Sunan Ibn Majah – 37 – Livre du Zuhd
Le Prophète (que la prière d’Allah et Son salut soient sur lui) a dit : « Si tu entends tes voisins dire que tu as bien agi alors certes tu as bien agi.
Et si tu entends tes voisins dire que tu as mal agi alors certes tu as mal agi ».
(Rapporté par Ibn Maja et authentifié par Cheikh Albani dans Sahih Ibn Maja n°3421, Hadith Sahih)
(*) Ce hadith, rapporté par Abdullah Ibn Mas’ud, authentifié par Al-Albani dans « Sahih Ibn Majah » (n°3421), enseigne l’importance de prendre en compte l’opinion de nos voisins concernant nos actions. Le véritable musulman prend soin de ses voisins et s’efforce de leur rendre leurs droits. L’Islam accorde une grande valeur à la bonne entente avec les voisins, considérant cela comme un acte vertueux récompensé par Allah, tandis que nuire à ses voisins est considéré comme un péché.
Dans ce hadith, un homme demande au Prophète (paix et bénédictions sur lui) comment il peut savoir s’il agit bien ou mal dans sa vie quotidienne et quels sont les critères pour évaluer cela. Le Prophète lui répond que si la majorité de ses voisins témoignent qu’il a agi correctement, alors il a agi correctement. Cela souligne l’importance de la perception et du témoignage des voisins, qui sont souvent les mieux placés pour juger nos comportements quotidiens puisqu’ils sont nos plus proches témoins. La recommandation divine d’être bon envers les voisins est rappelée dans le Coran (Sourate An-Nisa, verset 36) et renforcée par de nombreux hadiths soulignant cette vertu.
Le hadith met également en lumière la gravité de nuire à ses voisins, allant jusqu’à annuler les bénéfices d’actes de dévotion comme la prière, le jeûne, et la charité si ces actes sont accompagnés de nuisances envers les voisins. Ainsi, une femme mentionnée dans un autre hadith est condamnée au Feu pour avoir causé du tort à ses voisins par sa langue, malgré ses actes de dévotion, tandis qu’une autre est promise au Paradis pour sa générosité et son absence de nuisance envers ses voisins, malgré des actes de dévotion moindres.
Ce hadith illustre l’importance de maintenir de bonnes relations avec ses voisins dans l’Islam et montre que les actions d’une personne envers ses voisins sont un indicateur clé de sa bonté ou de son erreur dans sa foi et sa pratique religieuse.
(Explication Sahih Ibn Majah, Cheick Al Albani)
فقال النّبي صلّى الله عليه وسلّم : إذا سمعت جيرانك يقولون : قد أحسنت فقد أحسنت
وإذا سمعتهم يقولون : قد أسأت فقد أسأت
(رواه ابن ماجة وصححه الشيخ الألباني في صحيح ابن ماجه رقم ٣٤٢١)
حكم : صحيح
Ô Messager d’Allah ! Montre moi une oeuvre qui si je la pratique Allah va m’aimer et les gens vont m’aimer ?
Le Prophète ﷺ a dit :
« Fais preuve de zouhd dans la vie d’ici-bas (1) alors Allah t’aimera et fais preuve de zouhd vis-à-vis de ce qui est dans les mains (2) des gens alors les gens t’aimeront »
(Rapporté par Ibn Majah dans ses Sounan n°4102 et authentifié par Cheikh Albani dans Sahîh Ibn Majah, Hadith Sahîh)
(1) C’est à dire : délaisse de la vie d’ici-bas ce qui ne te rapporte rien pour ta vie de l’au-delà.
(2) C’est à dire : ne convoite pas les biens que les gens possèdent.
