Sahih Mouslim – 44 – Livre des Mérites des compagnons
(Rapporté par Mouslim dans son Sahih n°2381)
Rapporté également par Boukhari dans son Sahih n°3653
Ce verset et ce hadith mentionnent l’histoire du Messager d’Allah (que la prière d’Allah et son salut soient sur lui) et de Abou Bakr lorsqu’ils sont partis de La Mecque pour se rendre à Médine. Les mécréants les cherchaient et ils se sont cachés dans une grotte.
Il y a dans ces deux textes un grand mérite de Abou Bakr (qu’Allah l’agrée) et le fait qu’il est meilleur que les compagnons de Moussa.
En effet, Allah a dit dans l’histoire de Moussa qui avançait avec son peuple vers la mer et que les troupes de Pharaon étaient derrière eux: « Au lever du soleil ils les poursuivirent. Puis quand les deux groupes se sont vus les compagnons de Moussa ont dit: Nous allons certes être rejoints. Il a dit: Certes non! Il y a avec moi mon Seigneur qui va me guider ».
(Sourate Chou’ara n°26 verset 60 à 62)
(رواه مسلم في صحيحه رقم ٢٣٨١)
(Rapporté par Mouslim dans son Sahih n°2387)
(1) Abou Bakr (qu’Allah l’agrée) était le père de Aicha (qu’Allah l’agrée) et son frère en Islam.
(2) plus en droit de diriger les musulmans.
Ce hadith est clair sur le fait que celui qui était le plus en droit de diriger les musulmans après la mort du Messager d’Allah (ﷺ) était Abou Bakr (qu’Allah l’agrée).
(رواه مسلم في صحيحه رقم ٢٣٨٧)
Il lui donna la permission d’entrer alors qu’il était dans cette position et parla (*).
Puis ‘Omar (qu’Allah l’agrée) demanda la permission d’entrer.
Il lui donna la permission d’entrer alors qu’il était dans cette position et parla (*).
Puis ‘Othman (qu’Allah l’agrée) demanda la permission d’entrer alors le Prophète (que la prière d’Allah et Son salut soient sur lui) s’est assis a remis son habit en place et alors ‘Othman (qu’Allah l’agrée) est entré et le Prophète (que la prière d’Allah et Son salut soient sur lui) lui parla.
Lorsqu’il est sorti, j’ai dit : Abou Bakr (qu’Allah l’agrée) est entré et alors tu n’as rien fait de particulier pour l’accueillir et tu n’as pas fait particulièrement attention à lui.
Puis ‘Omar (qu’Allah l’agrée) est entré et tu n’as rien fait de particulier pour l’accueillir et tu n’as pas fait particulièrement attention à lui.
Puis lorsque ‘Othman est entré tu t’es assis et tu as remis ton habit en place !
Le Prophète (que la prière d’Allah et Son salut soient sur lui) a dit : « Ne dois-je par faire preuve de pudeur avec un homme vis-à-vis duquel les anges font preuve de pudeur ! ».
(Rapporté par Mouslim dans son Sahih n°2401)
(*) C’est à dire que le Prophète (que la prière d’Allah et Son salut soient sur lui) parla à Abou Bakr (qu’Allah l’agrée) puis à ‘Omar (qu’Allah l’agrée).
ثم استأذن عمر رضي الله عنه فأذن له وهو كذلك فتحدث
ثم استأذن عثمان رضي الله عنه فجلس رسول الله صلى الله عليه وسلم وسوى ثيابه فدخل فتحدث
فلما خرج قلت : دخل أبو بكر رضي الله عنه فلم تهتش له ولم تباله
ثم دخل عمر رضي الله عنه فلم تهتش له ولم تباله
ثم دخل عثمان فجلست وسويت ثيابك !
فقال رسول الله صلى الله عليه وسلم : ألا أستحي من رجل تستحي منه الملائكة
(رواه مسلم في صحيحه رقم ٢٤٠١)
(Rapporté par Mouslim dans son Sahih n°2404)
Rapporté par l’imam Boukhari dans son Sahih n°4416
(رواه مسلم في صحيحه رقم ٢٤٠٤)
Alors il a exhorté et appelé vers le livre d’Allah puis il a dit: « Et les gens de ma maison, je vous rappelle Allah concernant les gens de ma maison, je vous rappelle Allah concernant les gens de ma maison, je vous rappelle Allah concernant les gens de ma maison (2) ».
