Sahih Mouslim – 11 – Livre des Funérailles
(Rapporté par Mouslim dans son Sahih n°911)
(رواه مسلم في صحيحه رقم ۹۱۱)
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.Faites répéter à vos morts « lâ ilâha illâ Allâh » (1)(2)
(Rapporté par Mouslim dans son Sahih n°917)
(1) Il n’y a pas de dieu qui mérite d’être adoré sauf Allah
(2) C’est à dire évidement à ceux qui sont à l’agonie
(رواه مسلم في صحيحه رقم ۹۱۷)
« Il n’y a pas un musulman qui lorsqu’il est frappé par un malheur, dit ce qu’Allah lui a ordonné de dire : « Nous sommes à Allah et c’est vers Lui que nous retournerons. Mon Seigneur, accordes moi la récompense de mon malheur et donne moi quelque chose de meilleure.» (1) , sans qu’Allah ne lui accorde un bien meilleur ».
Puis elle dit : « Quand Abou Salama mourut (2), je dis :
« Qui est meilleur musulman que abou Salama ?Il a été le premier à faire l’hégire avec sa famille selon l’ordre du Messager d’Allah -ﷺ- !! .
En disant cela (cette invocation) Allah m’a plus tard donné mieux, le Messager d’Allah -Prières et bénédiction d’Allah sur lui- (3) . »
Puis elle ajouta : « Le Messager d’Allah -Prières et bénédiction d’Allah sur lui- , m’a envoyé Hatib ibn abi Balta’a pour être son épouse (au Prophète -ﷺ- ), je lui répondis : « J’ai une fille et je suis jalouse.»
Il dit : « En ce qui concerne sa fille nous invoquons Allah afin qu’Il lui suffise en dehors d’elle, et j’invoque Allah pour dissiper sa jalousie. »
(Rapporté par Mouslim dans son Sahih n°918)
1) En phonétique : Inna Lilahi Wa Inna Ilayhi Raji’oun Allahoumma Djourni Fi Mousibati Wa Akhlif Li Kheyran Minha
En arabe :
إِنَّا لله وَإِنَّا إِلَيهِ رَاجِعُون اللَّهُمَّ أْجُرْنِي فِي مُصِيبَتِي وَأَخلِفْ لِي خَيرًا مِنْهَا
(2) Abou Salama (qu’Allah l’agrée) était le mari de Oum Salama (qu’Allah l’agrée).
(3) C’est à dire qu’après la mort de son époux, elle s’est mariée avec le Prophète (que la prière d’Allah et Son salut soient sur lui).
(رواه مسلم في صحيحه رقم ۹۱۸)
Si vous êtes en présence de malade ou d’un mourant dites du bien car les anges répondent «Amin» (1) à vos propos. (Elle a ajouté): Lorsque Abou Salama décéda , je suis allé au Messager d’Allah (ﷺ) et dit: Ô Messager d’Allah, Abou Salama s’est éteint . Il m’enjoignit: « Ô Allah Pardonne-moi et lui (Abou Salama) Substitut Le par un meilleur remplaçant! ». Donc je suivi son conseil et Allah me le substitua par quelqu’un de meilleur: Mouhammad (ﷺ) qui est le mieux pour moi que lui (Abou Salama).(2)
(Rapporté par Mouslim dans son Sahih n°919)
Voici l’invocation en Arabe
اللَّهُمَّ اغْفِرْ لِي وَلَهُ وَأَعْقِبْنِي مِنْهُ عُقْبَى حَسَنَةً
(1) Le terme -Amine- signifie : Ô Allah exauce.
(2) Pour aider à comprendre le hadith il faut préciser que Abou Salama (qu’Allah l’agrée) était l’époux de Oum Salama (qu’Allah l’agrée) et qu’après la fin de la période de deuil c’est avec le Messager d’Allah (que la prière d’Allah et Son salut soient sur lui) que Oum Salama (qu’Allah l’agrée) s’est mariée.
(رواه مسلم في صحيحه رقم ٩١٩)
Ils ont dit : Certes oui.
