Sahih Mouslim – 55 – Livre de l’ascétisme et indigent
(Rapporté par Mouslim dans son Sahih n°2956)
(رواه مسلم في صحيحه رقم ٢٩٥٦)
Il a dit: « Le fils de Adam dit : Mon argent ! Mon argent ! Mais qu’as tu de ton argent ô fils de Adam ?
Tu n’as que ce que tu as mangé et qui a ensuite péri, que ce tu as porté comme habit qui s’est ensuite usé ou ce que tu as donné en aumône que tu as fait perdurer ».
(Rapporté par Mouslim dans son Sahih n°2958)
(*) Il s’agit de la sourate At Takathour n°102.
(رواه مسلم في صحيحه رقم ٢٩٥٨)
« Il y a trois choses qui suivent le mort, deux reviennent et une seule reste: sa famille, son argent et ses actes le suivent et sa famille et son argent reviennent tandis que ses actes restent ».
(Rapporté par Mouslim dans son Sahih n°2960)
Rapporté également par Boukhari dans son Sahih n°6514
(رواه مسلم في صحيحه رقم ٢٩٦٠)
« Regardez ceux qui sont au dessous de vous et ne regardez pas ceux qui sont au dessus de vous ceci afin que vous ne minimisiez pas les bienfaits d’Allah sur vous ».
(Rapporté par Mouslim dans son Sahih n°2963)
L’imam Nawawi (mort en 676) a dit: « Ibn Jarir et d’autres ont dit que ce hadith rassemble de nombreux bénéfices. En effet lorsque la personne regarde celui qui a plus que lui dans les choses de l’ici-bas alors son -nafs- demande à avoir la même chose et minimise ce qu’il y a auprès de lui comme bienfaits d’Allah et ainsi il s’efforce d’avoir plus afin d’être comme l’autre ou de s’en approcher ».
(رواه مسلم في صحيحه رقم ٢٩٦٣)
D’après Anas ibn Malik, nous étions en compagnie du Messager d’Allah (ﷺ) quand il se mit à rire, et dit:
« Savez-vous ce qui me fait rire? »
Allah et Son Messager sont les plus savants, nous répondîme.
. Il reprit: « La discussion qui aura lieu entre le
Seigneur et son serviteur. » (le jour du jugement).
Celui-ci dira: « Seigneur, ne m ’as-tu pas protégé contre l’injustice? »
Oui, dira Allah.
« Je ne permets à aucun, à moins qu’il ne
soit de moi-même, de témoigner contre moi. »
Allah répliquera: « Il suffit aujourd’hui toi-même pour témoigner contre toi-même, et les anges nobles
et scribes»
Alors on mettra un sceau sur sa bouche et dira à ses membres:
« Parlez ».
Ces membres parleront, puis on ôtera le sceau, il leur dira alors:
« Malheur à vous! c’est vous que je défendais »
(Rapporté par Mouslim dans son Sahih n°2969)
C’est l’explication du verset suivant:
Allah a dit dans la sourate Yasin n°36 verset 65 (traduction rapprochée et approximative du sens du verset) : « Ce jour-là, Nous scellerons leurs bouches, leurs mains Nous parleront et leurs pieds témoigneront de ce qu’ils avaient accompli ».
قال الله تعالى : الْيَوْمَ نَخْتِمُ عَلَى أَفْوَاهِهِمْ وَتُكَلِّمُنَا أَيْدِيهِمْ وَتَشْهَدُ أَرْجُلُهُمْ بِمَا كَانُوا يَكْسِبُونَ
(سورة يس ٦٥)
(رواه مسلم في صحيحه رقم ۲۹۶۹)
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.(Rapporté par Mouslim dans son Sahih n°2995)
(رواه مسلم في صحيحه رقم ۲۹۹۵)
.
.« Les Anges ont été créés de lumière, les jinns ont été créés d’un feu sans fumée, et Âdam fut créé par ce qui vous a été dit (Dans le Coran c’est a dire l’argile). ».
(Rapporté Par Mouslim dans son Sahih n°2996)
Étymologie et définition du mot Ange
L’Imâm Muhammad Ibn Jarîr At Tabarî -qu’Allâh lui fasse Miséricorde- a dit : « Ce mot « malâ’ika » ( الملائكة) est le pluriel du mot « malak » ( ملاك), ou plus exactement c’est le pluriel du mot « mal°ak », bien que ce dernier soit plus rarement employé et que l’habitude fut prise de prononcer ce mot sans le hamza […]. « Mal’ak » a pour origine le verbe « la’aka » qui signifie « envoyer un message » (malâ’aka). Les Anges ont alors été appelés « makâ’ika » parce qu’ils sont les messagers entre Allâh et Ses Prophètes. »
[Source : Al Jâmi‘u l-Bayân Fî Tafsîr-i l-Qur’ân.]
(رواه مسلم في صحيحه رقم ۲۹۹۶)
(Rapporté par Mouslim dans son Sahih n°2999)
En cas de malheur, le croyant fait preuve de patience
Allah a dit dans la sourate Al Baqara n°2 verset 155 (traduction rapprochée du sens du verset) : « Nous allons certes vous éprouver par un peu de peur, de faim, de diminution des biens, des personnes (*) et des fruits. Et annonce la bonne nouvelle aux patients »
(*) L’imam Chafi’i (mort en 204 du calendrier hégirien) a dit : « C’est à dire par la maladie ».
