Sahih Al Boukhari - Hadith n°4302


D’après ‘Amr Ibn Salama (qu’Allah l’agrée) : « Notre [pays] était un carrefour fréquenté par les voyageurs (1). En interrogeant ces derniers [sur le Prophète], ils nous disaient: « il prétend qu’Allah l’a envoyé (ou: lui a révélé; ou bien: qu’Allah a révélé telle chose…). « Je retenais ces paroles (les révélations) dans ma mémoire comme si on me les faisait [apprendre par coeur]. Les Arabes attendaient le jour de la Victoire pour se prononcer au sujet de l’Islam. ils disaient: « Laissez-le [livré] à son peuple; s’il arrive à les vaincre, c’est qu’il est vraiment un prophète véridique. « Au lendemain des événements de la Victoire, les tribus se hâtèrent à déclarer leur conversion. Mon père même précéda les nôtres à déclarer sa conversion… » A son retour, il leur dit (2): « Je viens d’arriver de chez le Prophète (ﷺ)… (Je jure par Allah, je viens à vous de la part du Prophète (que la prière d’Allah et Son salut soient sur lui) en toute vérité avec le message suivant :
« Priez telle prière à tel moment et telle prière à tel moment. Lorsque arrive le moment de la prière, que l’un d’entre vous fasse l’appel à la prière (‘adhân) et que celui d’entre vous qui connaît le plus le Coran fasse l’imam ».
« Et comme ils ne trouvèrent aucune personne qui connait mieux que moi le Coran que j’avais pu retenir grâce aux voyageurs qui passaient par notre pays, ils me choisirent pour les diriger la prière bien que je n’étais qu’un enfant de six ou sept ans. [En les dirigeant], j’avais sur moi un manteau qui, dès que je me prosternais, se raccourcissait sur mon corps. Ce qui poussa une femme du clan à dire [aux autres]: « Ne voulez-vous pas couvrir le derrière de votre Récitateur? ».
Sur ce, on m’acheta un morceau d’étoffe avec lequel on me fit une chemise qui « avait fait ma plus grande joie.» »
(Rapporté par Boukhari dans son Sahih n°4302)

(1) C’est à dire les compagnons du Prophète (qu’Allah les agrée) qui passaient par cette tribu
(2) C’est à dire qu’il a dit cela aux gens de sa tribu..

عَنْ عَمْرِو بْنِ سَلِمَةَ، قَالَ قَالَ لِي أَبُو قِلاَبَةَ أَلاَ تَلْقَاهُ فَتَسْأَلَهُ، قَالَ فَلَقِيتُهُ فَسَأَلْتُهُ فَقَالَ كُنَّا بِمَاءٍ مَمَرَّ النَّاسِ، وَكَانَ يَمُرُّ بِنَا الرُّكْبَانُ فَنَسْأَلُهُمْ مَا لِلنَّاسِ مَا لِلنَّاسِ مَا هَذَا الرَّجُلُ فَيَقُولُونَ يَزْعُمُ أَنَّ اللَّهَ أَرْسَلَهُ أَوْحَى إِلَيْهِ، أَوْ أَوْحَى اللَّهُ بِكَذَا‏.‏ فَكُنْتُ أَحْفَظُ ذَلِكَ الْكَلاَمَ، وَكَأَنَّمَا يُغْرَى فِي صَدْرِي، وَكَانَتِ الْعَرَبُ تَلَوَّمُ بِإِسْلاَمِهِمِ الْفَتْحَ، فَيَقُولُونَ اتْرُكُوهُ وَقَوْمَهُ، فَإِنَّهُ إِنْ ظَهَرَ عَلَيْهِمْ فَهْوَ نَبِيٌّ صَادِقٌ‏.‏ فَلَمَّا كَانَتْ وَقْعَةُ أَهْلِ الْفَتْحِ بَادَرَ كُلُّ قَوْمٍ بِإِسْلاَمِهِمْ، وَبَدَرَ أَبِي قَوْمِي بِإِسْلاَمِهِمْ، فَلَمَّا قَدِمَ قَالَ جِئْتُكُمْ وَاللَّهِ مِنْ عِنْدِ النَّبِيِّ صلى الله عليه وسلم حَقًّا فَقَالَ ‏ « ‏ صَلُّوا صَلاَةَ كَذَا فِي حِينِ كَذَا، وَصَلُّوا كَذَا فِي حِينِ كَذَا، فَإِذَا حَضَرَتِ الصَّلاَةُ، فَلْيُؤَذِّنْ أَحَدُكُمْ، وَلْيَؤُمَّكُمْ أَكْثَرُكُمْ قُرْآنًا ‏ »‏‏.‏ فَنَظَرُوا فَلَمْ يَكُنْ أَحَدٌ أَكْثَرَ قُرْآنًا مِنِّي، لِمَا كُنْتُ أَتَلَقَّى مِنَ الرُّكْبَانِ، فَقَدَّمُونِي بَيْنَ أَيْدِيهِمْ، وَأَنَا ابْنُ سِتٍّ أَوْ سَبْعِ، سِنِينَ وَكَانَتْ عَلَىَّ بُرْدَةٌ، كُنْتُ إِذَا سَجَدْتُ تَقَلَّصَتْ عَنِّي، فَقَالَتِ امْرَأَةٌ مِنَ الْحَىِّ أَلاَ تُغَطُّوا عَنَّا اسْتَ قَارِئِكُمْ‏.‏ فَاشْتَرَوْا فَقَطَعُوا لِي قَمِيصًا، فَمَا فَرِحْتُ بِشَىْءٍ فَرَحِي بِذَلِكَ الْقَمِيصِ‏.‏
(رواه البخاري في صحيحه رقم ٤٣٠٢)
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