Sahih Mouslim – 06 – Livre de la Prière du voyageur et son abréviation
Il a dit : J’ai été moi aussi étonné de ce qui t’a étonné et j’ai questionné le Prophète (que la prière d’Allah et Son salut soient sur lui) à propos de cela. Il a dit : « C’est une aumône qu’Allah vous a faite. Ainsi acceptez Son aumône ».
(Rapporté par Mouslim dans son Sahih n°686)
Allah a dit dans la sourate An Nissa n°4 verset 101 (traduction rapprochée du sens du verset): « Et quand vous parcourez la Terre, ce n’est pas un péché pour vous de raccourcir la prière si vous craignez que les mécréants ne vous mettent à l’épreuve car certes les mécréants demeurent pour vous un ennemi déclaré ».
قال الله تعالى : وَإِذَا ضَرَبْتُمْ فِي الْأَرْضِ فَلَيْسَ عَلَيْكُمْ جُنَاحٌ أَن تَقْصُرُوا مِنَ الصَّلَاةِ إِنْ خِفْتُمْ أَن يَفْتِنَكُمُ الَّذِينَ كَفَرُوا ۚ إِنَّ الْكَافِرِينَ كَانُوا لَكُمْ عَدُوًّا مُّبِينًا
(سورة النساء ١٠١)
Le Hadith est l’explication de ce verset du Coran par la parole du Prophète (que la prière d’Allah et Son salut soient sur lui):
Le sens apparent de ce verset est qu’il n’est permis au voyageur de raccourcir les prières obligatoires de quatre unités de prière à deux unités de prière que dans le cas où il craint un mal de la part des mécréants.
Mais le Prophète (que la prière d’Allah et Son salut soient sur lui) a expliqué que ceci est maintenant permis à tous les voyageurs même s’ils ne craignent pas de mal de la part des mécréants.
فقال : عجبت مما عجبت منه فسألت رسول الله صلى الله عليه وسلم عن ذلك فقال : صدقة تصدق الله بها عليكم فاقبلوا صدقته
(رواه مسلم في صحيحه رقم ٦٨٦)
(Rapporté par Mouslim dans son Sahih n°697)
Rapporté également par Boukhari dans son Sahih n°666
(رواه مسلم في صحيحه رقم ٦٩٧)
Et dans le hadith transmis par Waki '(d’après ses mots):
Je demandais a Ibn Abbas: Pourquoi a-t-il fait cela ? » Il me répondit: « Afin de ne plus réduire ma communauté a la gêne. »
Et dans le Hadith transmis par Mu’awiya (d’après ses mots): « Il a été dit à Ibn ‘Abbas: Je demandais a Ibn Abbas: Pourquoi a-t-il fait cela ? » Il me répondit: « Afin de ne plus réduire ma communauté a la gêne. »
(Rapporté par Mouslim dans son Sahih n°705d)
L’imam Nawawi (mort en 676 du calendrier hégirien) a dit : « Malik et Ahmed ont été d’avis qu’il est permis de regrouper les prières s’il y a l’excuse de la maladie ou de la présence de boue.
Certains savants de l’école Chafi’ite ont également adopté cet avis.
C’est un avis très fort qui est montré par le hadith de ‘Abdallah Ibn ‘Abbas (qu’Allah les agrée lui et son père).
Le hadith montre que le fait de regrouper est permis en cas de peur, en cas d’excuse équivalente à la peur ou en cas de pluie or le besoin de regrouper pour le malade est plus grand que le besoin de regrouper pour la personne touchée par la pluie ».
(Al Majmou’ Charh Al Mouhadhab vol 3 p 263)
L’imam Ibn Qoudama Al Maqdisi (mort en 620 du calendrier hégirien) a dit : « La maladie qui permet à la personne de regrouper les prières est la maladie qui fait que la personne ressent de la difficulté et de la faiblesse si elle prie chaque prière dans son temps avec cette maladie ».
(Al Moughni vol 3 p 136)
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Les savants ont dit : Ce Hadith démontre qu’il est permis au musulman ayant une difficulté l’empêchant d’accomplir la prière en son temps, de regrouper la prière du Dhor avec celle de l’assr et celle du Maghreb avec celle de l’Icha, mais à condition qu’il ne fasse pas de cela une Habitude [c’est à dire que cela soit exceptionnel].
Donc il est permis au musulman faisant face une [réel] difficulté l’empêchant d’accomplir la prière en son temps de procéder au regroupement mais à condition qu’il ne fasse pas de cela une habitude.[..].
Cet avis aussi celui d’Ibn Sirine, de certains compagnons de Malik et Chafi’i, c’est également l’avis adopté par Ibn Mundhiri et d’un groupe parmi les gens du Hadith, ces savants fixent deux conditions pour que la personne puisse regrouper la prière du Dhor avec celle l’Asr, et celle du Maghreb avec celle de l’Icha :
1-Qu’il y est une raison valable empêchant la personne d’accomplir la prière en son temps approprié.
2-Que cela soit à titre exceptionnel, cela signifie que la personne ne devra pas faire de cette pratique une Habitude.
[ Charh Mouslim de l’Imam An-nawawi vol 3 ].
Fawaîd :
-Il est permis de procéder au Djam’ en cas de Maladie ( Métrorragie, difficulté à se purifier pour chaque prière…), de voyage, de pluie et d’un [réel] besoin.
[ Charh Siffate Salat Nabiy De Cheikh Bazmoul]
-La permission de regrouper les prières ne s’applique que pour la prière de Dhor avec celle l’assr et celle du Maghreb avec celle de l’Icha.
[Charh ‘Umdatoul Ahkam Vol 1 d’Ibn Salih Al-Bassam]
-La personne peut accomplir le regroupement des prières dans l’heure d’une des deux prières. Si elle accomplit le regroupement dans l’heure de la première prière cela est appelé Djam’ Taqdim, si elle accomplit le regroupement dans l’heure de la seconde prière cela est appelé Djam’ Ta’Khir.
