Sahih Al Boukhari - Hadith n°1903
(Rapporté par Boukhari dans son Sahih n°1903)
(1) Les paroles de – zour – désignent toutes les paroles interdites et les actes de – zour – désignent tous les actes interdits.
(Majmou’ Al Fatawa de Cheikh ‘Otheimine vol 19 p 27)
(2) Allah n’a absolument aucun besoin des actes de Ses serviteurs.
Le sens voulu est que la personne n’obtient pas la récompense promise au jeûneur si elle ne délaisse pas les paroles et les actes interdits.
(Charh Sahih Al Boukhari de Cheikh Rajihi vol 4 p 147)
L’imam Ibn Qayim Al Jawziya (mort en 751) a dit : « Le jeûneur est celui dont les membres se sont abstenus des péchés, dont la langue s’est abstenue du mensonge, de la grossièreté et du faux témoignage, dont le ventre s’est abstenu de nourriture et de boisson et dont le sexe s’est abstenu de rapport.
S’il parle il ne dit pas de chose qui va nuire à son jeûne, s’il agit il ne fait pas une chose qui va annuler son jeûne. Il va prononcer des paroles bénéfiques et pieuses et ainsi seront également ses actes.
Ses actes sont comme l’odeur que sent celui qui s’est assis avec un vendeur de parfum, celui qui s’assoit avec lui profite de lui et est à l’abri du mal, du mensonge, de la perversité et de l’injustice.
Ceci est le jeûne qui est légiféré, pas uniquement le fait de s’abstenir de nourriture et de boisson.
Il est rapporté sur cela un hadith authentique : -Il est possible qu’un jeûneur n’est comme part de son jeûne que la faim et la soif-.
Ainsi le jeûne est le jeûne des membres vis-à-vis des péchés, le jeûne du ventre vis-à-vis de la boisson et de la nourriture.
Et de la même manière que la nourriture et la boisson coupent et annulent le jeûne, les péchés coupent sa récompense et annulent ses bienfaits… ».
(Al Wabil As Sayyib p 40/41)
(رواه البخاري في صحيحه رقم ١٩٠٣)