Sahih Al Boukhari - Hadith n°3268


D’après ‘A’icha (رضي الله عنها) avait dit: « Le Prophète (ﷺ) fut ensorcelé au point où il croyait avoir fait ce qu’il n’avait point fait (1) .»
et ce jusqu’au jour où il prie, puis prie encore [Allah]. Après quoi, il me dit: « Sais-tu que Allah vient d’exaucer [mes prières] en me montrant en quoi réside ma guérison?
Deux hommes (2) sont venus vers moi; l’un s’est assis à ma tête, et l’autre à mes pieds.
Et l’un de dire: Quel est le mal de [cet] homme? Il est ensorcelé. Qui l’a ensorceler? Labîd ben al-A’sam (3).
Avec quoi? Avec un peigne, quelques cheveux et des spaths de palmier mâle.
Où sont-ils. Dans le puits de Dharwân. Sur ce, le Prophète (ﷺ) se dirigea vers l’endroit; puis, à son retour, il dit à ‘A’icha: « Ses palmiers paraissent être des têtes de chayâtîn.
N’as-tu pas retiré [le contenu des spathes]? lui demandai-je. Non; Allah m’a guéri et je crains que cela ne cause quelque mal aux gens. Enfin, on comble le puits.»
(Rapporté par Boukhari dans son Sahih n°3268)

1) Plusieurs sens sont donnés à cette expression. De toute façon, la sorcellerie dont il est question n’affecte en rien ses facultés mentales; plusieurs textes confirment qu’il était conscient de ce qu’il lui arrivait; « au point où il désavouait sa vue », affirme l’un de ces textes. D’ailleurs, à la fin de ce hadîth on trouve ce passage: « Allah m’a guéri », ce qui prouve, explique ibn al-Qassâr, qu’il s‘agissait d’une maladie physique. De plus, ce sens est étayé par les traditions rapportées par al-Bayhaqy, dans ad-Dalâ’il (Le Prophète marchait et ne savait pas [la cause] de sa souffrance) et par ibn Sa‘d, dans at-Tabaqât (Le Prophète tomba malade et s’abstint des femmes, du manger et du boire. Deux anges descendirent alors…).

(2) Il s‘agit en réalité de deux anges sous une forme humaine.

(3) C’était un Juif.

عن عائشة قَالَتْ سُحِرَ النَّبِيُّ صلى الله عليه وسلم حَتَّى كَانَ يُخَيَّلُ إِلَيْهِ أَنَّهُ يَفْعَلُ الشَّىْءَ وَمَا يَفْعَلُهُ، حَتَّى كَانَ ذَاتَ يَوْمٍ دَعَا وَدَعَا، ثُمَّ قَالَ ‏ »‏ أَشَعَرْتِ أَنَّ اللَّهَ أَفْتَانِي فِيمَا فِيهِ شِفَائِي أَتَانِي رَجُلاَنِ، فَقَعَدَ أَحَدُهُمَا عِنْدَ رَأْسِي وَالآخَرُ عِنْدَ رِجْلَىَّ، فَقَالَ أَحَدُهُمَا لِلآخَرِ مَا وَجَعُ الرَّجُلِ قَالَ مَطْبُوبٌ‏.‏ قَالَ وَمَنْ طَبَّهُ قَالَ لَبِيدُ بْنُ الأَعْصَمِ‏.‏ قَالَ فِي مَاذَا قَالَ فِي مُشُطٍ وَمُشَاقَةٍ وَجُفِّ طَلْعَةٍ ذَكَرٍ‏.‏ قَالَ فَأَيْنَ هُوَ قَالَ فِي بِئْرِ ذَرْوَانَ ‏ »‏‏.‏ فَخَرَجَ إِلَيْهَا النَّبِيُّ صلى الله عليه وسلم ثُمَّ رَجَعَ فَقَالَ لِعَائِشَةَ حِينَ رَجَعَ ‏ »‏ نَخْلُهَا كَأَنَّهَا رُءُوسُ الشَّيَاطِينِ ‏ »‏‏.‏ فَقُلْتُ اسْتَخْرَجْتَهُ فَقَالَ ‏ »‏ لاَ أَمَّا أَنَا فَقَدْ شَفَانِي اللَّهُ، وَخَشِيتُ أَنْ يُثِيرَ ذَلِكَ عَلَى النَّاسِ شَرًّا، ثُمَّ دُفِنَتِ الْبِئْرُ ‏ »‏‏.‏
(رواه البخاري في صحيحه رقم ۳۲۶۸)
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