(Rapporté par Mouslim dans son Sahih n°2408)
(1) C’est à dire: -Je vais bientôt mourir-.
(2) Ceci montre qu’il faut aimer les croyants qui font partie de la famille du Messager d’Allah (que la prière d’Allah et Son salut soient sur lui) pour leur proximité du Messager d’Allah (que la prière d’Allah et Son salut soient sur lui).
Par contre cet amour doit être un amour conforme à l’Islam et il ne faut donc pas exagérer en prétendant que les gens de sa famille sont infaillibles, qu’ils connaissent l’invisible, les invoquer en dehors d’Allah…
فحث على كتاب الله ورغب فيه ثم قال : وأهل بيتي ! أذكركم الله في أهل بيتي أذكركم الله في أهل بيتي أذكركم الله في أهل بيتي
(رواه مسلم في صحيحه رقم ٢٤٠٨)
Nous avons entendu un bruit d’arme et le Prophète (ﷺ) a dit : « Qui est-ce ? ».
La personne a dit : C’est Sa’d Ibn Abi Waqas ô Messager d’Allah ! Je suis venu pour monter la garde pour toi.
‘Aicha (qu’Allah l’agrée) a dit : Alors le Prophète (que la prière d’Allah et Son salut soient sur lui) a dormi au point où j’ai entendu ses ronflements.
(Rapporté par Mouslim dans son Sahih n°2410)
(*) Ceci a eu lieu dans une situation où le Prophète (que la prière d’Allah et Son salut soient sur lui) craignait le mal de ses ennemis.
وسمعْنا صوتَ السِّلاحِ فقال رسولُ اللهِ صلَّى اللهُ عليه وسلَّمَ : من هذا ؟
قال : سعدُ بنُ أبي وقاصٍ يا رسولَ اللهِ ! جئتُ أحرسُك
قالت عائشةُ : فنام رسولُ اللهِ صلَّى اللهُ عليه وسلَّمَ حتّى سمعتُ غطيطَه
(رواه مسلم في صحيحه رقم ٢٤١٠)
Alors le Prophète (que la prière d’Allah et Son salut soient sur lui) a dit: « Ne bouge pas. Il n’y a sur toi qu’un prophète, un véridique ou un martyr (2) ».
(Rapporté par Mouslim dans son Sahih n°2417)
(1) C’est une montagne à proximité de La Mecque.
(2) Le véridique est Abou Bakr (qu’Allah l’agrée) et ‘Omar, ‘Othmane, ‘Ali, Talha et Zoubayr (qu’Allah les agrée) sont tous morts en martyr.
فقال رسولُ اللهِ صلَّى اللهُ عليهِ وسلَّمَ : اهدأ فما عليك إلا نبيٌّ أو صِدِّيقٌ أو شهيدٌ
(رواه مسلم في صحيحه رقم ٢٤١٧)
(Rapporté par Mouslim dans son Sahih n°2430)
(1) Le pronom -ses- renvoie vers la vie d’ici-bas.
Ainsi le sens du hadith est que chacune de ces deux femmes était la meilleure des femmes de la vie d’ici-bas à son époque.
(Charh Sahih Mouslim de l’imam Nawawi)
(2) Maryam Bint ‘Imran était la mère du Prophète d’Allah ‘Issa (que la prière d’Allah et Son salut soient sur lui).
(3) Khadidja Bint Khouwaylid (qu’Allah l’agrée) est la première épouse du Prophète (que la prière d’Allah et Son salut soient sur lui).
Le Prophète (que la prière d’Allah et Son salut soient sur lui) ne s’est marié avec aucune autre femme du vivant de Khadidja (qu’Allah l’agrée).
Elle est décédée trois ans avant l’émigration du Prophète (que la prière d’Allah et Son salut soient sur lui) de La Mecque vers Médine.
(رواه مسلم في صحيحه رقم ٢٤٣٠)
Elle est morte trois ans avant que le Prophète (que la prière d’Allah et Son salut soient sur lui) ne se marie avec moi.