(رواه ابن ماجة في سننه رقم ۴۱۰۲ و صححه الشيخ الألباني في صحيح ابن ماجة)
حكم : صحيح
(Rapporté par Ibn Maja dans ses Sounan n°4106 et authentifié par Cheikh Albani dans Sahîh Ibn Maja, Hadith Hasan)
(رواه ابن ماجه في سننه رقم ٤١٠٦ و حسنه الشيخ الألباني في صحيح ابن ماجه)
حكم : حسن
(Rapporté par Ibn Maja dans ses Sounan n°4108, Hadith Sahîh)
(رواه ابن ماجة في سننه رقم ۴۱۰۸ و صححه الشيخ الألباني في صحيح ابن ماجة)
حكم : صحيح
(Rapporté par Ibn Maja dans ses Sounan n°4195 et authentifié par Cheikh Albani dans sa Sahih Ibn Maja, Hadith Hasan)
(*) C’est à dire en faisant des bonnes actions qui vont par la suite entrer dans la tombe avec le croyant.
(Hachiya Al Sindi ‘Ala Sounan Ibn Maja)
(رواه ابن ماجه في سننه رقم ٤١٩٥ و حسنه الشيخ الألباني في صحيح ابن ماجه)
حكم : حسن
Si ce qu’il y a en bas est bon alors ce qu’il y a en haut sera bon et si ce qu’il y a en bas n’est pas bon alors ce qu’il y a en haut ne sera pas bon (*) ».
(Rapporté par Ibn Maja dans ses Sounan n°4199 et authentifié par Cheikh Albani dans Sahîh Ibn Maja, Hadith Sahîh)
(*) L’imam ‘Abder Raouf Al Mounawi (mort en 1031 du calendrier hégirien) a expliqué que les actes sont comme un récipient qui contient un liquide.
Les actes apparents sont comme ce qui est sur le dessus du récipient et les actes intérieurs sont ce qui est au fond du récipient.
Ainsi le sens est que s’il y a de la sincérité envers Allah dans le coeur de celui qui oeuvre alors ceci va se traduire sur l’apparence de son acte et inversement s’il y a dans le coeur de la personne de l’ostentation.
(Fayd Al Qadir, hadith n°2320)
D’autres savants ont expliqué le hadith en disant que les actes de la personne durant sa vie sont semblables à ce qui est en bas du récipient et les actes par lesquels la personne termine sa vie sont comme ce qui est sur le dessus du récipient.
Ainsi Allah ne va permettre à la personne de terminer sa vie avec de bonnes actions que si auparavant la personne a oeuvré dans le bien.
(Hachiya As Sindi ‘Ala Sounan Ibn Maja)
(رواه ابن ماجه في سننه رقم ٤١٩٩ و صححه الشيخ الألباني في صحيح ابن ماجه)
حكم : صحيح
Ils ont dit: Comment cela, ô Messager d’Allah ?
Le Prophète (que la prière d’Allah et Son salut soient sur lui) a dit: « Par les bonnes éloges et la mauvaise mention (1), vous êtes les témoins d’Allah les uns contre les autres (2) ».
(Rapporté par Ibn Maja dans ses Sounan n°4221 et authentifié par Cheikh Albani dans Sahîh Ibn Maja, Hadith Hasan)
(1) Le sens du hadith est que le fait que les gens parlent en bien d’une personne est un bon signe pour cette personne de la même manière que s’ils parlent en mal d’elle alors ceci est un mauvais signe pour elle.
(Voir Charh Sounan Ibn Maja de cheikh Abdel Mouhsin Al ‘Abad cour n°307)
(2) Les gens qui sont visés ici sont les croyants pieux.
(Hachiya As Souyouti ‘Ala Sounan Ibn Maja)
(رواه ابن ماجه في سننه رقم ٤٢٢١ و حسنه الشيخ الألباني في صحيح ابن ماجه)
حكم : حسن
(Rapporté par Ibn Maja dans ses Sounan n°4243 et authentifié par Cheikh Albani dans Sahîh ibn Maja, Hadith Sahîh)
(رواه ابن ماجه في سننه رقم ٤٢٤٣ و صححه الشيخ الألباني في صحيح ابن ماجه )
حكم :صحيح
(Rapporté par Ibn Maja dans ses Sounan n°4246 qui l’a authentifié et il a également été authentifié par cheikh Albani dans Sahih Ibn Maja, Hadith Hasan)
(1) La taqwa signifie le fait que la personne mette une protection entre elle et le châtiment d’Allah en pratiquant ce qu’Il a ordonné et en s’écartant de ce qu’Il a interdit.
