés avec la demande de pardon et il n’y a pas de petits péchés s’il est fait de manière répétée ».
(Rapporté par Ibn Jarir At Tabari dans son Tefsir n°9207 et authentifié par l’imam Ibn Mouflih Al Hanbali dans Al Adab Char’iya vol 1 p 153, Hadith Sahîh)
(رواه البخاري في صحيحه رقم ٦٦٧٥)
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عن سعيد بن جبير أنَّ رجلًا قالَ لابنِ عبَّاسٍ رضي الله عنهما : كَم الكبائرُ أسَبعٌ هي ؟
قالَ : هيَ إلى سَبعِمائةٍ أقربُ منها إلى سبعٍ غيرَ أنَّهُ لا كبيرةَ معَ استِغفارٍ ولا صغيرةَ معَ إصرارٍ
(رواه ابن جرير الطبري في تفسيره رقم ٩٢٠٧ و صححه الإمام ابن مفلح الحنبلي في كتابه الآداب الشرعية ج ١ ص ١٥٣)
حكم : إسناده صحيح
« Quand la mort d’Abou Talib s’approcha, le Messager d’Allah (ﷺ) vint à lui et dit: « Dis: La ilaha illallah ( « il n’y a de divinité qui est digne d’adoration hormis Allah ».), une parole avec laquelle je pourrai te défendre devant Allah.»
(Rapporté Par Al Boukhari dans son Sahih n°6681)
(رواه البخاري في صحيحه رقم ۶۶۸۱)
(Rapporté par Boukhari dans son Sahih n°6682)
(*) en phonétique: sobhanalah wa bihamdih
en arabe: سبحان الله وبحمده
(**) en phonétique: sobhanalah al ‘adhim
en arabe: سبحان الله العظيم
(رواه البخاري في صحيحه رقم ٦٦٨٢)
Celui qui a accompli la hijra (*) vers Allah et son Prophète alors sa hijra est vers Allah et son Prophète.
Et celui dont la hijra est pour obtenir quelque chose de la vie d’ici-bas ou pour se marier avec une femme alors sa hijra est vers ce pour quoi il l’a faite ».
(Rapporté par Boukhari dans son Sahih n°6689)
(*) La hijra désigne le fait de quitter une terre de mécréance pour vivre sur une terre d’Islam.
(رواه البخاري في صحيحه رقم ٦٦٨٩)
Alors le Prophète (ﷺ) a dit : « Le fait que tu gardes une partie de ton argent est meilleur pour toi ».
(Rapporté par Boukhari dans son Sahih n°6690)
(*) Ka’b Ibn Malik (qu’Allah l’agrée) s’était repenti de ne pas avoir participé à la campagne militaire de Tabouk avec le Prophète (ﷺ).
(رواه البخاري في صحيحه رقم ۶۶۹۰)
« La meilleure des générations est celle dans laquelle j’ai été envoyée, puis ceux qui les suivent, et ceux qui suivent ces derniers…
[‘Imrân: Je ne sais pas s’il cita une ou deux générations après la sienne].
Après vous il y aura des gens qui feront des voeux qu’ils ne respecteront pas; ils trahiront et on ne pourra leur faire confiance; ils [aimeront] à se présenter pour témoigner sans que cela ne leur soit demandé; la corpulence apparaîtra parmi eux.»
(Rapporté par Boukhari dans son Sahih n°6695)
(رواه البخاري في صحيحه رقم ۶۶۹۵)
Le Prophète (ﷺ) lui dit: « Ne remarques-tu pas que, si elle avait eu une dette, tu l’aurais payée à sa place?
– « Oui », répondit l’homme.
Il (ﷺ) dit : « Eh bien! acquittez-vous de ce que vous devez à Allah! La dette d’Allah est la plus en droit d’être réglée ».
(Rapporté par Boukhari dans son Sahih n°6699)
Annotation:
Les gens qui ont des jours de jeûne (comme les jours de jeûne du ramadan) à rattraper ont une dette à régler vis-à vis d’Allah.
Ainsi il leur est recommandé de s’empresser de régler cette dette en rattrapant les jours manqués dès maintenant.
(رواه البخاري في صحيحه رقم ٦٦۹۹)