[Charh Zad Al-Mustaqana vol 1 De Cheikh Otheimine]
(رواه مسلم في صحيحه رقم ۷۰۵)
Je suis allé à la mosquée et je l’ai trouvé devant la porte.
Il m’a dit: « C’est maintenant que tu arrives ? ».
J’ai dit : Oui.
Le Prophète (que la prière d’Allah et Son salut soient sur lui) a dit : « Alors laisse ton chameau, rentre et prie deux unités de prière ».
Je suis donc rentré, j’ai prié puis je suis revenu.
(Rapporté par Mouslim dans son Sahih n°715c)
L’imam Nawawi (mort en 676 du calendrier hégirien) a classé ce hadith dans Charh Sahih Mouslim sous le chapitre : -Le caractère recommandé de faire deux unités de prière à la mosquée pour celui qui vient juste de revenir de voyage-.
قلتُ : نعم
قال رسول اللهِ صلَّى اللهُ عليهِ وسلَّمَ : فدع جملك وادخل فصلِّ ركعتين .
فدخلتُ فصليتُ ثم رجعتُ
(رواه مسلم في صحيحه رقم ٧١٥)
(Rapporté par Mouslim dans son Sahih n°720)
(*) Le Tesbih est le fait de dire Sobhannallah / سبحان الله
le Tehmid est le fait de dire El Hamdoulilah / الحمد لله
Le Tekbir est le fait de dire Allahou Akbar / الله أكبر
Le Tehlil est le fait de dire La Ilaha Illa Allah / لا إله إلا الله
(*) C’est à dire dans la matinée, du moment où le soleil s’est levé jusqu’au zénith .
(رواه مسلم في صحيحه رقم ٧٢٠
(Rapporté par Mouslim dans son Sahih n°723c)
(*) C’est à dire que après le lever de l’aube, qui est le début du temps de la prière du sobh, le Prophète (que la prière d’Allah et Son salut soient sur lui) ne priait comme prière surérogatoire que les deux unités de prière avant la prière obligatoire.
De plus ce hadith montre que la sounna est que ces deux unités de prière doivent être légères et ne doivent pas être allongées.
(رواه مسلم في صحيحه رقم ٧٢٣)
Oum Habiba (qu’Allah l’agrée) a dit : Je ne les ai pas délaissé depuis que j’ai entendu cela du Prophète (que la prière d’Allah et Son salut soient sur lui).
Anbasa (*) a dit : Je ne les ai pas délaissé depuis que j’ai entendu cela de Oum Habiba (qu’Allah l’agrée).
(Rapporté par Mouslim dans son Sahih n°728)
(*) Anbasa est le nom de celui qui rapporte ce hadith de Oum Habiba (qu’Allah l’agrée).
D’autres textes montrent que ces 12 raka’as journalières sont réparties comme cela:
– 2 raka’as avant le fajr
– 4 raka’as avant le dohr
– 2 raka’as après le dohr
– 2 raka’as après le maghreb
– 2 raka’as après le ‘icha
قالت أم حبيبة رضي الله عنها : فما تركتهنّ منذ سمعتهنّ من رسول الله صلى الله عليه و سلم
قال عنبسة : فما تركتهنّ منذ سمعتهنّ من أم حبيبة رضي الله عنها
(رواه مسلم في صحيحه رقم ٧٢٨)
« On m’a raconté, que le Messager d’Allah (ﷺ) a dit que la prière effectuée en posture assise a la moitié de la récompense de celle effectuée en posture debout. Je me suis donc rendu auprès de lui (ﷺ) et je l’ai trouvé en train de prier assis.
J’ai placé ma main sur sa tête.
Il (ﷺ) a dit: « Ô ‘Abdullah ibn Amr, Qu’est-ce qui t’arrive? »
J’ai dit: Ô Messager d’Allah (ﷺ), il m’a été rapporté que tu as dis que la prière effectuée en posture assise a la moitié de la récompense de celle effectuée en posture debout, alors que toi même tu pries assis ! Il (ﷺ) a dit: Oui, c’est vrai, mais je ne suis pas comme vous. »
(Rapporté par Mouslim dans son Sahih n°735)
En commentaire du hadith,
An-Nawawi dit : ce hadith doit concerner la prière surérogatoire accomplie en posture assise avec la capacité de la faire debout. Celui qui se trouve dans une telle situation ne gagne que la moitié de la récompense de celui qui prie debout. Quant à celui qui effectue une prière surérogatoire en posture assise parce qu’incapable de faire autrement, sa récompense reste entière. Quant aux prières obligatoires, celui qui les accomplit en posture assise tout en étant capable de les effectuer debout aura ses prières nulles et ne gagne aucune récompense. Pire, il commet un péché ».
[Voir Commentaire de Mouslim, 6/258.]
(رواه مسلم في صحيحه رقم ۷۳۵)
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.(Rapporté par Mouslim n°738)
Rapporté également par Boukhari n°1147
فَقَالَتْ : مَا كَانَ يَزِيدُ فِي رَمَضَانَ وَلَا فِي غَيْرِهِ عَلَى إِحْدَى عَشْرَةَ رَكْعَةً يُصَلِّي أَرْبَعًا فَلَا تسأل عَنْ حُسْنِهِنَّ وَطُولِهِنَّ ثُمَّ يُصَلِّي أَرْبَعًا فَلَا تسأل عَنْ حُسْنِهِنَّ وَطُولِهِنَّ ثُمَّ يُصَلِّي ثَلَاثًا
(رواه مسلم في صحيحه رقم ٧٣٨)
(Rapporté par Mouslim dans son Sahih n°744a)
(رواه مسلم في صحيحه رقم ٧٤٤)
(Rapporté par Mouslim dans son Sahih n°744b)
(رواه مسلم في صحيحه رقم ٧٤٤)
« Quand le Messager d’Allah (ﷺ) manquait la Salat de la nuit (Tahajjud) en raison d’une douleur ou pour toute autre raison, il accomplissait douze Rak`as pendant la journée »
(Rapporté par Mouslim dans son Sahih n°746)
(رواه مسلم في صحيحه رقم ۷۴۶)
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.(Rapporté par Mouslim dans son Sahih n°748)
En guise de commentaire du Hadith,
An-Nawawi (رحمه الله) dit : « Les propos du Prophète ( صلى الله عليه وسلم) : « la prière des Repentants se fait quand les chamelles souffrent de la chaleur du sol . » le verbe tarmadhou (ترمض) vient de ramdha (رَمْضاء) qui signifie sol surchauffé par le soleil.