J’étais jalouse car je l’entendais la mentionner en disant que Son Seigneur lui a ordonné de lui annoncer la bonne nouvelle d’une maison de perles dans le paradis et il égorgeait une brebis et l’offrait à ses amies proches (*).
(Rapporté par Mouslim dans son Sahih n°2435)
(1) Khadidja Bint Khouwaylid (qu’Allah l’agrée) est la première épouse du Messager d’Allah (que la prière d’Allah et Son salut soient sur lui).
Il ne s’est marié avec aucune autre femme de son vivant.
Elle est décédée trois ans avant l’émigration du Prophète (que la prière d’Allah et son salut soient sur lui) de La Mecque vers Médine.
(2) C’est à dire que le Prophète (que la prière d’Allah et Son salut soient sur lui) sacrifiait une bête qu’il offrait ensuite aux amies de Khadidja (qu’Allah l’agrée).
ولقد هلكت قبلَ أن يتزوَّجني بثلاثِ سنين لما كنتُ أسمعُه يذكُرها ولقد أمرَه ربّه أن يُبَشِّرها ببيتٍ من قصبٍ في الجنةِ وإن كان ليذبحُ الشاةَ ثمّ يُهديها إلى خلائِلها
(رواه مسلم في صحيحه رقم ٢٤٣٥)
« Le Messager d’Allâh -ﷺ- a dit : « Je t’ai vu dans mon rêve dans trois nuits : l’Ange t’as ramenée dans une étoffe de soie en me disant : celle-ci est ta femme.
Je découvrais alors ton visage et je trouvais que c’était toi.»
Je disais : si cela provient d’Allâh, Il le réalisera.»
(Rapporté par Mouslim dans son Sahih n°2438)
(رواه مسلم في صحيحه رقم ۲۴۳۸)
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.A’icha رضي الله عنها a dit :
« Onze femmes se réunirent et décidèrent de s’imposer l’obligation de ne rien cacher les unes aux autres des faits et gestes de leurs maris.
– La première prit la parole et dit : « Mon mari est de la chair de chameau maigre placée sur le sommet d’une montagne.
Il n’a pas de plaine qu’on puisse gravir, ni de graisse qu’on puisse emporter;. (elle fait allusion à sa vanité et à son mauvais caractère) ».
« Je ne dirai rien sur mon mari, dit la seconde, car je craindrai de ne pas arriver jusqu’au bout, si je fais mention de ses défauts aussi visibles qu’invisibles ».
« Mon grand diable de mari, dit la troisième, si j’en parle, je serai répudiée et si je me tais, je serai délaissée ni épouse ni divorcée ».
« Mon mari, dit la quatrième, est comme la nuit du Tihâma, ni chaud, ni froid. Il ne m’inspire ni crainte, ni dégoût ». (Elle fait ainsi allusion à son bon caractère et à son bonheur avec lui) ».
« Quand, dit la cinquième, mon mari entre à la maison, il est comme un guépard, mais lorsqu’il sort, c’est un lion, il ne s’inquiète pas de ce qui s’était passé (à la maison) ».
« Mon mari, dit la sixième, mélange (tout) quand il mange et boit tout quand il boit. S’il se couche, il s’emmitoufle et n’introduit pas la main pour connaître mes soucis (littéralement: le chagrin) ».(Elle veut dire qu’il ne couche presque pas avec elle).
« Mon mari, dit la septième, est dans les illusions à outrance – ou suivant une variante – dans la paresse à outrance ; Il est plat, ne vaut rien et a tous les vices possibles, il vous fend le crâne (pour plaisanter) ou vous blesse (pour punir), ou même vous fait l’une et l’autre de ces deux choses ».
« Les attouchements de mon mari, dit la huitième, sont doux comme ceux du lièvre et son parfum est celui du zerneb ». (Elle veut exprimer son bonheur auprès de lui à cause de son caractère généreux) ».
« Mon mari, dit la neuvième, est noble et généreux; il est de haute stature; et est très hospitalier ; Sa maison est pour ainsi dire près de tout homme qui l’appelle (mot à mot) ».
