Sahih Ibn Majah - Hadith n°3421


D’après ‘Abdallah Ibn Mas’oud (qu’Allah l’agrée) : Un homme a dit au Prophète (que la prière d’Allah et Son salut soient sur lui) : Comment puis-je savoir si j’ai bien agi ou si j’ai mal agi ? (*)
Le Prophète (que la prière d’Allah et Son salut soient sur lui) a dit : « Si tu entends tes voisins dire que tu as bien agi alors certes tu as bien agi.
Et si tu entends tes voisins dire que tu as mal agi alors certes tu as mal agi ».
(Rapporté par Ibn Maja et authentifié par Cheikh Albani dans Sahih Ibn Maja n°3421, Hadith Sahih)

(*) Ce hadith, rapporté par Abdullah Ibn Mas’ud, authentifié par Al-Albani dans « Sahih Ibn Majah » (n°3421), enseigne l’importance de prendre en compte l’opinion de nos voisins concernant nos actions. Le véritable musulman prend soin de ses voisins et s’efforce de leur rendre leurs droits. L’Islam accorde une grande valeur à la bonne entente avec les voisins, considérant cela comme un acte vertueux récompensé par Allah, tandis que nuire à ses voisins est considéré comme un péché.

Dans ce hadith, un homme demande au Prophète (paix et bénédictions sur lui) comment il peut savoir s’il agit bien ou mal dans sa vie quotidienne et quels sont les critères pour évaluer cela. Le Prophète lui répond que si la majorité de ses voisins témoignent qu’il a agi correctement, alors il a agi correctement. Cela souligne l’importance de la perception et du témoignage des voisins, qui sont souvent les mieux placés pour juger nos comportements quotidiens puisqu’ils sont nos plus proches témoins. La recommandation divine d’être bon envers les voisins est rappelée dans le Coran (Sourate An-Nisa, verset 36) et renforcée par de nombreux hadiths soulignant cette vertu.

Le hadith met également en lumière la gravité de nuire à ses voisins, allant jusqu’à annuler les bénéfices d’actes de dévotion comme la prière, le jeûne, et la charité si ces actes sont accompagnés de nuisances envers les voisins. Ainsi, une femme mentionnée dans un autre hadith est condamnée au Feu pour avoir causé du tort à ses voisins par sa langue, malgré ses actes de dévotion, tandis qu’une autre est promise au Paradis pour sa générosité et son absence de nuisance envers ses voisins, malgré des actes de dévotion moindres.

Ce hadith illustre l’importance de maintenir de bonnes relations avec ses voisins dans l’Islam et montre que les actions d’une personne envers ses voisins sont un indicateur clé de sa bonté ou de son erreur dans sa foi et sa pratique religieuse.
(Explication Sahih Ibn Majah, Cheick Al Albani)

عن عبدالله بن مسعود رضي الله عنه قال رجل للنّبي صلّى الله عليه وسلّم : كيف لي أن أعلم إذا أحسنت أو إذا أسأت ؟
فقال النّبي صلّى الله عليه وسلّم : إذا سمعت جيرانك يقولون : قد أحسنت فقد أحسنت
وإذا سمعتهم يقولون : قد أسأت فقد أسأت
(رواه ابن ماجة وصححه الشيخ الألباني في صحيح ابن ماجه رقم ٣٤٢١)

حكم : صحيح

.