Sahih Al Boukhari - Hadith n°1960


D’après Roubayi’ Bint Mou’awidh (qu’Allah l’agrée) : Le matin de ‘achoura, le Prophète (que la prière d’Allah et Son salut soient sur lui) a envoyé dire dans les villages des ansars : « Celui qui, ce matin, n’avait pas jeûné qu’il termine la journée en jeûnant et celui qui jeûnait qu’il continue son jeûne ».
Ainsi, après cela, nous jeûnions et nous faisions jeûner nos enfants. Nous leur faisions des jouets avec de la laine et lorsque l’un d’entre eux pleurait pour avoir de la nourriture nous lui donnions un jouet jusqu’au moment de la rupture du jeûne.
(Rapporté par Boukhari dans son Sahih n°1960)

Le Cheikh ‘Abdel ‘Aziz Ibn Baz a dit : « Le jeûne est obligatoire pour chaque musulman et musulmane pubère et doté de raison et il est recommandé pour celui qui a 7 ans ou plus et peut le supporter parmi les garcons et les filles. Et il est obligatoire à leurs responsables de leur ordonner le jeûne lorsqu’ils en sont capable de la même manière qu’ils leur ordonnent la prière ».
(Touhfatoul Ikhwan p 124)

Le cheikh Muhammad Ibn Saleh Al ‘Otheimine a dit : « Il convient d’ordonner aux enfants qui n’ont pas atteint la puberté de jeûner s’ils en sont capable de la même manière que les compagnons (qu’Allah les agrée) le faisait avec leurs enfants.
Certes les savants ont mentionné que le responsable de l’enfant doit lui ordonner de jeûner afin de l’habituer et pour enraciner en lui les bases de l’Islam jusqu’à ce que ceci soit naturel pour lui.
Mais par contre si le jeûne leur est trop difficile ou s’il leur nuit, dans ce cas, on ne les contraint pas.
Je voudrais certes attirer l’attention sur une chose que font certains parents : ils interdisent à leurs enfants de jeûner à la différence de ce que faisaient les compagnons (qu’Allah les agrée).
Ils prétendent qu’ils interdisent le jeûne à leurs enfants par miséricorde et compassion envers eux mais la réalité est que la miséricorde pour l’enfant est de lui ordonner les rites de l’Islam et de les habituer à les mettre en pratique… ».
(70 Soualan Fi Siyam, question n°3)

D’après Nafi’, ‘Abdallah Ibn ‘Omar (qu’Allah les agrée lui et son père) a dit : « On apprend la prière à l’enfant lorsqu’il sait reconnaître sa main droite de sa main gauche ».
(Rapporté par Ibn Abi Chayba dans son Moussannaf n°3533 et authentifié par Cheikh Chathri dans sa correction du Moussannaf de Ibn Abi Chayba vol 3 p 265)

De plus, il faut insister sur le fait que l’éducation religieuse qui doit être dispensée à l’enfant doit évidemment concerner les actes qui deviendront obligatoires pour eux au moment de la puberté mais elle doit surtout être basée sur le fait de transmettre à l’enfant la croyance correcte par laquelle l’enfant va apprendre à aimer Allah, à espérer Sa récompense et à craindre Son châtiment.

أرسل النبيُّ صلى الله عليه وسلم غداةَ عاشوراءَ إلى قرى الأنصارِ: من أصبح مفطرًا فليتمَّ بقيةَ يومِه ، ومن أصبح صائمًا فليصم . قالت: فكنا نصومُه بعدُ ، ونصوِّمُ صبياننا، ونجعلُ لهم اللعبةَ من العهنِ ، فإذا بكى أحدُهم على الطعامِ أعطيناه ذاك حتى يكونَ عند الإفطارِ.
(رواه البخاري في صحيحه رقم ١٩٦٠)
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