« Mon mari, dit la dixième, est un Mâlik et comme il est bon Mâlik ! Personne n’est égale à lui. Il possède des nombreux chameaux que l’on fait souvent agenouiller (pour les traire et donner du lait aux hôtes), mais qu’on n’envoie que rarement au pâturage (afin de les avoir sous la main pour les égorger s’il arrive un hôte). Quand ces chameaux entendent le bruit des cithares (pour accueillir cérémonieusement les visiteurs), ils sont certains qu’ils n’ont plus longtemps à vivre ».
« Mon mari, dit la onzième, c’est ‘Abû Zar`.
Ah! quel homme que ‘Abû Zar`!
Il a comblé mes oreilles de bijoux et donné de l’embonpoint à mes biceps.
Il m’a donné la joie et je suis heureuse auprès de lui.
Il m’a trouvée chez des gens n’ayant que quelques moutons, dans un hameau et m’a emmenée chez des gens ayant chevaux, chameaux dépiquant des grains et épluchant leurs légumes.
Quand je lui parle, il ne me critique pas.
Je me couche et dors jusqu’au matin.
Je bois à ma soif.
La mère de ‘Abû Zar`! Ah ! quelle mère que celle de ‘Abû Zar`!
Ses approvisionnements sont abondants et sa maison est vaste.
Et le fils de ‘Abû Zar`! Ah ! quel fils que celui de ‘Abû Zar`!
Sa couche est pareille à une lame dégainée, une épaule de chevreau suffit à le rassasier.
Et la fille de ‘Abû Zar`! Ah ! quelle fille que celle de ‘Abû Zar`!
Elle obéit à son père; elle obéit à sa mère; elle remplit bien ses vêtements et elle excite l’envie de ses voisines.
Et la servante de ‘Abû Zar`! Ah ! quelle servante que celle de ‘Abû Zar`!
Elle ne répand pas au dehors les propos que nous tenons entre nous; elle ne gaspille pas nos provisions; elle ne remplit pas notre maison d’ordures, au contraire, elle en prit soin. ‘Abû Zar`, mon mari, étant sorti pendant que les outres étaient agitées pour faire le beurre, rencontra une femme ayant avec elle deux enfants pareils à deux guépards qui jouaient avec deux grenades (Il s’agit de seins fortement développés) qu’ils faisaient passer sous sa taille (alors qu’elle était couchée).
Il me répudia et épousa cette femme.
Alors j’épousai un homme généreux et de bonne naissance.
Il monta sur un cheval agile, prit une lance de khat et le soir il revint vers moi avec un nombreux troupeau.
Il me donna une paire de chacun des animaux qu’il avait ramenés en me disant : Mange, Ô ‘Umm Zar`, et approvisionne ta famille.
Eh bien ! j’aurais réuni tout ce qu’il m’avait donné, que cela n’eût pas suffi à remplir le plus petit des chaudrons de ‘Abû Zar`».
« Et, ajouta `A’icha, l’Envoyé d’Allah صلى الله عليه وسلم me dit : J’ai été pour toi comme ‘Abû Zar` pour ‘Umm Zar`».
(Rapporté par Mouslim dans son Sahih n°2448)
(رواه مسلم في صحيحه رقم ۲۴۴۸)
(Rapporté par Mouslim dans son Sahih n°2459)
(1) La taqwa d’Allah est un terme qui signifie que la personne va mettre entre elle et le châtiment d’Allah une protection en pratiquant ce qu’Allah a ordonné et en délaissant ce qu’Il a interdit.
(2) Il s’agit du verset 93 de la sourate Al Maida n°5.
(3) C’est à dire que l’ange qui a révélé le verset au Prophète (que la prière d’Allah et Son salut soient sur lui) lui a également révélé que ‘Abdallah Ibn Mas’oud (qu’Allah l’agrée) faisait partie des gens décrits dans le verset.
(رواه مسلم في صحيحه رقم ٢٤٥٩)
(Rapporté par Mouslim dans son Sahih n°2466)
(*) C’est à dire pour la mort de Sa’d Ibn Mou’adh (qu’Allah l’agrée).
(رواه مسلم في صحيحه رقم ٢٤٦٦)
J’ai voulu lever le vêtement mais mon peuple me l’a interdit.
J’ai voulu le lever de nouveau mais mon peuple me l’a interdit.
