Sahih Al Boukhari - hadith n°0003


D’après ‘Aïcha (رضى الله عنهما), la mère des Croyants, a dit :

« La Révélation débuta chez le Prophète (ﷺ) par de pieuses visions qu’il avait pendant son sommeil. Pas une seule de ces visions ne lui apparut sinon avec une clarté semblable à celle de l’aurore. Plus tard, il se prit à aimer la retraite. Il se retira alors dans la caverne de Hirâ, où il se livra au tahannouts, c’est-à-dire à la pratique d’actes d’adoration durant un certain nombre de nuits consécutives, sans qu’il revînt chez lui ; aussi se munissait-il à cet effet de provisions de bouche.

Ensuite il revenait vers Khadîja et prenait les provisions nécessaires pour une nouvelle retraite. Cela dura jusqu’à ce que la Vérité lui fut enfin apportée dans cette caverne de Hirâ.

« L’ange vint alors le trouver et lui dit :
-«Lis.»

-«Je ne sais pas lire.» Il se saisit de moi, dit il (Muhammad (ﷺ)) et me serra péniblement contre lui puis il me relâcha et dit:

-«Lis.»

-«Je ne sais pas lire.» Il se saisit de moi, dit il (Muhammad(ﷺ)) et me serra péniblement contre lui puis il me relâcha et dit: «Lis.»

-«Je ne sais pas lire.» Il se saisit de moi pour la troisième fois , dit il (Muhammad(ﷺ)) et me serra péniblement contre lui puis il me relâcha et dit:

« Lis : au nom de ton Seigneur qui a créé. — Il a créé « l’homme de sang coagulé. — Lis : et ton Seigneur est le très « généreux »
[Sourate 96, Al ‘Alaq 1 – 3]

‏{‏اقْرَأْ بِاسْمِ رَبِّكَ الَّذِي خَلَقَ * خَلَقَ الإِنْسَانَ مِنْ عَلَقٍ * اقْرَأْ وَرَبُّكَ الأَكْرَمُ‏}‏

« En possession de ces versets, le coeur tout palpitant, le Prophète (ﷺ) rentra chez Khadîdja-bent-Khowaïlid et s’écria : « Enveloppez-moi ! « Enveloppez-moi ! » On s’empressa de le tenir enveloppé jusqu’au moment où son effroi fut dissipé.

Alors, s’adressant à Khadîdja, il la mit au courant de ce qui s’était passé, puis il ajouta : « Ah ! j’ai cru que j’en mourrais !

— Non pas ! répondit Khadîdja. Certes jamais Allah ne t’infligera d’affronts ; car tu es uni avec tes proches, tu soutiens les faibles, tu donnes à ceux qui n’ont rien, tu héberges les hôtes et tu secours les victimes des vicissitudes du droit. »

« Ensuite Khadîdja emmena Mohamed chez Waraqa-ben-Naufal-ben-Asad-ben-‘Abd-el-‘Ozza.
Cet homme, qui était le cousin paternel de Khadîdja, avait embrassé le christianisme aux temps antéislamiques. Il savait tracer les caractères hébraïques, et avait copié en hébreu toute la partie de l’Evangile qu’Allah avait voulu qu’il transcrivit.

A cette époque il était âgé et était devenu aveugle : « Ô mon cousin, lui dit Khadîdja, écoute ce que va te dire le fils de ton frère.

— Ô fils de mon frère, répondit Waraqa, de quoi s’agit-il ? »

Le Prophète (ﷺ) raconta alors ce qu’il avait vu.
« Cet ange, dit Waraqa, c’est le Confident qu’Allah a envoyé autrefois à Moïse. Plût à Allah que je fusse jeune en ce moment ! Ah ! que je voudrais être encore vivant à l’époque où tes concitoyens te banniront !

—Ils me chasseront donc, s’écria le Prophète (ﷺ) ?