Cette expression veut dire : quand les pieds des chamelles sont brulés par la chaleur du sol et qu’elles les soulèvent de temps à autre pour atténuer leur souffrance.
Le terme al-awwab (الأواب) signifie obéissant ; celui qui retourne à l’obéissance. Du reste, ce hadith indique le mérite de la prière effectuée à cette heure-là qui est le meilleur moment pour la prière de Doha. Pourtant, il est permis de l’effectuer entre le lever du soleil et midi. »
[Commentaire de Nawawi sur Mouslim.]
Allah le Très haut le sait mieux.
(رواه مسلم في صحيحه رقم ۷۴۸)
قال النووي رحمه الله : قوله صلى الله عليه وسلم : ( صلاة الأوابين حين ترمض الفصال ) هو بفتح التاء والميم , والرمضاء : الرمل الذي اشتدت حرارته بالشمس , أي حين تحترق أخفاف الفصال وهي الصغار من أولاد الإبل – جمع فصيل – من شدة حر الرمل ( فترفع أخفافها وتضعها من حرارة الأرض ) . والأواب : المطيع , وقيل : الراجع إلى الطاعة . وفي ( الحديث ) : فضيلة الصلاة هذا الوقت .. ( و) هو أفضل وقت صلاة الضحى , وإن كانت تجوز من طلوع الشمس إلى الزوال . شرح مسلم للنووي ، والله تعالى أعلم .
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.(Rapporté par Mouslim dans son Sahih n°751)
(*) C’est à dire qu’il fasse le witr en priant une unité de prières, ou trois unités de prière…
(رواه مسلم في صحيحه رقم ٧٥١)
« Notre Seigneur descend chaque nuit vers le ciel de l’ici-bas lorsqu’il ne reste que le dernier tiers de la nuit et il dit: Qui m’invoque que je l’exauce, qui me demande que je lui donne et qui me demande pardon que je le pardonne ».
(Rapporté par Mouslim dans son Sahih n°758)
Rapporté également par Boukhari dans son Sahih n°1145
(رواه مسلم في صحيحه رقم ٧٥٨)
Il disait : « Celui qui prie les nuits du mois de Ramadan avec foi et en recherchant par cela la récompense, il lui est pardonné ses péchés précédents ».
(Rapporté par Mouslim dans son Sahih n°759)
Remarque n°1 : Il convient de prier la prière surérogatoire « ratiba » du ‘icha (voir le lien suivant : Prière surérogatoire) avant de commencer la prière du tarawih.
Cheikh ‘Otheimine a dit : « Lorsque l’imam termine la prière obligatoire, les gens doivent faire le rappel de leur Seigneur (dikhr) comme il leur a ordonné -Et lorsque vous avez terminé la prière mentionnez le nom d’Allah debout, assis ou couchés sur vos côtés- (*).
Puis deuxièmement les gens prient la prière ratiba du ‘icha et ensuite après cela ils accomplissent la prière du tarawih. Ceci est l’ordre qu’il convient de respecter ».
(Fatawa Nour ‘Ala Darb, k7 n°735)
(*) Sourate Nissa verset 103.
(رواه مسلم في صحيحه رقم ٧٥٩)
« Celui qui prie la nuit du destin avec foi et en espérant la récompense, ses péchés précédents sont pardonnés et celui qui jeûne le ramadan avec foi et en espérant la récompense, ses péchés précédents sont pardonnés ».
(Rapporté par Mouslim dans son Sahih n°760)
Remarque n°1 : Il est permis au jeûneur d’utiliser le siwak
D’après Charh Ibn Hawchab : ‘Abdallah Ibn ‘Abbas (qu’Allah les agrée lui et son père) a été questionné à propos de l’utilisation du siwak pour le jeûneur.
Il a dit : « Quelle bonne purification ! Tu peux utiliser le siwak dans toutes les situations ».
(Rapporté par Ibn Abi Chayba dans Al Mousannaf n°9245 et authentifié par Cheikh Zakariya Ibn Ghoulam Al Bakistani dans son ouvrage Ma Saha Min Athar As Sahaba Fil Fiqh p 641)
Remarque n°2 : La brosse à dent et le dentifrice
Cheikh ‘Abdel ‘Aziz Ibn Baz a dit : « Le dentifrice, le siwak, le bain de bouche n’annulent pas le jeûne mais la personne doit faire attention à ce que rien ne rentre dans son ventre. (…)
Il faut que la personne crache bien ce qui se trouve dans sa bouche afin qu’elle n’avale rien ».
(Fatawa Nour ‘Ala Darb vol 16 p 300/301)
Remarque n°3 : La ventoline
La ventoline est un médicament qui se présente sous la forme d’un nébulisateur qui envoie un gaz qui permet d’aider les personnes qui ont de l’asthme à mieux respirer.
L’utilisation de ce médicament n’annule pas le jeûne.
Cheikh ‘Otheimine a dit : « Il n’y a pas de mal à utiliser cela pendant le jeûne. Cela n’annule pas le jeûne car il n’y a rien de ce médicament qui atteint l’estomac. (…)
Il ne s’agit que de gaz qui vient dilater les voies respiratoires afin que la personne puisse respirer avec facilité.