(Tefsir Al Qortobi vol 2 p 463)
قال الله تعالى : وَلَنَبْلُوَنَّكُم بِشَيْءٍ مِّنَ الْخَوْفِ وَالْجُوعِ وَنَقْصٍ مِّنَ الْأَمْوَالِ وَالْأَنفُسِ وَالثَّمَرَاتِ وَبَشِّرِ الصَّابِرِينَ
(سورة البقرة ١٥٥)
L’imam Ibn Al Qayim (mort en 751 du calendrier hégirien) a dit : « La patience est le fait de maîtriser son coeur contre le fait de s’agacer et de s’énerver, de maîtriser sa langue contre le fait de se plaindre et de maîtriser ses membres contre le fait de faire des actes interdits et irraisonnables.
(Madarij As Salikin p 487)
Cheikh Rajihi a dit : « Ainsi, par exemple, il ne faut pas que la personne dise : -Pourquoi sommes-nous touchés par cette maladie alors que les autres personnes n’ont pas été touchés ?!- ; ou qu’elle fasse des actes qui mettent Allah en colère comme le fait de se griffer les joues, s’arracher les cheveux…
Tout ceci va à l’encontre de la patience.
Par contre, il n’y a pas de mal au fait que le malade dise par exemple : -Je suis fatigué- en voulant par cela informer de son état et sans avoir l’intention de se plaindre ».
(Charh Sahih Al Boukhari vol 10 p 359)
(رواه مسلم في صحيحه رقم ۲۹۹۹)
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.L’un d’eux était plus âgé que l’autre. J’ai alors passé le siwak au plus jeune mais on m’a dit : -Au plus âgé-.
Alors je l’ai passé au plus âgé (2) ».
(Rapporté par Mouslim dans son Sahih n°3003)
(1) Il s’agit d’un morceau de bois avec lequel on se nettoie les dents et la bouche.
(2) Ce hadith montre qu’il convient de respecter les gens âgés et de les faire passer avant les autres.
(رواه مسلم في صحيحه رقم ٣٠٠٣)
La première personne que nous avons rencontré était Abou Al Yasar (qu’Allah l’agrée), le compagnon du Prophète (que la prière d’Allah et Son salut soient sur lui). Il avait avec lui un de ses enfants et un tas de papier.
Mon père lui a dit : Ô mon oncle ! Je vois sur ton visage des signes d’énervement.
Il a dit : Oui. Untel le fils d’untel me devait de l’argent. Je suis donc allé vers sa famille, je leur ai passé le salam et j’ai dit : Est-ce qu’il est là ?
Ils ont dit : Non.
Un de ses enfants à l’âge de l’adolescence est sorti vers moi et je lui ai dit : Où est ton père ?
Il a dit : Il a entendu ta voix et est alors rentré dans la couche à ma mère.
J’ai dit : Viens ici, je sais certes où tu es !
Il est sorti et j’ai dit : Qu’est-ce qui t’a poussé à te cacher de moi ?
Il a dit : Par Allah ! Je vais te parler sans te mentir. Par Allah ! J’ai eu peur de te parler et de te mentir, de te promettre et de ne pas tenir ma promesse alors que tu es un compagnon du Prophète (que la prière d’Allah et Son salut soient sur lui) et, par Allah, je n’ai pas les moyens de rembourser.
J’ai dit : Tu jures par Allah ?
Il a dit : Je jure par Allah.
J’ai dit : Tu jures par Allah ?
Il a dit : Je jure par Allah.
J’ai dit : Tu jures par Allah ?
Il a dit : Je jure par Allah.
‘Oubada Ibn Al Walid a dit : Abou Al Yasar a alors apporté sa feuille (2), il l’a effacé avec sa main et a dit : Si tu trouves de quoi rembourser alors paye moi sinon je te pardonne.
Il a dit : Mes yeux ont vu ; et il a mis les doigts sur ses yeux ; mes oreilles ont entendu, mon coeur a retenu ; et il a fait signe vers son coeur ; que le Prophète (que la prière d’Allah et Son salut soient sur lui) a dit : « Celui qui accorde un délai à une personne dans la gêne ou lui efface sa dette, Allah le couvre dans Son ombre ».
(Rapporté par Mouslim dans son Sahih n°3006)
(1) C’est à dire les compagnons du Prophète (que la prière d’Allah et Son salut soient sur lui) originaires de Médine.
(2) C’est à dire la feuille sur laquelle la dette était notée.
فقال له أبي : يا عم ! إني أرى في وجهك سفعة من غضب
قال : أجل . كان لي على فلان بن فلان مال فأتيت أهله فسلمت فقلت : ثم هو ؟
قالوا : لا .
فخرج علي ابن له جفر فقلت له : أين أبوك ؟
قال : سمع صوتك فدخل أريكة أمي
فقلت : اخرج إلي فقد علمت أين أنت
فخرج فقلت : ما حملك على أن اختبأت مني ؟
قال : أنا والله ! أحدثك ثم لا أكذبك . خشيت والله أن أحدثك فأكذبك وأن أعدك فأخلفك وكنت صاحب رسول الله صلى الله عليه وسلم وكنت والله معسرا
قلت : آلله !
قال : الله !
قلت : آلله !
قال : الله .
قلت : آلله !
قال : الله .
فأتى بصحيفته فمحاها بيده فقال : إن وجدت قضاء فاقضني وإلا أنت في حل . فأشهد بصر عيني هاتين ووضع إصبعيه على عينيه وسمع أذني هاتين ووعاه قلبي هذا وأشار إلى مناط قلبه رسول الله صلى الله عليه وسلم وهو يقول : من أنظر معسرا أو وضع عنه أظله الله في ظله
(رواه مسلم في صحيحه رقم ٣٠٠٦)