Silsila Sahiha - Page 194


D’après ‘Aqil Ibn Abi Talib (qu’Allah l’agrée) : Les gens de Qouraych (1) sont allés voir Abou Talib (2) et ont dit: Ô Abou Talib ! Certes ton neveu nous cause du tort dans notre assemblée et dans notre mosquée (3). Tu dois lui interdire cela !
Abou Talib a dit : Ô ‘Aqil ! Va me chercher Muhammed !
Je suis donc allé le chercher et il lui a dit : Ô mon neveu ! Certes les fils de ton oncle (4) prétendent que tu leur causes du tort dans leur assemblée et dans leur mosquée. Arrête de faire cela !
Le Prophète (que la prière d’Allah et Son salut soient sur lui) a levé sa tête vers le ciel et a dit : « Voyez-vous ce soleil ? ».
Ils ont dit : Oui.
Le Prophète (que la prière d’Allah et Son salut soient sur lui) a dit : « Je ne suis pas plus capable d’arrêter de vous dire cela que vous n’êtes capable de faire prendre feu à un morceau de bois en le faisant toucher le soleil ». (5)
Alors Abou Talib a dit : Mon neveu ne nous a pas menti. Vous pouvez repartir. (6)
(Rapporté par Abou Ya’la et authentifié par l’imam Ibn Hajar dans Al Matalib Al ‘Aliya n°4227 ainsi que par Cheikh Albani dans la Silsila Sahiha vol 1 p 194, Hadith Isnad Hasan)

(1) Qouraych est le nom de la tribu arabe dont le Prophète (que la prière d’Allah et Son salut soient sur lui) était originaire.

(2) Abou Talib était l’oncle du Prophète (que la prière d’Allah et Son salut soient sur lui).
Il était une personne importante et influente dans la tribu de Qouraych et protégeait son neveu.

(3) C’est-à-dire la mosquée Al Haram à La Mecque dans laquelle ils pratiquaient l’association à Allah.
Le Prophète (que la prière d’Allah et Son salut soient sur lui) leur disait que l’adoration des idoles qu’ils pratiquaient était une chose qui ne sert à rien à celui qui la pratique.
Il leur disait que cela atteint le plus haut niveau du ridicule et que seul Allah mérite d’être adoré.

(4) C’est-à-dire les membres de ta tribu.

(5) C’est-à-dire que ces choses que le Prophète (que la prière d’Allah et Son salut soient sur lui) leur disaient étaient des commandements d’Allah qu’il devait forcément transmettre et il n’avait aucun choix dans cela.

(6) C’est-à-dire : Vous pouvez repartir car vous n’obtiendrez rien de sa part.

عن عقيل بن أبي طالب رضي الله عنه قال : جاءت قريش إلى أبي طالب فقالوا : يا أبا طالب ! إن ابن أخيك يؤذينا في نادينا وفي مسجدنا فانهه عن أذانا
فقال : يا عقيل ! ائتني بمحمد
فذهبت فأتيته به فقال : يا ابن أخي ! إن بني عمك زعموا أنك تؤذيهم في ناديهم وفي مسجدهم فانته عن ذلك
فحلق رسول الله صلى الله عليه وسلم بصره إلى السماء فقال : أترون هذه الشمس ؟
قالوا : نعم
قال : ما أنا بأقدر على أن أدع لكم ذلك من أن تشعلوا منها شعلة
فقال أبو طالب : ما كذبنا ابن أخي فارجعوا
(رواه أبو يعلى وحسنه الحافظ بن حجر في المطالب العالية رقم ٤٢٢٧ وصححه أيضاً الشيخ الألباني في السلسلة الصحيحة ج ١ ص ١٩٤)

حكم : إسناده حسن

.