Ainsi le jeûneur peut l’utiliser et son jeûne est valable ».
(Voir par exemple Fatawa Az Zakat wa As Siyam de Cheikh ‘Otheimine p 593/594)
Remarque n°4 : Les différents types d’injections
Il y a deux types d’injections :
– les injections non-nutritives (par exemple l’injection de vaccin, d’insuline, l’anesthésie, la transfusion sanguine)
Ces injections n’annulent pas le jeûne.
Voici quelques paroles de savants sur ces types d’injections :
Cheikh ‘Abdel ‘Aziz Ibn Baz a dit : « Les injections de vaccins, les injections de médicaments n’ont pas d’effet sur le jeûne selon l’avis juste.
Il n’y a que les injections nutritives qui ont un effet sur le jeûne ».
(Fatawa Nour ‘Ala Darb vol 16 p 224)
Les savants du comité permanent de la fatwa du Royaume d’Arabie Saoudite ont dit : « Il n’y a pas de mal à se faire une injection d’insuline durant la journée si la personne a besoin de ce médicament et la personne n’a pas à rattraper le jeûne. Mais s’il est possible et sans difficulté de faire cette injection durant la nuit alors cela est meilleur ».
(Fatawa Al Lajna Daima vol 10 p 252)
Cheikh ‘Abdel ‘Aziz Ibn Baz a dit : « L’injection de produit anesthésiant (*) n’a pas d’influence sur la validité du jeûne car elle n’est pas comme le fait de manger ou de boire et la base est que le jeûne est valable et correct ».
(Touhfatoul Ikhwan p 171)
(*) Le Cheikh parle ici d’une injection de produit anesthésiant dans la gencive chez le dentiste.
Cheikh ‘Otheimine a dit : « La transfusion sanguine n’annule pas le jeûne car même si elle donne au corps de la force, elle ne permet pas de se passer de nourriture et de boisson.
Ainsi nous ne pouvons pas faire d’analogie entre cela et le fait de manger et de boire car ces deux choses sont différentes ».
(Fath Dhil Jalal Wal Ikram Bi Charh Boulough Al Maram vol 7 p 209)
– les injections nutritives
C’est à dire que l’on injecte par voie veineuse des produits qui nourrissent l’organisme et ainsi la personne n’a pas besoin de manger ou de boire.
Les savants contemporains sont en divergence sur le fait de savoir si ces injections nutritives annulent le jeûne ou pas.
(Al Moufatirat Tibiya Al Mou’asira p 281)
Certains savants sont d’avis que ce type d’injection annule le jeûne car il est exactement comme le fait de manger ou de boire.
(Voir par exemple Fatawa Al Lajna Daima vol 10 p 252 ; Al Ajwiba Sa’diya ‘Anil Masail Koweitiya p 233, Silsila Daifa vol 3 p 80)
D’autres savants sont d’avis que ce type d’injection n’annule pas le jeûne car elles sont différentes de la nourriture et de la boisson.
Pour eux, la nourriture et la boisson annulent le jeûne pour deux raisons : le fait qu’elles nourrissent et le fait qu’elles procurent un plaisir quand elles sont consommées.
Par contre ces injections, même si elles nourrissent, elles ne procurent aucun plaisir à la personne qui les reçoit et ainsi ces injections sont différentes de la nourriture et de la boisson.
(Voir par exemple Fath Dhil Jalal Wal Ikram Bi Charh Boulough Al Maram de Cheikh ‘Otheimine vol 7 p 226)
Le plus prudent concernant ce second type d’injections est de considérer par prudence qu’elles annulent le jeûne.
Cheikh ‘Otheimine a dit : « Par prudence, nous disons que les injections nutritives qui permettent de se passer de nourriture et de boisson annule le jeûne et il n’est pas permis au jeûneur d’y avoir recours si ce n’est en cas de nécessité et dans ce cas la personne a le droit de rompre le jeûne et devra le rattraper par la suite ».
(Fatawa Nour ‘Ala Darb vol 7 p 244)
(رواه مسلم في صحيحه رقم ٧٦٠)
Il a dit : « Qu’Allah lui fasse miséricorde ! Il a voulu que les gens ne se reposent pas que sur cela (1). Il sait certes que la nuit du destin est dans le mois de Ramadan, qu’elle est durant les dix dernières nuits et qu’elle est la vingt septième nuit ».
Puis il a juré sans émettre de réserve que la nuit du destin est la vingt septième nuit.
Je lui ai dit : Pour quelle raison est-ce que tu dis cela ô Abou Al Moundhir (2) ?
Oubay Ibn Ka’b (qu’Allah l’agrée) a dit : « Par rapport au signe que le Prophète (que la prière d’Allah et Son salut soient sur lui) nous a informé : le soleil se lève se matin-là sans rayon (3) ».
(Rapporté par Mouslim dans son Sahih n°762)
(1) C’est à dire qu’il n’a pas voulu que les gens pratiquent l’adoration uniquement durant quelques nuits en espérant que cette nuit soit la nuit du destin puis le reste de l’année ils ne font rien.
(2) C’est le surnom de Oubay Ibn Ka’b (qu’Allah l’agrée).
(3) Certains savants ont dit que le fait que le soleil se lève sans rayon le matin qui suit la nuit du destin est un signe qu’Allah a donné à cette nuit.
D’autres savants ont dit que la cause de cela est le très grand nombre d’ange présents sur la terre qui couvrent les rayons du soleil.