Alors le Prophète (que la prière d’Allah et Son salut soient sur lui) l’a levé ou a ordonné qu’il soit levé et il a entendu une femme pleurer.
Il a dit : « Qui est-ce ? ».
Ils ont dit : La fille de ‘Amr ou sa soeur. (3)
Le Prophète (que la prière d’Allah et Son salut soient sur lui) a dit : « Et pourquoi est-ce que tu pleures ?!
Les anges n’ont cessé que le couvrir avec leurs ailes jusqu’à ce qu’il soit élevé (4) ».
(Rapporté par Mouslim dans son Sahih n°2471)
(1) Ouhoud est le nom d’une montagne proche de Médine et auprès de laquelle il y a eu une grande bataille entre les musulmans et les associateurs durant la troisième année après l’émigration du Messager d’Allah (que la prière d’Allah et Son salut soient sur lui) de La Mecque vers Médine.
(2) Il s’agit de ‘Abdallah Ibn Haram (qu’Allah l’agrée) qui est mort en martyr lors de la bataille de Ouhoud.
(3) C’est à dire la sœur de ‘Abdallah Ibn Haram (qu’Allah l’agrée) ou sa tante.
(4) C’est à dire qu’il a été honoré par les anges qui se sont rassemblés et empressés auprès de lui afin de faire monter son âme.
(Voir Minnatoul Moun’im Charh Sahih Mouslim 4 p 124)
فأردتُ أن أرفعَ الثّوبَ فنهاني قومي ثمّ أردتُ أن أرفعَ الثّوبَ فنهاني قومي
فرفعَه رسولُ اللهِ صلَّى اللهُ عليهِ وسلَّمَ أو أمر بهِ فرُفِعَ فسمع صوتَ باكيةٍ
فقال رسولُ اللهِ صلَّى اللهُ عليهِ وسلَّمَ : من هذه ؟
فقالوا : بنتُ عمرو أو أختُ عمرو
فقال رسولُ اللهِ صلَّى اللهُ عليهِ وسلَّمَ : ولم تَبكي ؟ فما زالت الملائكةُ تُظِلُّه بأجنحتِها حتّى رُفِعَ
(رواه مسلم في صحيحه رقم ٢٤٧١)
Je me suis rendu auprès du Prophète (que la prière d’Allah et son salut soient sur lui) alors que je pleurais.
J’ai dit: Ô Messager d’Allah! J’appelle ma mère à l’Islam mais elle refuse. Aujourd’hui je l’y ait invité et alors elle m’a fait entendre te concernant ce que je déteste. Ainsi invoque Allah pour qu’il guide la mère de Abou Houreira.
Le Prophète (que la prière d’Allah et son salut soient sur lui) a dit: « Ô Allah! Guide la mère de Abou Houreira! ».
Alors je suis sortit heureux suite à l’invocation du Prophète (que la prière d’Allah et son salut soient sur lui) et une fois arrivé à la porte je l’ai trouvé fermée.
Ma mère a entendu le bruit de mes pas et elle a dit: Reste à ta place ô Abou Houreira!
J’ai entendu le bruit que fais l’eau. Elle a fait le ghousl, a mis sa robe et son voile et a ouvert la porte puis a dit: Ô Abou Houreira! J’atteste de La Ilaha illa Allah et j’atteste que Mohamed est le serviteur d’Allah et son Messager.
Alors je suis retourné auprès du Prophète (que la prière d’Allah et son salut soient sur lui) en pleurant de joie et j’ai dit: Ô Messager d’Allah! Reçois la bonne nouvelle, certes Allah a exaucé ton invocation et a guidé la mère de Abou Houreira!
Le prophète (que la prière d’Allah et son salut soient sur lui) a loué Allah, lui a fait des éloges et a prononcé des paroles de bien.
J’ai dit: Ô Messager d’Allah! Invoque Allah pour que ses serviteurs croyants nous aiment moi et ma mère et pour que nous les aimions également.
Alors le Prophète (que la prière d’Allah et son salut soient sur lui) a dit: « Ô Allah! Fais que ton serviteur ci et sa mère soient aimés par tes serviteurs croyants et que eux aiment les croyants également ».
Ainsi il n’y a pas un croyant qui a été crée et a entendu parlé de moi ou m’a vu sans qu’il ne m’aime.