Le Prophète (que la prière d’Allah et Son salut soient sur lui) a dit: « Ceci est lorsque son regard suit son âme (*) ».
(Rapporté par Mouslim dans son Sahih n°921)
(*) C’est à dire que le regard suit l’âme qui est sortie du corps.
قالوا : بلَى
قال النّبيّ صلّى الله عليه و سلّم : فذلك حين يتبعُ بصرُه نفسَه
(رواه مسلم في صحيحه رقم ٩٢١)
Lorsqu’il est rentré auprès de lui, il l’a trouvé évanoui. Il a dit : « Est-ce qu’il est mort ? ».
Ils ont dit : Non ô Messager d’Allah !
Le Prophète (que la prière d’Allah et Son salut soient sur lui) a pleuré et lorsque les gens l’ont vu pleurer ils se sont mis à pleurer eux-aussi.
Alors le Prophète (que la prière d’Allah et Son salut soient sur lui) a dit : « N’entendez vous pas ? Certes Allah ne châtie pas pour la larme de l’oeil ni pour la tristesse du coeur mais Il châtie pour cela (*) ; et il a fait signe vers sa langue ; ou Il pardonne ».
(Rapporté par Mouslim dans son Sahih n°924)
(*) C’est à dire qu’Allah châtie pour les lamentations.
(Charh Sahih Al Boukhari de Cheikh Rajihi vol 3 p 287)
Les lamentations désignent les pleurs excessifs, les paroles interdites et les actes interdits qui montrent l’absence de patience lors des décès.
Mais Allah ne châtie pas pour la larme de l’oeil ni pour la tristesse du coeur
فأتى رسول الله صلى الله عليه وسلم يعوده مع عبدالرحمن بن عوف وسعد بن أبي وقاص وعبدالله بن مسعود رضي الله عنهم
فلما دخل عليه وجده في غشية فقال : أقد قضى ؟
قالوا : لا يا رسول الله !
فبكى رسول الله صلى الله عليه وسلم
فلما رأى القوم بكاء رسول الله صلى الله عليه وسلم بكوا
فقال رسول الله صلى الله عليه وسلم : ألا تسمعون ؟ إن الله لا يعذب بدمع العين ولا بحزن القلب ولكن يعذب بهذا ؛ وأشار إلى لسانه ؛ أو يرحم
(رواه مسلم في صحيحه رقم ٩٢٤)
(Rapporté par Mouslim dans son Sahih n°927)
Rapporté également par Boukhari dans son Sahih n°1292
Ce hadith concerne la personne qui a laissé comme consigne que l’on fasse des lamentations sur lui après sa mort ou qui n’a pas laissé la consigne de ne pas faire de lamentations sur lui alors qu’il savait que les gens le font généralement.
(Ahkam Al Janaiz vol 1 p 41)
(مسلم في صحيحه رقم ٩٢٧)
La femme qui fait des lamentations (3), si elle ne se repent pas avant sa mort, il lui sera mis le jour du jugement un habit de goudron et une armure de gale (4) ».
(Rapporté par Mouslim dans son Sahih n°934)
(1) Ce terme désigne la période qui a précédé l’Islam.
(2) C’est à dire qu’ils ne les délaissent pas totalement, si une partie des gens les délaissent il y a d’autres gens qui continuent à les pratiquer.
(3) Les savants disent que le Prophète (que la prière d’Allah et Son salut soient sur lui) a mentionné la femme car généralement ce sont les femmes qui sont coupables de cet acte mais si un homme venait à le pratiquer alors le jugement est le même.
(4) C’est à dire que la gale va couvrir tout son corps.
(Voir Minnatoul Moun’im Charh Sahih Mouslim vol 2 p 54)
(رواه مسلم في صحيحه رقم ٩٣٤)
Al-`Alâ’, la fille de ‘Abou Sabra, qui est la femme de Mu`âdh, -ou la fille de ‘Abou Sabra et la femme de Mu`âdh. ».