(Charh Sahih Mouslim de l’imam Nawawi)
فقال : رحمه اللهُ ! أراد أن لا يتَّكِلَ الناسُ أما إنه قد علم أنّها في رمضانَ وأنّها في العشرِ الأواخرِ وأنّها ليلةُ سبعٍ وعشرين
ثم حلف لا يَستثنى أنّها ليلةُ سبعٍ وعشرين
فقلتُ : بأيِّ شيءٍ تقول ذلك يا أبا المُنذرِ ؟
قال أُبيّ بنَ كعبٍ رضيَ اللهُ عنه : بالعلامةِ التي أخبرنا رسولُ اللهِ صلَّى اللهُ عليه وسلَّمَ أنها تطلع يومئذٍ لا شعاعَ لها
(رواه مسلم في صحيحه رقم ٧٦٢)
Le Prophète (que la prière d’Allah et Son salut soient sur lui) s’est levé (2) et je me suis mis à sa gauche, il a pris ma main et m’a mis à sa droite (3) et lorsque je somnolais il tirait le lobe de mon oreille.
Il a prié onze unités de prière. Alors il s’est assis avec les genoux contre sa poitrine puis s’est couché au point où je l’entendais ronfler.
Ensuite quand l’aube lui est apparu il a prié deux légères unités de prière.
(Rapporté par Mouslim dans son Sahih n°763)
(1) Maymouna (qu’Allah l’agrée) était une des épouses du Prophète (que la prière d’Allah et Son salut soient sur lui).
(2) C’est à dire pour prier durant la nuit.
(3) C’est à dire que ‘Abdallah Ibn ‘Abbas (qu’Allah les agrée lui et son père) a commencé sa prière en se mettant à la gauche du Prophète (que la prière d’Allah et Son salut soient sur lui) alors il l’a pris par la main et l’a mis à sa droite.
C’est comme cela que doit se placer celui qui prie seul avec l’imam.
(رواه مسلم في صحيحه رقم ٧٦٣)
(Rapporté par Mouslim dans son Sahih n°767)
(رواه مسلم في صحيحه رقم ٧٦٧)
(Rapporté par Mouslim dans son Sahih n°768)
(رواه مسلم في صحيحه رقم ٧٦٨)
Elle dit : quand il s’était levé, il débutait sa prière (ainsi) :« Mon Seigneur, maître de Gabriel et de d’Israfil, créateur des cieux et de la terre, connaisseur de l’invisible et du visible; Tu jugeras les différends opposant Tes serviteurs. Guide-moi vers la vérité dans les différends grâce à Ta permission. Tu guides qui Tu veux dans le droit chemin. »
(Rapporté par Mouslim dans son Sahih n°770)
(رواه مسلم في صحيحه رقم ۷۷۰)
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.Alors le Prophète (que la prière d’Allah et Son salut soient sur lui) a dit : « Chaytan a uriné dans son oreille ».
(Rapporté par Mouslim dans son Sahih n°774)
(*) Il est possible que le sens voulu par la prière ici est la prière surérogatoire de nuit ou bien la prière obligatoire.
(Voir Fath Al Bari)
Rapporté également par Boukhari dans son Sahih n°1144
فقال النبيّ صلَّى اللهُ عليهِ وسلَّمَ : بالَ الشيطانُ في أُذُنِهِ
(رواه مسلم في صحيحه رقم ٧٧٤)
J’ai dit : Ô Messager d’Allah ! Certes nos âmes sont dans la Main d’Allah (2), lorsqu’Il veut nous ressusciter Il nous ressuscite (3).
Quand j’ai dit cela le Prophète (que la prière d’Allah et Son salut soient sur lui) est parti puis je l’ai entendu frappé sur sa cuisse lorsqu’il repartait en disant : -L’homme est cependant, de tous les êtres, le plus grand disputeur- (4).
(Rapporté par Mouslim dans son Sahih n°775)
(1) L’imam Nawawi (mort en 676 du calendrier hégirien) a dit: -Parmi les choses que l’on peut tirer de ce hadith il y a l’incitation à effectuer la prière surérogatoire de nuit et le fait que la personne doit ordonner cela à son compagnon…-.
(Charh Sahih Mouslim)
(2) La croyance des gens de la Sounna est que les deux Mains sont parmi les attributs d’Allah comme cela est mentionné dans les ahadiths authentiques du Messager d’Allah (que la prière d’Allah et Son salut soient sur lui).
Par contre il faut savoir que ce sont deux Mains qui conviennent à la grandeur et à la majesté d’Allah et ne ressemblent en rien à celles d’une créature quelle qu’elle soit car Allah a dit dans la sourate Choura n°42 verset 11: « Il n’y a rien qui Lui ressemble et c’est Lui l’Audient, le Clairvoyant ».
(3) C’est à dire lorsqu’Allah prend les âmes des gens lorsqu’ils dorment et ainsi lorsqu’ils se réveillent ceci est une forme de résurrection.
(Voir le verset n°42 de la sourate Az Zoumar n°39)
(4) Il s’agit d’une partie du verset n°54 de la sourate Al Kahf n°18
فقلت : يا رسول الله ! إنما أنفسنا بيد الله فإذا شاء أن يبعثنا بعثنا
فانصرف رسول الله صلى الله عليه وسلم حين قلت ذلك ثم سمعته وهو مدبر يضرب فخذه ويقول : وكان الإنسان أكثر شيء جدلا
(رواه مسلم في صحيحه رقم ٧٧٥)
(Rapporté par Mouslim dans son Sahih n°778)
(*) C’est à dire les prières surérogatoires qu’il veut effectuer.
(رواه مسلم في صحيحه رقم ٧٧٨)
(Rapporté par Mouslim dans son Sahih n°780)
Parmi les choses que nous pouvons tirer de ce hadith :
– Le mérite de lire le Coran dans les maisons et en particulier la sourate baqara.
– Les cimetières ne sont pas des endroits dans lesquels on lit le Coran
(voir Moukhtasar Al Fatawa Al Misriya de Cheikh Al Islam Ibn Taymiya p 266)
Dans ce hadith, le Prophète (que la prière d’Allah et Son salut soient sur lui) a montré que, dans la législation islamique, les tombes ne sont pas des endroits dans lesquels on doit lire le Coran.