(Rapporté par Mouslim dans son Sahih n°2491)
Les bénéfices que l’on peut tirer de ce hadith sont très nombreux, parmi eux :
– le comportement que le croyant doit avoir avec ses parents qui sont mécréants
– le mérite de Abou Houreira (qu’Allah l’agrée) et son bon comportement avec sa mère
– il y a dans ce hadith 2 preuves de la prophétie du Messager d’Allah (que la prière d’Allah et son salut soient sur lui) car Allah a immédiatement exaucé ses deux invocations
– le fait que celui qui rentre dans l’Islam doit faire le ghousl
– le comportement des croyantes pieuses vis-à-vis du hijab car une fois rentrée dans l’Islam la mère de Abou Houreira (qu’Allah les agrée) a tout de suite mis un voile
– le fait d’annoncer les bonnes nouvelles
– le fait de remercier Allah lorsqu’on nous annonce une bonne nouvelle
– le fait d’aimer Abou Houreira et sa mère (qu’Allah les agrée) est un signe de foi tout comme le fait de les détester est un signe d’absence de foi
(رواه مسلم في صحيحه رقم ٢٤٩١)
D’après Abou Houreira:
« Vous prétendez que Abou Houreira ne cesse de rapporter les hadiths du Messager d’Allah (ﷺ), Allah me jugera (si je rapporte autre chose que la vérité). J’étais un homme pauvre et je servais le Messager d’Allah (ﷺ) en me contentant de quoi me faire subsister au jour le jour, alors que les Muhâjirûn s’occupaient de conclure des affaires sur les marchés et
les ‘Ansâr donnaient tous leurs soins à l’entretien de leurs propriétés. Un jour, le Messager d’Allah (ﷺ) dit : « Quiconque de vous étendra son vêtement (thawb), n’oubliera rien de ce qu’il m’entend dire ». Alors j’étendis mon vêtement et je le laissai ainsi jusqu’à la fin de son hadith, puis je l’adjoignis et dès lors, je n’ai oublié aucun hadith que j’ai entendu.
(Rapporté par Mouslim dans son Sahih n°2492 a)
(رواه مسلم في صحيحه رقم ۲۴۹۲)
Alors nous sommes restés assis et le Prophète (que la prière d’Allah et Son salut soient sur lui) est venu à nous et a dit : « Vous êtes restés ici ? »
Nous avons dit : Ô Messager d’Allah ! Nous avons prié le maghreb avec toi puis nous avons dit que nous allions rester jusqu’à prier le ‘icha avec toi.
Le Prophète (que la prière d’Allah et Son salut soient sur lui) a dit : « Vous avez bien fait ! »
Le Prophète (que la prière d’Allah et son salut soient sur lui) a alors levé le regard vers le ciel, et souvent il levait la tête vers le ciel, et a dit : « Les étoiles sont une sécurité pour le ciel. Lorsqu’elles disparaitront, il arrivera aux cieux ce qui a été promis.
Je suis une sécurité pour mes compagnons et lorsque je disparaitrai il arrivera à mes compagnons ce qui leur a été promis (1).
Et mes compagnons sont une sécurité pour ma communauté (2), lorsqu’ils disparaitront il arrivera à ma communauté ce qui lui a été promis ». (3)
(Rapporté par Mouslim dans son Sahih n°2531)
(1) C’est-à-dire les guerres, les épreuves, l’apostasie des bédouins…
(2) L’imam Ibn Qayim (mort en 751 du calendrier hégirien) a dit : « Le Prophète (que la prière d’Allah et Son salut soient sur lui) a informé que ses compagnons (qu’Allah les agrée tous) ont, vis-à-vis de ceux qui vont venir après eux, la place que lui avait vis-à-vis de ses compagnons (qu’Allah les agrée tous).
Ainsi, il est évident que l’exemple qui a été pris dans ce hadith montre l’obligation pour la communauté de suivre les compagnons du Prophète (qu’Allah les agrée tous) de la même manière qu’il leur était à eux obligatoire de suivre le Prophète (que la prière d’Allah et Son salut soient sur lui).