(2) C’est à dire les péchés qui sont commis par la bouche (association, mensonge, médisance, calomnie, moquerie, insulte…) et le sexe (fornication, adultère, masturbation…).
(رواه ابن ماجه في سننه رقم ۴۲۴۶ و صححه و صححه أيضاً الشيخ الألباني في صحيح ابن ماجه)
حكم : إسناده حسن
(Rapporté par Ibn Maja dans ses Sounan n°4250 et authentifié par cheikh Albani dans Sahîh Ibn Maja, Hadith Hasan)
Les savants mentionnent qu’il y a des conditions pour que le repentir de la personne soit valable et accepté par Allah.
Parmi ces conditions :
– le fait que la personne cesse de faire le péché pour lequel elle se repent. Si quelqu’un se repent d’une chose qu’il continue à faire alors le repentir n’est pas valable.
– le fait de regretter d’avoir commis le péché.
– le fait d’avoir la ferme intention de ne plus commettre le péché à l’avenir.
– si le péché est en lien avec les droits d’une autre personne il faudra alors réparer le préjudice, par exemple si on a volé de l’argent, pour que le repentir soit valable il faudra rendre cet argent à la personne à qui il a été volé.
(رواه ابن ماجه في سننه رقم ٤٢٥٠ و حسنه الشيخ الألباني في صحيح ابن ماجه)
حكم : حسن
(Rapporté par Ibn Maja dans ses Sounan n°4251 et authentifié par Cheikh Albani dans Sahîh Ibn Maja, Hadith Hasan)
(رواه ابن ماجه في سننه رقم ٤٢٥١ و حسنه الشيخ الألباني في صحيح ابن ماجه)
حكم : حسن
(Rapporté par Ibn Majah dans ses Sounan n°4259 et authentifié par Cheikh Albani dans Sahîh Ibn Majah, Hadith Hasan)
(رواه ابن ماجة في سننه رقم ٤۲٥۹ و صححه الشيخ الألباني في صحيح ابن ماجة)
حكم : حسن
Lorsqu’il atteint ce dernier endroit, Allah le fait mourir et la terre dira le jour du jugement: Seigneur ! Voilà ce que tu m’as confié ».
(Rapporté par Ibn Maja dans ses Sounan n°4263 et authentifié par Cheikh Albani dans sa Sahih Ibn Majah, Hadith Sahîh)
(رواه ابن ماجه في سننه رقم ٤٢٦٣ و صححه الشيخ الألباني في صحيح ابن ماجه)
حكم : صحيح
(Rapporté par Ibn Maja dans ses Sounan n°4272 et authentifié par Cheikh Albani dans Sahîh Ibn Maja, Hadith Hasan)
(1) Ceci concerne le croyant au moment où les anges descendent vers lui.
(Hachiya Souyouti ‘Ala Sounan Ibn Maja)
(2) C’est à dire comme le fait la personne qui se réveille car la mort est une forme de sommeil.
(3) C’est à dire que le croyant leur demande de ne plus lui parler et de ne plus le questionner afin de le laisser prier.
En effet le moment où le soleil se couche est la fin du temps de la prière du ‘asr et ainsi le croyant, comme s’il était encore dans la vie d’ici-bas, veut prier la prière obligatoire avant que son temps ne se termine comme il avait l’habitude de la faire.
Ainsi il demande à ses compagnons de le laisser faire l’obligation qui lui incombe.
Ceci nous montre la fermeté et l’assiduité du croyant vis-à-vis de l’accomplissement de la prière obligatoire dans son temps.
De plus, le fait que le soleil soit mentionné dans le hadith comme au moment de son coucher est une allusion au fait que cette personne est en train de quitter la vie d’ici-bas car l’entrée dans la tombe est la dernière étape de la vie d’ici-bas.
(Voir Mirqatoul Mafatih Charh Mishkat Al Masabih, hadith n°138)
(رواه ابن ماجه في سننه رقم ٤٢٧٢ و حسنه الشيخ الألباني في صحيح ابن ماجه)
حكم : حسن
(Rapporté par Ibn Maja dans ses Sounan n°4287 et authentifié par Cheikh Albani dans Sahîh Ibn Maja, Hadith Hasan)
(1) C’est à dire -nous serons l’équivalent de soixante dix communautés-.