Ainsi, il a incité à lire le Coran dans les maisons et à interdit de les faires ressembler aux cimetières dans lesquels on ne lit pas le Coran.
(Ahkam Al Janaiz de Cheikh Albani p 242)
Remarque : Les savants ont également mentionné qu’il ne convient pas de lire le Coran dans les endroits sales comme les endroits où l’on se lave, les toilettes…
(Voir Al Tibian de l’imam Nawawi p 78/79, Al Ahkam Al Fiqhiya Al Khassa Bil Quran p 80 et 86, Al Mawsou’a Al Fiqhiya Al Koweitiya vol 33 p 62)
(رواه مسلم في صحيحه رقم ٧٨٠)
Durant la journée, il étendait cette paillasse et s’asseyait dessus.
Les gens ont commencé à le suivre dans sa prière.
Une nuit, les gens se sont rassemblés auprès de lui alors le Prophète (que la prière d’Allah et Son salut soient sur lui) a dit : « Ô vous les gens ! Vous devez pratiquer comme acte ce dont vous êtes capables (1) car certes Allah ne se lasse pas (2) tant que vous ne vous lassez pas et certes les actes les plus aimés par Allah sont ceux qui sont fait avec assiduité même s’ils sont peu nombreux ».
‘Aicha (qu’Allah l’agrée) a dit : Lorsque les gens de la famille de Muhammed (que la prière d’Allah et Son salut soient sur lui) faisaient un acte, ils le faisaient avec assiduité.
(Rapporté par Mouslim dans son Sahih n°782)
(1) C’est à dire ce que vous êtes capables de faire avec assiduité.
(2) C’est à dire qu’Il ne cesse de vous récompenser.
(Voir Charh Sahih Mouslim de l’imam Nawawi, Charh Sahih Mouslim de Cheikh Al Etiopi vol 16 p 175)
فجعل الناس يصلون بصلاته ويبسطه بالنهار فثابوا ذات ليلة فقال : يا أيها الناس ! عليكم من الأعمال ما تطيقون فإن الله لا يمل حتى تملوا وإن أحب الأعمال إلى الله ما دووم عليه وإن قل
قالت عائشة رضي الله عنها : وكان آل محمد صلى الله عليه وسلم إذا عملوا عملا أثبتوه
(رواه مسلم في صحيحه رقم ٧٨٢)
Le Prophète (que la prière d’Allah et Son salut soient sur lui) a dit : « Elle ne dort pas la nuit ! Faites comme actes ce que vous pouvez car certes Allah ne se lasse pas tant que vous ne vous lassez pas ».
(Rapporté par Mouslim dans son Sahih n°785)
(*) C’est à dire qu’elle ne dort pas car elle passe toute la nuit dans l’adoration d’Allah.
فقال رسولُ اللهِ صلَّى اللهُ عليه وسلَّمَ : لا تنام الليلَ ! خذوا من العمل ما تُطيقون فواللهِ لا يسأمُ اللهُ حتى تَسْأَموا
(رواه مسلم في صحيحه رقم ٧٨٥)
(Rapporté par Mouslim dans son Sahih n°791)
Rapporté également par Boukhari dans son Sahih n°5033
(رواه مسلم في صحيحه رقم ٧٩١)
(Rapporté par Mouslim dans son Sahih n°792)
Rapporté par Boukhari dans son Sahih n°7544
(*) Ce hadith montre que le terme Coran, au sens large du terme, comprend l’ensemble des livres qu’Allah a révélé aux différents prophètes.
Cheikh Saleh Al Cheikh a dit : « Le Coran est le nom de chaque livre qu’Allah a révélé à un prophète parmi ses prophètes. Montre ceci la parole authentique du Prophète (que la prière d’Allah et Son salut soient sur lui) : -Allah n’a rien écouté avec autant d’attention…- ».
(Charh Al Aqida Tahawiya vol 1 p 173)
(رواه مسلم في صحيحه رقم ٧٩٢)
passé. Celui-ci lui répondit: « C’est la sakîna (sérénité envoyée par Allah sous forme de nuage)
qui est descendue grâce à la récitation du Coran ».
(Rapporté par Mouslim dans son Sahih n°795)
Rapporté également par Boukhari dans son Sahih n°5011
(رواه مسلم في صحيحه رقم ٧٩٥)
Il s’est remis à lire et son cheval s’est agité.
Une troisième fois, il s’est remis à lire et son cheval s’est encore agité.
Ouseyd (qu’Allah l’agrée) a dit : J’ai eu peur que le cheval piétine Yahya (*) alors je me suis levé vers le cheval et j’ai vu comme un nuage au dessus de ma tête dans lequel il y avait comme des lumières qui montaient dans le ciel jusqu’à ce que je ne puisse plus les voir.
Au matin, je suis allé voir le Prophète (que la prière d’Allah et Son salut soient sur lui) et j’ai dit : Ô Messager d’Allah ! La nuit dernière, je lisais le Coran au coeur de la nuit à l’endroit où je fais sécher mes dattes lorsque mon cheval s’est agité.
Le Prophète (que la prière d’Allah et Son salut soient sur lui) a dit : « Tu aurais du continuer à lire ô Ibn Houdeyr ! ».
Alors j’ai repris la lecture et mon cheval s’est encore agité.
Le Prophète (que la prière d’Allah et Son salut soient sur lui) a dit : « Tu aurais du continuer à lire ô Ibn Houdeyr ! ».
J’ai de nouveau repris ma lecture et mon cheval s’est de nouveau agité.
Le Prophète (que la prière d’Allah et Son salut soient sur lui) a dit : « Tu aurais du continuer à lire ô Ibn Houdeyr ! ».