— Oui, reprit Waraqa. Jamais un homme n’a apporté ce que tu apportes sans être persécuté ! Si je vis encore ce jour-là, je t’aiderai de toutes mes forces. »

Après cela Waraqa ne tarda pas à mourir, et la Révélation fut interrompue. »

Parlant de cette interruption, Djâbir-ben-‘Abdellah-El-Ansari rapporte la tradition suivante : « Tandis que je marchais, dit le Prophète, (ﷺ) j’entendis une voix qui venait du ciel. Levant alors les yeux, j’aperçus l’ange qui était venu me trouver à Hirâ ; il était assis sur un trône entre le ciel et la terre. Effrayé à cette vue, je rentrai chez moi en criant :
« Enveloppez-moi ! enveloppez-moi ! »

Alors Allah me révéla ces versets :

« Ô toi qui es enveloppé, lève-toi et menace du châtiment »
(sourate 74, Al-Muddaththir versets 1 et 2)

(بِسْمِ اللَّهِ الرَّحْمَٰنِ الرَّحِيمِ يَا أَيُّهَا الْمُدَّثِّرُ * قُمْ فَأَنْذِرْ)

et continua jusqu’à ces mots : « Et l’idolâtrie, fuis-là » (sourate 74, Al-Muddaththir verset 5).

(وَالرُّجْزَ فَاهْجُرْ)

Après cela la Révélation reprit avec ardeur et continua sans interruption. »
(Rapporté par Boukhary dans son Sahih n°3)

Regardez dès maintenant la magnifique récitation de la sourate 96 Al ‘Alaq en vidéo psalmodié avec des sous-titres en français

عن عائشة أم المؤمنين، أنها قالت أول ما بدئ به رسول الله صلى الله عليه وسلم من الوحى الرؤيا الصالحة في النوم، فكان لا يرى رؤيا إلا جاءت مثل فلق الصبح، ثم حبب إليه الخلاء، وكان يخلو بغار حراء فيتحنث فيه وهو التعبد الليالي ذوات العدد قبل أن ينزع إلى أهله، ويتزود لذلك، ثم يرجع إلى خديجة، فيتزود لمثلها، حتى جاءه الحق وهو في غار حراء، فجاءه الملك فقال اقرأ‏.‏ قال ‏ »‏ ما أنا بقارئ ‏ »‏‏.‏ قال ‏ »‏ فأخذني فغطني حتى بلغ مني الجهد، ثم أرسلني فقال اقرأ‏.‏ قلت ما أنا بقارئ‏.‏ فأخذني فغطني الثانية حتى بلغ مني الجهد، ثم أرسلني فقال اقرأ‏.‏ فقلت ما أنا بقارئ‏.‏ فأخذني فغطني الثالثة، ثم أرسلني فقال ‏{‏اقرأ باسم ربك الذي خلق * خلق الإنسان من علق * اقرأ وربك الأكرم‏}‏ ‏ »‏‏.‏ فرجع بها رسول الله صلى الله عليه وسلم يرجف فؤاده، فدخل على خديجة بنت خويلد رضى الله عنها فقال ‏ »‏ زملوني زملوني ‏ »‏‏.‏ فزملوه حتى ذهب عنه الروع، فقال لخديجة وأخبرها الخبر ‏ »‏ لقد خشيت على نفسي ‏ »‏‏.‏ فقالت خديجة كلا والله ما يخزيك الله أبدا، إنك لتصل الرحم، وتحمل الكل، وتكسب المعدوم، وتقري الضيف، وتعين على نوائب الحق‏.‏ فانطلقت به خديجة حتى أتت به ورقة بن نوفل بن أسد بن عبد العزى ابن عم خديجة وكان امرأ تنصر في الجاهلية، وكان يكتب الكتاب العبراني، فيكتب من الإنجيل بالعبرانية ما شاء الله أن يكتب، وكان شيخا كبيرا قد عمي فقالت له خديجة يا ابن عم اسمع من ابن أخيك‏.‏ فقال له ورقة يا ابن أخي ماذا ترى فأخبره رسول الله صلى الله عليه وسلم خبر ما رأى‏.‏ فقال له ورقة هذا الناموس الذي نزل الله على موسى صلى الله عليه وسلم يا ليتني فيها جذعا، ليتني أكون حيا إذ يخرجك قومك‏.‏ فقال رسول الله صلى الله عليه وسلم ‏ »‏ أومخرجي هم ‏ »‏‏.‏ قال نعم، لم يأت رجل قط بمثل ما جئت به إلا عودي، وإن يدركني يومك أنصرك نصرا مؤزرا‏.‏ ثم لم ينشب ورقة أن توفي وفتر الوحى‏.‏
(رواه البخاري في صحيحه رقم ٣ )
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