(Rapporté par Mouslim dans son Sahih n°936a)
(*) Lors du deuil pour un mort
(رواه مسلم في صحيحه رقم ۹۳۶)
(Rapporté par Mouslim dans son Sahih n°938)
Rapporté également par Boukhari dans son Sahih n°5341
(رواه مسلم في صحيحه رقم ٩٣٨)
Alors ‘Abdallah Ibn ‘Omar (qu’Allah les agrée lui et son père) a envoyé Khabab vers ‘Aicha (qu’Allah l’agrée) afin de l’interroger à propos de la parole de Abou Houreira (qu’Allah l’agrée) et ensuite il devait revenir et l’informer de ce qu’elle a dit.
‘Abdallah Ibn ‘Omar (qu’Allah les agrée lui et son père) a pris une poignée de petites pierres de la mosquée qu’il faisait tourner dans sa main jusqu’à ce que le messager revienne vers lui et dise : ‘Aicha (qu’Allah l’agrée) a dit que Abou Houreira (qu’Allah l’agrée) a dit vrai.
Alors ‘Abdallah Ibn ‘Omar (qu’Allah les agrée lui et son père) a tapé les pierres qu’il avait dans la main sur le sol puis a dit : Nous avons certes négligé de nombreux qirat (2).
(Rapporté par Mouslim dans son Sahih n°945f)
(1) C’est le nom d’une montagne à Médine.
(2) C’est à dire qu’il regrettait de ne pas avoir participé à davantage de cortèges funéraires malgré que ceci aurait été facile.
(رواه مسلم في صحيحه رقم ٩٤٥)
(Rapporté par Mouslim dans son Sahih n°947)
(*) C’est à dire qu’ils invoquent en sa faveur pour que Allah le pardonne.
(رواه مسلم في صحيحه رقم ٩٤٧)
Un autre convoi funéraire est passé et les gens ont parlé en mal du défunt alors le Prophète (que la prière d’Allah et Son salut soient sur lui) a dit: « Il lui est obligatoire, il lui est obligatoire, il lui est obligatoire ».
‘Omar (qu’Allah l’agrée) a dit : Un convoi funéraire est passé et les gens ont fait l’éloge du défunt alors tu as dit: « Il lui est obligatoire, il lui est obligatoire, il lui est obligatoire » et un autre convoi funéraire est passé et les gens ont parlé en mal du défunt alors tu as dit: « Il lui est obligatoire, il lui est obligatoire, il lui est obligatoire ».
Le Prophète (que la prière d’Allah et Son salut soient sur lui) a dit: « Celui de qui vous avez fait les éloges le paradis lui est obligatoire et celui que vous avez mentionné en mal le feu lui est obligatoire. Vous êtes les témoins d’Allah sur la Terre, vous êtes les témoins d’Allah sur la Terre, vous êtes les témoins d’Allah sur la Terre ».
(Rapporté par Mouslim dans son Sahih n°949)
(رواه مسلم في صحيحه رقم ٩٤٩)
Il est sorti avec ses compagnons à l’endroit de la prière, les a mis en rang et a prié sur lui 4 tekbir.
(Rapporté par Mouslim dans son Sahih n°951)
La prière mortuaire (salat janaza) est une prière qui se prie debout, sans faire d’inclinaison ni de prosternation et elle se compose de 4 tekbir (c’est à dire qu’on dit 4 fois -Allahou Akbar-)
Rapporté par Boukhari dans son Sahih n°1333
(رواه مسلم في صحيحه رقم ٩٥١)
Nous avons dit: Ô Messager d’Allah! Il s’agit d’une juive.
Le Prophète (que la prière d’Allah et Son salut soient sur lui) a dit: « Certes la mort est une frayeur, ainsi si vous voyez un convoi funéraire levez-vous ».
(Rapporté par Mouslim dans son Sahih n°960)
L’imam Qortobi (mort en 656 du calendrier hégirien) a dit : « L’objectif de ce hadith est que la personne ne reste pas insouciante lorsqu’elle voit le mort.
En effet, si lorsque la personne reste à ses occupations lorsqu’elle voit un mort, ceci montre son insouciance et le fait qu’elle ne donne pas d’importance à la mort.
C’est pour cela que la charia ordonne à ce moment de délaisser ses occupations et de se lever pour l’importance de la situation du mort.