Ainsi s’il était possible qu’ils se trompent dans les avis juridiques qu’ils ont donné et que ce soit ceux qui sont venus après qui aient eu la vérité, alors ce serait ceux qui sont venus après qui seraient une sécurité pour les compagnons du Prophète (qu’Allah les agrée tous) or cela est impossible et contraire au texte prophétique ».
(I’lam Al Mouwaqi’in vol 5 p 576)
(3) C’est-à-dire les innvovations, les égarements, les groupes égarés…
(Minnatoul Moun’im Charh Sahih Mouslim vol 4 p 158)
قلنا : يا رسولَ اللهِ ! صلَّينا معك المغربَ ثمّ قلنا : نجلس حتى نصلِّيَ معك العشاءَ
قال : أحسنتُم
فرفع رأسَه إلى السماءِ وكان كثيرًا مما يرفع رأسَه إلى السماءِ فقال : النّجومُ أمَنَةٌ للسماءِ فإذا ذهبتِ النجومُ أتى السماءَ ما توعد وأنا أمنةً لأصحابي فإذا ذهبتْ أتى أصحابي ما يوعدون وأصحابي أمنةٌ لأمتي فإذا ذهب أصحابي أتى أمتي ما يُوعدون
(رواه مسلم في صحيحه رقم ٢٥٣١)
Puis, lorsqu’il trouva Ouways, il dit : Tu es Ouways Ibn ‘Amir ? (1)
Ouways a dit : Oui.
‘Omar (qu’Allah l’agrée) a dit : De la tribu de Qaran ?
Ouways a dit : Oui.
‘Omar (qu’Allah l’agrée) a dit : Tu étais malade de la peste puis tu as guéri sauf l’espace équivalent à un dihram ? (2)
Ouways a dit : Oui.
‘Omar (qu’Allah l’agrée) a dit : Ta mère est vivante ?
Ouways a dit : Oui.
‘Omar (qu’Allah l’agrée) a dit : J’ai entendu le Prophète (que la prière d’Allah et Son salut soient sur lui) dire : « Il y a un homme dont le nom est Ouways Ibn ‘Amir qui va venir vers vous avec les compagnies militaires des gens du Yémen. Il est de la tribu de Qaran.
Il était malade de la peste et en a guéri sauf l’espace équivalent à un dihram.
Il a une mère avec laquelle il a un très bon comportement.
Si cet homme jurait qu’Allah allait faire une chose, Allah l’aurait rendu véridique. (3)
Si tu peux faire en sorte qu’il demande le pardon en ta faveur alors fais-le ! ».
‘Omar (qu’Allah l’agrée) a dit : Ainsi demande le pardon en ma faveur !
Et Ouways a demandé le pardon en sa faveur…
(Rapporté par Mouslim dans son Sahih n°2542)
(1) Il s’agit de Ouways Ibn ‘Amir Al Qarani (mort en 37 du calendrier hégirien).
Dans une autre version de ce hadith qui est également rapportée par Mouslim dans son Sahih, le Prophète (que la prière d’Allah et Son salut soient sur lui) a dit : « Certes, le meilleur des tabi’ins (la génération après les compagnons du Prophète) est un homme de la tribu de Qaran que l’on appelle Ouways ».
(2) C’est-à-dire qu’il restait sur sa peau une trace blanche de la peste de la taille d’une pièce de monnaie.
(3) C’est-à-dire que s’il avait juré qu’Allah allait faire telle ou telle chose, Allah aurait fait la chose comme il l’avait dit pour l’honorer et le préserver d’avoir à faire une quelconque compensation pour ce serment.
(Voir Charh Sahih Mouslim de l’imam Nawawi 16/165)
حتى أتى على أويس فقال : أنت أويس بن عامر ؟
قال : نعم
قال : من قرن ؟
قال : نعم
قال : فكان بك برص فبرأت منه إلا موضع درهم ؟
قال : نعم
قال : لك والدة ؟
قال : نعم
قال : سمعت رسول الله صلى الله عليه وسلم يقول : يأتي عليكم أويس بن عامر مع أمداد أهل اليمن من قرن كان به برص فبرأ منه إلا موضع درهم له والدة هو بها بر لو أقسم على الله لأبره فإن استطعت أن يستغفر لك فافعل
فاستغفر لي فاستغفر له…
(رواه مسلم في صحيحه رقم ٢٥٤٢)