Je suis alors parti car Yahya était proche du cheval et j’ai eu peur qu’il ne le piétine et là j’ai vu comme un nuage dans lequel il y avait comme des lumières qui montaient dans le ciel jusqu’à ce que je ne puisse plus les voir.
Le Prophète (que la prière d’Allah et Son salut soient sur lui) a dit : « Ce sont les anges qui t’écoutaient. Si tu avais poursuivi ta lecture, au matin les gens auraient pu les voir et ils n’auraient pas été cachés à leurs vues ».
(Rapporté par Mouslim dans son Sahih n°796)
(*) C’est à dire son fils qui était auprès de lui.
قال أسيد رضي الله عنه : فخشيت أن تطأ يحيى فقمت إليها فإذا مثل الظلة فوق رأسي فيها أمثال السرج عرجت في الجو حتى ما أراها
فغدوت على رسول الله صلى الله عليه وسلم فقلت : يا رسول الله ! بينما أنا البارحة من جوف الليل أقرأ في مربدي إذ جالت فرسي
فقال رسول الله صلى الله عليه وسلم : اقرأ ابن حضير
فقرأت ثم جالت أيضا فقال رسول الله صلى الله عليه وسلم : اقرأ ابن حضير
فقرأت ثم جالت أيضا فقال رسول الله صلى الله عليه وسلم : اقرأ ابن حضير
فانصرفت وكان يحيى قريبا منها خشيت أن تطأه فرأيت مثل الظلة فيها أمثال السرج عرجت في الجو حتى ما أراها فقال رسول الله صلىالله عليه وسلم : تلك الملائكة كانت تستمع لك ولو قرأت لأصبحت يراها الناس ما تستتر منهم
(رواه مسلم في صحيحه رقم ٧٩٦)
(Rapporté par Mouslim dans son Sahih n°797)
(1) C’est à dire le croyant dont l’habitude est de lire le Coran et pas le croyant qu’il l’a lu simplement une fois.
Et de la même manière, dans les phrases qui suivent, le sens voulu par la personne qui ne lit pas le Coran est celle dont l’habitude est de ne pas lire le Coran.
La lecture du Coran est une habitude à prendre et pas un acte que l’on pratique de manière occasionnel.
(Charh Sahih Mouslim de Cheikh Al Etiopi vol 16 p 292)
(2) C’est à dire que la foi de la personne est représentée par le gôut du fruit et la lecture du Coran est représentée par la bonne odeur du fruit.
(Charh Sahih Al Boukhari de Cheikh Rajihi vol 13 p 798)
(3) Un hypocrite est une personne qui montre volontairement l’Islam de manière extérieure mais qui n’est pas musulmane dans son coeur.
(4) Ce hadith montre le mérite de la lecture du Coran car la lecture, qui est représentée par la bonne odeur des fruits, est présente que ce soit chez le croyant ou chez l’hypocrite.
(Fadail Al Quran de l’imam Ibn Kathir p 173)
De plus, ce hadith montre également que l’objectif qui est voulu par la lecture du Coran est le fait de le mettre en pratique.
(Charh Sahih Mouslim de Cheikh Al Etiopi vol 16 p 296)
(رواه مسلم في صحيحه رقم ٧٩٧)
(Rapporté également par Mouslim dans son Sahih n°798)
(رواه مسلم في صحيحه رقم ۷۹۸)
Nous avons dit: Ô Messager d’Allah ! Nous aimerions cela.
Le Prophète (que la prière d’Allah et son salut soient sur lui) a dit: « Que l’un de vous vienne le matin à la mosquée pour apprendre ou lire deux versets du livre d’Allah est meilleur pour lui que deux chamelles (3), trois versets sont meilleurs pour lui que trois chamelles et quatre versets sont meilleurs pour lui que quatre chamelles ».
(Rapporté par Mouslim dans son Sahih n°803)
(1) Les gens de Souffa étaient des gens très pauvres qui vivaient dans la cour de la mosquée du Prophète à Médine car ils n’avaient aucun logement.
(2) Ce sont les noms de deux vallées qui sont situées à l’extérieur de Médine.
(3) C’est à dire que le Messager d’Allah (que la prière d’Allah et son salut soient sur lui) a donc dit à ces gens très pauvres que le fait de se rendre à la mosquée, qui était juste à côté d’eux, pour y lire ou y apprendre deux versets du Coran était meilleur que de se rendre à l’une de ces deux vallées, qui étaient plus éloignées d’eux que la mosquée, et d’y trouver deux chamelles enceintes sachant que les chameaux était à l’époque parmi les biens les plus précieux.
فقلنا : يا رسول الله ! نحب ذلك .
قال : أفلا يغدو أحدكم إلى المسجد فيعلم أو يقرأ آيتين من كتاب الله عز وجل خير له من ناقتين وثلاث خير له من ثلاث وأربع خير له من أربع
(رواه مسلم في صحيحه رقم ٨٠٣)
(Rapporté par Mouslim dans son Sahih n°804)
(*) C’est à dire les gens qui étaient assidus à sa lecture.
(Charh Sahih Mouslim de Cheikh Al Etiopi vol 16 p 347)
De plus, il y a des moments où elle est particulièrement recommandée et d’autres moments où il ne convient pas de lire le Coran.
La lecture du Coran pendant la prière
Les savants sont en consensus sur le fait que la lecture du Coran pendant la prière est meilleure et plus méritoire que la lecture du Coran en dehors de la prière.
(Voir par exemple Al Tibian de l’imam Nawawi p 155, Fatawa ‘Al At Tariq de Cheikh ‘Otheimine question 527 p 268)
Cheikh Al Islam Ibn Taymiya (mort en 728 du calendrier hégirien) a dit : « La prière est meilleure que la récitation du Coran en dehors de la prière comme l’ont mentionné les imams parmi les savants. (…)
Mais si une personne trouve de la motivation, de la méditation et de la compréhension lors de sa lecture en dehors de la prière alors le mieux pour cette personne est ce qui lui est le plus bénéfique ».