(Voir Mirqatoul Mafatih Charh Mishkat Al Masabih vol 11 p 425)
(2) L’imam Souyouti a dit dans sa Hachiya ‘Ala Sounan Ibn Maja: Ce qui est voulu par le nombre soixante dix est le grand nombre et pas ce nombre précis.
(رواه ابن ماجه في سننه رقم ٤٢٨٧ و حسنه الشيخ الألباني في صحيح ابن ماجه)
حكم : حسن
(Rapporté par Ibn Maja dans ses Sounan n°4288 et authentifié par Cheikh Albani dans Sahih Ibn Maja, Hadith Hasan)
(*) C’est à dire que le jour du jugement vous serez l’équivalent de soixante dix communautés comme ceci est explicité dans une autre version de ce hadith.
Et en ce qui concerne le nombre mentionné, l’imam Souyouti a dit dans sa Hachiya ‘Ala Sounan Ibn Maja: Ce qui est voulu par le nombre soixante dix est le grand nombre et pas ce nombre précis.
(رواه ابن ماجه في سننه رقم ٤٢٨٨ و حسنه الشيخ الألباني فيصحيح ابن ماجه)
حكم : حسن
« Certes Allah عزَّ وجلَّ m’a révélé que vous devez être modestes au point où personne ne doit se sentir meilleur qu’un autre et que personne ne soit injuste avec un autre »
(Rapporté par Ibn Maja dans ses Sounan n°4319 et authentifié par cheikh Albani dans Sahih Ibn Maja, Hadith Sahih)
(رواه ابن ماجه في سننه رقم ۴۳۱۹ و حسنه الشيخ الألباني في صحيح ابن ماجه)
حكم : صحيح
Alors il sera dit: Ô les gens du paradis ! Ils regarderont en étant craintifs et apeurés de devoir sortir de l’endroit où ils se trouveront.
Puis il sera dit: Ô les gens du feu ! Ils regarderont en étant heureux et espérant sortir de l’endroit où ils se trouveront.
Il leur sera dit: Reconnaissez vous cela ?
Ils diront: Oui, ceci est la mort.
Alors il sera donné l’ordre de l’égorger (2) sur le sirat et il sera dit aux deux groupes de gens: Vous serez éternellement dans l’endroit où vous vous trouvez et vous n’y mourrez jamais ».
(Rapporté par Ibn Maja dans ses Sounan n°4327 et authentifié par Cheikh Albani dans sa Sahih Ibn Maja, hadith Hasan Sahîh)
(1) C’est un pont qui sera placé au dessus de l’enfer le jour du jugement, le Prophète (que la prière d’Allah et son salut soient sur lui) en a fait la description dans de nombreux ahadiths authentiques.
(2) Certains ahadiths sur le sujet précisent que la mort sera apportée sous la forme d’un bélier.
ثم يقال : يا أهل النار ! فيطلعون مستبشرين فرحين أن يخرجوا من مكانهم الذي هم فيه
فيقال : هل تعرفون هذا ؟
قالوا : نعم هذا الموت .
فيؤمر به فيذبح على الصراط ثم يقال للفريقين كلاهما خلود فيما يجدون لا موت فيها أبدا
(رواه ابن ماجه في سننه رقم ٤٣٢٧ و صححه الشيخ الألباني في صحيح ابن ماجه)
حكم : حسن صحيح
S’il meurt et rentre dans le feu alors les gens du paradis héritent de sa maison et ceci est la parole d’Allah: -Ceux-ci sont les héritiers- ».
(Rapporté par Ibn Maja dans ses Sounan n°4341 et authentifié par Cheikh Albani dans sa Sahih Ibn Majah, Hadith Sahîh)
(*) Il s’agit du verset 10 de la sourate Al Mouminoun n°23.
فإذا مات فدخل النار ورث أهل الجنة منزله فذلك قول الله : أولئك هم الوارثون
(رواه ابن ماجه في سننه رقم ٤٣٤١ و صححه الشيخ الألباني في صحيح ابن ماجه)
حكم : صحيح