Sahih Ibn Majah - Hadith n°0190


D’après Jabir Ibn ‘Abdillah (qu’Allah les agrée), lorsque ‘Abdallah Ibn ‘Amr Ibn Haram (qu’Allah l’agrée) a été tué le jour de Ouhoud (1), le Prophète (que la prière d’Allah et Son salut soient sur lui) m’a rencontré et a dit: « Ô Jabir ! Ne vais-je pas t’informer de ce qu’Allah a dit à ton père ? ».
J’ai dit: Certes Ô Messager d’Allah !
Le Prophète (que la prière d’Allah et Son salut soient sur lui) a dit: « Allah n’a parlé a absolument personne si ce n’est derrière un voile et il a parlé à ton père directement. Il a dit: Ô mon serviteur ! Demande moi et je te donne.
Il a dit: Ô Seigneur! Fais-moi vivre afin que je sois tué pour toi une seconde fois.
Le Seigneur a dit: Certes j’ai dit précédemment qu’ils ne vont pas y retourner (2).
Il a dit: Ô Seigneur! Alors transmet à ceux qui sont derrière moi.

Alors Allah a descendu le verset:
{ Ne pensez pas que ceux qui sont tués dans le sentier d’Allah sont morts. Ils sont plutôt vivants auprès de leur Seigneur et reçoivent leur subsistance }‏
(Sourate Ali Imran n°3 verset 169) ».
(Rapporté par Ibn Maja dans ses Sounan n°190 et a été authentifié par Cheikh Albani dans Sahih ibn Majah, Hadith Hasan)

(1) Ouhoud est le nom d’une montagne proche de Médine et auprès de laquelle il y a eu une grande bataille entre les musulmans et les associateurs durant la troisième année après la hijra du Messager d’Allah (que la prière d’Allah et Son salut soient sur lui) de La Mecque vers Médine.

(2) C’est une allusion au verset 95 de la sourate Al Anbiya n°21, c’est à dire que celui qui meurt ne va pas revenir dans la vie d’ici-bas.

عن جابر بن عبدالله رضي الله عنهما لمَّا قُتِلَ عبدُ اللَّهِ بنُ عمرو بنِ حرامٍ يومَ أُحُدٍ ، لقيَني رَسولُ اللَّهِ ، فقالَ : يا جابرُ ! ألا أخبرُكَ ما قالَ اللَّهُ لأبيكَ ؟ وقالَ يَحيى في حديثِهِ فقالَ : يا جابرُ ! ما لي أراكَ مُنكَسرًا ؟ قالَ : قلتُ : يا رسولَ اللَّهِ ! استُشْهِدَ أبي وترَكَ عيالًا ودَينًا . قالَ : أفلا أبشِّرُكَ بما لقيَ اللَّهُ بِهِ أباكَ ؟ قالَ : بلَى : يا رسولَ اللَّهِ ! قالَ : ما كلَّمَ اللَّهُ أحدًا قطُّ إلَّا من وراءِ حجابٍ ، وَكَلَّمَ أباكَ كِفاحًا ، فقالَ : يا عَبدي ! تَمنَّ عليَّ أُعْطِكَ ، قالَ : يا ربِّ ! تُحييني فأُقتَلُ فيكَ ثانيةً . فقالَ الرَّبُّ سبحانَهُ : إنَّهُ سبقَ منِّي أنَّهم إليها لا يُرجعونَ . قالَ : يا ربِّ ! فأبلِغْ مَن ورائي ، قالَ : فأنزلَ اللَّهُ تعالى : وَلاَ تَحْسَبَنَّ الَّذِينَ قُتِلُوا فِي سَبِيلِ اللَّهِ أَمْوَاتًا بَلْ أَحْيَاءٌ عِنْدَ رَبِّهِمْ يُرْزَقُونَ
(رواه ابن ماجه في سننه رقم ١٩٠ . و هذا الحديث حسنه الشيخ الألباني في صحيح ابن ماجه

حكم : حسن

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