(Al Fatawa Al Koubra vol 2 p 236)
Et il a dit également : « La lecture du Coran pendant la prière est meilleure que la lecture en dehors de la prière.
Et la personne qui prie est plus concernée que les autres personnes par les textes qui ont été rapportés à propos des mérites du lecteur du Coran ».
(Majmou’ Al Fatawa 23/282)
Remarque : Il est permis à la personne de prier les prières surérogatoires assise.
Ainsi lorsqu’une personne a l’intention de s’asseoir pour lire le Coran, il lui suffit de s’asseoir en direction de la qibla, de faire le tekbir d’entrée de la prière, de réciter la sourate Al Fatiha puis elle lit dans le moushaf et ainsi elle obtient facilement une récompense plus grande pour sa lecture que si elle avait lu dans la même position mais sans être en prière.
Puis elle peut terminer sa prière en s’inclinant et en se prosternant simplement avec des gestes de la tête.
D’après Jarir Ibn Hazim : J’ai vu Muhammed Ibn Sirin (mort en 110 du calendrier hégirien) prier accroupi et le moushaf était à côté de lui. Lorsqu’il hésitait sur quelque chose il regardait dedans.
(Rapporté par Ibn Abi Daoud dans Kitab Al Masahif n°784 et authentifié par Cheikh Salim Al Hilali dans sa correction de cet ouvrage p 721)
Et dans une autre version : Je suis rentré auprès de Muhammed Ibn Sirin (mort en 110 du calendrier hégirien) alors qu’il priait assis et lisait dans le moushaf.
(Rapporté par Ibn Abi Daoud dans Kitab Al Masahif n°787)
(رواه مسلم في صحيحه رقم ٨٠٤)
(Rapporté par Mouslim dans son Sahih n°805)
(رواه مسلم في صحيحه رقم ٨٠٥)
Un ange en est descendu, il a passé le salam et a dit: Reçois la bonne nouvelle de deux lumières qui te sont données et n’ont été données à aucun prophète avant toi -Fatihatoul Kitab- (1) et la fin de sourate Baqara (2), tu ne liras aucune lettre d’entre elles sans qu’il te soit donné (3) ».
(Rapporté par Mouslim dans son Sahih n°806)
(1) C’est à dire la sourate Al Fatiha n°1
(2) C’est la sourate n°2
(3) Le Cheikh Safi Rahman Al Moubarakafouri a dit dans Minnatoul Moun’im Charh Sahih Mouslim vol 1 p 506: « C’est à dire qu’il t’es donné ce que contiennent ces versets comme demandes telle que : -Guide nous sur le droit chemin-, -Pardonne nous-, -Ô Seigneur ne nous prend pas- et les autres phrases comme celles-ci. Et quant aux phrases dans lesquelles il n’y a pas de demande comme la louange -El Hamdoulilah Rabbil ‘Alamin- et les éloges alors il t’es donné leurs récompenses ».
فقال : هذا ملك نزل إلى الأرض لم ينزل قط إلا اليوم فسلم وقال : أبشر بنورين أوتيتهما لم يؤتهما نبي قبلك فاتحة الكتاب وخواتيم سورة البقرة لن تقرأ بحرف منهما إلا أعطيته
(رواه مسلم في صحيحه رقم ٨٠٦)
(Rapporté par Mouslim dans son Sahih n°809)
(1) Il s’agit de la sourate n°18.
(2) Le dajjal est un imposteur qui va apparaître à la fin des temps et qui va égarer beaucoup de gens.
Il va mentir aux gens et prétendre être un prophète puis va prétendre qu’il est le Seigneur.
Il y a de nombreux ahadiths authentiques le concernant.
(رواه مسلم في صحيحه رقم ٨٠٩)
« O ‘Abou Al-Moundhir, sais-tu quel est le verset du Livre d’Allah (le Coran) que tu as retenu et qui est le plus sublime ? »
Je lui répondis : « Allah lâ ilaha illa houwa al-hay al-qayyoum » (Allah ! Point de divinité à part Lui, le Vivant Celui qui subsiste par lui-même), [Sourate : « Al Baqara » (La vache) ; Ayat Kursy : 255]. Il me frappa alors la poitrine et me dit : » La science (qui t’a été octroyée) te singularise, Abou Al-Moundhir »
(Rapporté par Mouslim dans son Sahih n°810)
(رواه مسلم في صحيحه رقم ۸۱۰)
.
.Ils ont dit : Et comment peut-il lire le tiers du Coran ?
Le Prophète (que la prière d’Allah et Son salut soient sur lui) a dit: « -Qoul Houwa Allahou Ahad- (*) équivaut au tiers du Coran ».
(Rapporté par Mouslim dans son Sahih n°811)
(*) Il s’agit de la sourate Al Ikhlas n°112
قالوا : وكيف يقرأ ثُلُثَ القرآنِ ؟
قال رسول الله صلى الله عليه وسلم : قُلْ هُوَ اللهُ أَحَدٌ يعدِلُ ثُلُثَ القرآنِ
(رواه مسلم في صحيحه رقم ٨١١ و اللفظ لمسلم)
(Rapporté par Mouslim dans son Sahih n°817)
(رواه مسلم في صحيحه رقم ٨١٧)
(Rapporté par Mouslim dans son Sahih n°827)
(رواه مسلم في صحيحه رقم ٨٢٧)
(Rapporté par Mouslim dans son Sahih n°830)
(1) C’est à dire comme imam.
(2) C’est le nom d’un endroit.
(3) Le cheikh Safi Rahman Al Moubarakafouri a expliqué cette phrase dans Minatoul Moun’im charh Sahih Mouslim vol 1 p 520 en disant qu’il s’agit d’une métaphore pour dire -le coucher du soleil-.
(رواه مسلم في صحيحه رقم ٨٣٠)