Ainsi il est égal qu’il s’agisse d’un musulman ou d’autre qu’un musulman.
La parole du Prophète (que la prière d’Allah et Son salut soient sur lui) : -Ne s’agit-il pas d’une âme ?- signifie donc : -Ne s’agit-il pas du convoi funéraire d’une âme qui est morte ?- ».
(Al Moufhim Lima Achkala Min Kitab Mouslim vol 2 p 620)
فقلنا : يا رسول الله ! إنها يهودية
فقال رسول الله صلى الله عليه وسلم : إن الموت فزع فإذا رأيتم الجنازة فقوموا
(رواه مسلم في صحيحه رقم ٩٦٠)
(Rapporté par Mouslim dans son Sahih n°967)
(رواه مسلم في صحيحه رقم ۹۶۷)
(Rapporté par Mouslim dans son Sahih n°969)
(رواه مسلم في صحيحه رقم ٩٦٩)
Ils l’ont arrêté devant leurs appartements et elles ont prié sur lui.
Alors il leur est parvenu que les gens ont critiqué cela et ont dit : Avant on ne rentrait pas les convois funéraires dans la mosquée.
Ceci est parvenu à ‘Aicha (qu’Allah l’agrée) qui a dit : Comme les gens sont rapides à critiquer ce dont ils n’ont pas connaissance ! Ils nous critiquent à propos du fait qu’un convoi funéraire passe dans la mosquée alors que le Prophète (que la prière d’Allah et Son salut soient sur lui) n’a pas prié sur Souhayl Ibn Bayda (qu’Allah l’agrée) dans un autre endroit que la mosquée.
(Rapporté par Mouslim dans son Sahih n°973)
فوقف به على حجرهن يصلين عليه
فبلغهن أن الناس عابوا ذلك وقالوا : ما كانت الجنائز يدخل بها المسجد
فبلغ ذلك عائشة رضي الله عنها فقالت : ما أسرع الناس إلى أن يعيبوا ما لا علم لهم به ! عابوا علينا أن يمر بجنازة في المسجد وما صلى رسول الله صلى الله عليه وسلم على سهيل بن بيضاء رضي الله عنه إلا في جوف المسجد
(رواه مسلم في صحيحه رقم ٩٧٣)
Il a pleuré et a fait pleuré ceux qui étaient autour de lui puis a dit : « J’ai demandé à mon Seigneur la permission de demander pardon pour elle mais Il ne me l’a pas accordé (*) et je Lui ai demandé la permission de visiter sa tombe et Il me l’a accordé.
Visitez les tombes car certes elles rappellent la mort ».
(Rapporté par Mouslim dans son Sahih n°976)
(*) Ceci car elle est morte mécréante et les textes (voir le verset 113 de la sourate Tawba n°9) et le consensus des savants (voir Al Majmou’ de l’imam Nawawi vol 5 p 120) montrent que la demande de pardon en faveur des gens qui sont morts mécréants est interdite.
(رواه مسلم في صحيحه رقم ٩٧٦)
(Rapporté par Mouslim dans son Sahih n°978)
(1) C’est à dire qu’il s’était tranché la gorge avec, comme ceci est explicité dans une autre version de ce hadith.
(2) C’est à dire que le Prophète (que la prière d’Allah et Son salut soient sur lui) n’a pas prié la prière mortuaire sur lui afin que les gens prennent conscience de la gravité de cet acte.
(Voir Charh Sahih Mouslim de l’imam Nawawi)
Ainsi le fait que les gens de science et de mérite délaissent en apparence la prière mortuaire sur la personne qui a fait ce genre de péché est une bonne chose.
Mais s’ils peuvent en même temps invoquer en sa faveur de manière cachée alors ceci est encore meilleur car ils auront alors rassemblé entre les deux bienfaits qui sont le fait de prévenir les gens contre l’acte interdit et le fait d’invoquer en faveur de celui qui l’a commis
(Voir Al Ikhtiyarat Al Fiqhiya de Cheikh Al Islam Ibn Taymiya p 52)
(رواه مسلم في صحيحه رقم ٩٧٨)